Le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, après avoir tenté de sonner le glas de la réunification de la Bretagne par le biais des ciseaux du Président Hollande, veut désormais enterrer définitivement toute possibilité à notre région de retrouver ses frontières historiques. Il a annoncé officiellement, aujourd'hui, que le gouvernement ne prévoyait pas le droit pour un département de quitter sa région pour une autre, ce qui interdirait ce droit d'option évoqué il y a quelques jours dans les couloirs des ministères et confirmé encore hier par Jean-Jacques-Urvoas, président de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale.
Après le temps de l'enfumage et de l'humiliation vient donc désormais celui du cynisme et de la provocation. La carte du redécoupage des régions, réalisée par des technocrates dans un bureau à Paris, sans aucun critère connu, sans méthode, a fait fi de tous les avis démocratiques émis dans les territoires, en particulier des milliers de v½ux votés par des milliers d'élus dans des centaines de communes des 5 départements bretons… Le gouvernement et le PS ne veulent pas simplement fermer la porte à une légitime revendication : ils y rajoutent des cadenas et des chaînes pour s'assurer qu'aucun retour en arrière ne soit envisageable.
Jamais la Bretagne, ses élus, son peuple, n'ont été traités avec autant de mépris ces cinquante dernières années. Il nous reste peu de temps pour s'opposer à cet affront. Notre fierté, notre honneur, notre esprit démocratique face à la brutalité des décisions de Paris, à sa toute puissance, doivent nous conduire à relever la tête rapidement et à s'opposer formellement et fortement à ces scandaleuses décisions. Nous ne reculerons pas d'un pas de plus. Le temps de la riposte a sonné.
Christian TROADEC
Maire de Carhaix
Conseiller général du Finsitère
■Citons comme exemple : la SNCF, les routiers et à moindre échelle, les taxis parisiens, les motards…
Ce type de réponse non-destructive et déterminée s'est avérée à chaque fois efficace, face à un pouvoir obtu.
Les usagers et responsables du trafic savent que Nantes est un point noir non résolu sur la carte routière, un des principaux en France. Il ne s'agit pas de gêner les nantais, mais de montrer à nos politichiens, pardon à nos politiciens, ce qu'est la géographie.
Ils n'ont toujours pas compris ce qu'est une péninsule.
Ils ne voient dans la spécificité bretonne qu'un folklore sympathique et une Histoire poussiéreuse.
L'émission de hier à C dans l'air avait par moment des airs de repas des chasseurs et sentait la gaudriole sur un sujet pourtant gravissime. Yves Calvi serait-il fatigué ? Et ce n'est pas la première fois sur cette thématique. Heureusement certains invités ont réussis à être sérieux (merci à eux) et compétents. Pas tous, pas toutes.
D'autres, en particulier Le Braz (par ailleurs fort intéressant) continuent à charrier des peurs fantasmatiques sur la Bretagne. Décevant M. Le Braz. Idem pour un autre journaliste en vue (par ailleurs fort intéressant lui aussi).
Nous sommes au XXI° siècle. Vous et d'autres l'avez remarqué, mais vous ne l'avez pas compris.
Non à la Républictature !
Poent eo da Vreizh difenn an demokratelezh evit an holl, ma vefent Breizhiz pe get!
1. Le CELIB ( Comité d'Etudes et de Liaison des Intérêts Bretons) qui s'institua comme première assemblée de Bretagne dès 1950, et comme premier Comité d'expansion régional, par Joseph Martray, Pierre Halleguen et René Pléven. Il fut financé par les 5 Conseils Généraux de Bretagne, André Morice représentant la ville de Nantes.
2. Les REGIONS. A l'image du CELIB, le gouvernement créa en 1956 les Circonscriptions d'Action régionales (CAR) qui deviendront Commissions de Développement régional (CODER), puis Etablissements Publics Régionaux (EPR) en 1972, Collectivités Territoriales en 1982. Pour l'Ouest le découpage s'inspira des « régions » crées par Pétain (décret 1941).
3. Les COMITES D'EXPANSION régionaux. Même si le premier nait en Lorraine (1954), c'est le CNERP du Costarmoricain Charles Josselin qui fondera les 12 premiers. Ils seront impliqués dans les programmes d'action régionale du IIIe plan.
4. Le PLAN ROUTIER BRETON gratuit négocié par le CELIB avec le gouvernement Pompidou. Un des deux axes, Nantes - Quimper permettra à Nantes de devenir une plaque tournante du transport agrico-alimentaire et du tourisme.
