Le monde occidental, persuadé de sa supériorité, s'est partagé le monde à sa guise lors des différentes conquêtes coloniales et suite aux guerres qui ont marqué le 20ème siècle.
De nombreux pays en Afrique et tout récemment en Ukraine, sans oublier l'Irlande où la partition génère toujours des heurts, paient le prix de l'arrogance de dirigeants avides de se partager les richesses sans tenir compte des populations.
La France s'est particulièrement illustrée dans cette démarche impérialiste en méprisant les peuples soumis et en détruisant leurs langues et leurs cultures sous prétexte d'intégration.
Les résultats des élections européennes démontrent que les français ont particulièrement bien intégré ces comportements racistes et impérialistes et sont prêts à les reproduire à la première occasion.
Le débat qui fait rage actuellement sur la réorganisation des régions illustre parfaitement cet état d'esprit. Les arguments avancés par nos élus pour défendre leur vision de la partition de la France et détruire la Bretagne sont aussi vides de sens les uns que les autres.
Des grandes régions ? De nombreux pays en Europe sont plus petits ou moins peuplés que la Bretagne.
Le démantèlement des pays de Loire ? Cette région artificielle n'a jamais été reconnue par ses habitants et monsieur Auxiette est prêt à la rayer de la carte au profit d'un grand ouest tout aussi artificiel.
Les gesticulations des uns et des autres pour convaincre Monsieur Hollande de programmer le démantèlement ou, pire encore, n'est que l'aboutissement d'un long processus initié à la suite de la révolution française de détruire toute trace de singularité sur le « territoire de l'état français. »
Leur problème est que, malgré tous ces efforts, la langue bretonne n'est pas tout à fait morte, les Bretons se disent toujours bretons et vibrent au stade de France en agitant leurs « gwenn ha du » qui intègrent Nantes et son pays dans sa signification.
Donc, solution finale imaginée par l'Etat : supprimer définitivement la Bretagne en la diluant dans un territoire sans nom, sans histoire, sans réalité ni cohérence.
Malheureusement pour tous les barons politiques, de droite comme de gauche, qui n'ont pour toute vision politique que l'épaisseur de leurs portefeuilles, la Bretagne respire encore et les Bretons qui ont résisté à l'anesthésie générale imposée par l'école de la république sont décidés à prendre une grande goulée d'oxygène iodée et à se lancer dans la bagarre.
La seule alternative acceptable est le retour de la Loire-Atlantique dans une région Bretagne réunifiée forte de son identité pour relancer son économie dans la course d'un monde moderne.
Claudine PERRON
Vice-présidente du Parti Breton/Strollad Breizh
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