Le président de la République a annoncé, le 3 juin dernier, les grandes lignes de la réforme territoriale. Celle-ci doit permettre à notre architecture territoriale modernisée et simplifiée, de répondre aux défis du 21e siècle ; la mondialisation, la transition énergétique et les mutations économiques liées au développement du numérique. Le débat, particulièrement en Bretagne, a débuté bien avant ce 3 juin. On a pu constater un certain clivage entre les pros « Bretagne historique » à 5 départements, et les défenseurs d'un regroupement entre la Bretagne et les Pays de La Loire. Le président de la République a tranché ; il propose le statu quo en gardant les limites actuelles de la Bretagne administrative. Je suis convaincu qu'une Bretagne à cinq départements serait cohérente, économiquement, socialement, et culturellement. La proposition du Président ouvre la voie à la création de l'Assemblée de Bretagne, et nous sommes nombreux à vouloir relever ce défi. La Bretagne a montré depuis de nombreuses années une capacité à s'organiser collectivement.
Qu'en pense la population ? Celle qui a manifesté son désarroi dans les urnes en mars et en mai derniers ? Les Bretons sont profondément attachés à leur région et leurs principales préoccupations sont celles de l'emploi, du pouvoir d'achat, ou encore du sentiment d'isolement. C'est à ces attentes que nous devons répondre aujourd'hui.
Les politiques régionales devraient bénéficier des ressources nécessaires à l'accomplissement de leurs nouvelles missions et ambitions, notamment sur le volet de l'économie, de la formation, de l'emploi et des transports. Les conditions favorables à la créativité et à l'émergence d'initiatives, qu'elles soient publiques ou privées devront être posées. Les collectivités locales auront un rôle important à jouer ; la commande publique, notamment, peut être un véritable levier de croissance pour nos économies locales. C'est l'un des enjeux de cette réforme ; nous permettre de nous doter de services publics performants, en lien avec nos territoires. Cette (r)évolution ne pourra se réaliser sans une étroite et permanente concertation avec les fonctionnaires territoriaux, qui ½uvrent chaque jour en faveur de notre cadre de vie, au sein de nos écoles, en nous garantissant notre alimentation en eau potable, en participant au maintien des personnes âgées à domicile, etc.
Il conviendra également de nous interroger sur le mode de scrutin des élections régionales. La consécration des régions ne pourra se faire si les territoires ne sont pas représentés par des élus identifiés et choisis par la population.
Le débat parlementaire va s'engager, dès le mois de juillet. Je serai présent avec mes collègues bretons pour faire entendre notre voix dans l'hémicycle.
Breizh a zo ur vro kreñv da geñver an ekonomiezh, ar servijoù publik, ar sevennadur : deomp asamblez war hent an digreizennañ.
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