5. LA ROUTE DES ESTUAIRES. Le consortium est né de la volonté des CCI de Rennes, Nantes et Fougères qui se rencontraient au CELIB. But : rapprocher de la Bretagne 11 millions d'habitants, de la Belgique à l'Espagne.
6. LES PORTS DE ROSCOFF ET DE SAINT-MALO dont l'aménagement a été rendu possible par les négociations gouvernementales, toujours depuis le CELIB. 4 lignes maritimes (Irlande, RU, Espagne) s'y sont développées et des millions de touristes britanniques se sont déversés sur la Bretagne. Et jusqu'en Vendée.
7. BRITTANY FERRIES et ses filiales, dont la SABEMEN où participe la région des Pays de la Loire.
8. LA LIGNE de FERRY MONTOIR-VIGO . Idée partie de l'existence d'usines Citroên à Rennes et Vigo ; premières démarches faites par le Comité Bretagne-Galice du C.E.L.I.B( Amiral Amman).
9. L'AUTOROUTE DE LA MER MONTOIR-GIJON – est une extension de l'idée précédente, dont la saisine « le Fleuve Atlantique » (Ducassou) au Conseil Economique et Social.
10. MARQUE PRODUIT EN BRETAGNE , qui inclut la Loire-Atlantique parmi ses plus de 200 entreprises a succédé à Made in Breizh créée à partir du Finistère. Les marques Bretagne font vendre, particulièrement en agro-alimentaire.
11. LA DIASPORA BRETONNE, forte de millions de bretons, rassemble les membres de 207 associations bretonnes (incluant la Loire-Atlantique) dont 37 à l'étranger et contribue à l'expansion de la culture, dont la musique.
12. LA MUSIQUE CELTIQUE où figurent de nombreux Nantais ( Servat, Tri Yann,…
13. La renaissance de la LANGUE BRETONNE tenue à bouts de bras par les citoyens, et dont la croissance actuelle, y compris à Nantes, stupéfie les observateurs.
14. L'INSTITUT CULTUREL DE BRETAGNE rassemble 17 sections culturelles (Littérature, Histoire, Géographie, Musique, Droit et Institutions, Economie, Sports et jeux…) est la véritable Université populaire de toute la Bretagne. L'ORDRE DE L'HERMINE, chaque année récompense des personnalités méritantes (en 2014 à Nantes, au château des Ducs de Bretagne.) Son Chancelier est Nantais.
15. La CONFERENCE DES REGIONS PERIPHERIQUES DE L'EUROPE (CRPM) – Rapproche toutes les régions excentrées d'Europe (UE) afin de favoriser leur rapprochement par les institutions. Siège à Rennes.
16. L'ARC ATLANTIQUE , Commission de la CRPM (UE), fait de même entre l'Ecosse et l'Andalousie. Siège à Rennes.
17. LE FOLKLORE – la Bretagne est la seule province qui a pu remplir les Champs Elysées de groupes musicaux costumés, faisant une démonstration unique de l'impact « Breizh Touch ».
18. BRITAIR ET LES LIGNES AERIENNES REGIONALES. Partie de Morlaix, la Compagnie a créé des dizaines de nouvelles lignes régionales participant au désenclavement.
19. LES CHANTIERS NAVALS – outre STX Chantiers de l'Atlantique, une douzaine d'autres chantiers de taille moyenne jalonnent nos côtes et s'entraident comme sous-traitants.
20. LES INDUSTRIES DE LA MER, qu'il s'agisse de la production d'énergie (Hydroliennes, Eoliennes en mer, Algues) se développent grâce à des pôles de productivité et d'excellence (Pôles Mer Brest/Nantes) qui sont complémentaires.
21. L'ACTION INTERNATIONALE de la Bretagne, qui s'appuie notamment sur le monde associatif – La marque Bretagne est connue dans le monde entier et rejaillit sur la Loire Atlantique.
22. L'ACTION POUR L'ENVIRONNEMENT et le patrimoine comme la SEPNB, Bretagne vivante, Breizh Santel etc travaillent au niveau du périmètre de la Bretagne entière.
23. L'UNIVERSITE, qui s'est déjà mise en réseau en commençant par Nantes, Rennes et Brest .
24. LE RESEAU DE VILLES établi entre Nantes , Rennes, et Brest.
25. LE RESEAU de TOURISME où l'on ne peut pas séparer la Loire-Atlantique du reste, dans les guides, les réseaux commerciaux, etc…
26. LA POPULATION des 5 départements qui se reconnaît comme Bretonne dans chaque département, par au moins 65% des sondés.
Toutes ces coopérations bretonnes, qui existent depuis longtemps, on grandement profité à l'économie de la Loire-Atlantique, voire au-delà. Participant à un taux de croissance de l'ensemble du territoire, celui-ci s'est distingué du reste par des évolutions démographiques, comme de l'emploi et du PIB, nettement supérieures à la moyenne nationale. Même si ce phénomène concerne surtout la Haute Bretagne (35 et 44), et qu'une politique de rééquilibrage soit maintenant nécessaire pour aménager un « far-ouest » dont on ne peut se désintéresser, un apport inverse des Pays de la Loire vers la Bretagne sera difficile à démontrer.
Yves Lainé 4.6.2014
Mais pour la Bretagne, non, c'est forcément négatif.
Deux poids, deux mesures ?
Le nom le plus logique du bidule serait Bretagne-Anjou ou Bretagne-Loire mais dans un cadre normal de négociation ou de Démocratie, la question ne se poserait pas puisque ce serait la Bretagne réunifiée.
Il est actuellement envisagé que ce soient les nouveaux conseils régionaux issus des élections de fin 2015 qui décideraient du nom de la nouvelle collectivité lors de la première session après le 1er janvier 2016.
Autrement, je lis souvent que l'on nous reproche l'argument du « repli sur soi ». C'est tout le contraire, les Bretons sont ouverts sur le monde et vers les autres.
Voir par exemple cette enquête menée en décembre dernier par l'institut TMO Régions pour le compte de l'association Bretagne culture diversité/Sevenadurioù avec notamment la partie « Diversité / Ouverture d'esprit ».
Ce débat-colloque sur la réforme territoriale et l'avenir des Pays de la Loire se déroule sous haute surveillance policière. Une dizaine de camions de CRS et des policiers sont présents autour de l'Hôtel de Région dont l'entrée est filtrée. N'entrent que les personnes munies d'une invitation.
Mardi, près de 250 manifestants avaient envahi la cour du Conseil général à l'appel des collectifs 44=Breizh et Bretagne réunie, pour réclamer le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.»
Vous allez découvrir dans les semaines, dans les mois qui viennent, que beaucoup de Bretons, révoltés par le refus brutal, stupide de réunifier leur patrie, ce qui aurait pu permettre d'apaiser les rapports avec le pays jusque-là oppresseur et qui serait devenu désormais partenaire.
Ce qui se joue en ce moment, ce n'est pas une histoire d'andouilles et de camembert. C'est infiniment plus grave. Vous allez assister au réveil d'un peuple qui n'en peut plus d'avoir été exploité, humilié et, comme le dit très justement Christian Troadec, méprisé.
Fasse le Ciel que cela se produise sans trop de casse !
@Marcel Texier : dans quel monde vivez-vous ? Je crois rêvez «enfonciez bien dans la tête» : non mais depuis quand on donne des ordres ? Votre utopie Bretonne indépendante est irréalisable en l'état. De plus, vous (votre courant de pensée) est ultra minoritaire. Ne regardez pas le reste de la France de haut quand le reste de la France ris bien de votre comportement. On est quand même à deux doigts de toucher un point Gowdin (et si vous ne savez pas ce que c'est, ce qu'il y a fort à Parier) avec ce genre de propos.
Vous me dégoutez de l'avis que je me fais des Hommes, de quelque culture fussent-ils.
La fusion Bretagne-Pays de la Loire, c'est la négation même de la Bretagne. Elle cesserait d'exister en tant qu'espace administratif, ce qui est pourtant essentiel à son avenir. Tout ce qui fait son particularisme culturel, identitaire, politique (la Bretagne reste à la pointe de la décentralisation et de la régionalisation), économique (ses réseaux, Produits en Bretagne), serait mis sous l'éteignoir, serait nié, dans un espace plus grand où Vendéens, Angevins et Manceaux, aussi ouverts soient-ils, mais tellement en décalage avec la dynamique bretonne, ne comprendront pas nos aspirations.
Tous ceux qui réclament la fusion Bretagne-Pays des Loire sont des gens qui au choix, ne comprennent pas la spécificité bretonne, ou alors la redoute. Je pense Mr Vallejo, que vous êtes dans le premier cas.