La Redadeg 2014, pour la quatrième fois, courir et participer dans la bonne humeur au renouveau du

Dépêche publié le 19/05/14 12:02 dans Langues de Bretagne par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Itinéraire 2014 de la Redadeg
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Redadeg Enfants brittophones portant le témoin à Brest en 2013
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Redadeg 2013 Landerneau
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Redadeg 2013 Landerneau

C'est du samedi 24 mai au samedi 31 mai 2014 que sera courue la 4e « Redadeg a di da di » (course de masse de maison en maison) sur un parcours de 1.531 kilomètres.

Le principe est une course de relais qui se déroule jours et nuits pendant une semaine. Elle a été inventée par les Basques qui en ont organisé 18 depuis 1980. De même que c'est le réseau d'écoles en breton Diwan qui l'a introduit en Bretagne, c'est AEK, qui coordonne l'enseignement du basque aux adultes qui a été à l'origine d'une manifestation populaire qui a maintenant des déclinaisons en Catalogne (« Correllengua »), en Galice («Correlingua»), en Irlande (« Rith »), au Pays de Galles (« Ras yr Iaith ») et même une autre « Korrika » basque à San Francisco.

Les participants bretons, tous temporaires, sont précédés d'un petit camion qui roule à la vitesse constante de 9 kilomètres à l'heure et toutes les précautions sont prises pour qu'il n'y ait pas de problèmes avec la circulation automobile. Beaucoup des coureurs auront acheté le tee-shirt officiel qui sera mauve cette année. Un important travail de balisage avec un panneau installé pour chaque kilomètre (1.500 donc) mobilise de nombreux bénévoles.

L'itinéraire de cette année est d'une longueur équivalente à celui retenu en 2002 et couvre aussi la totalité de la Bretagne, c'est-à-dire qu'il passe par Saint-Nicolas-de-Redon, Blain, Nantes, Savenay et Pontchâteau (le 26 mai).

A Nantes, tous les sonneurs des bagadoù et des pipe bands de la région feront un « triomphe des sonneurs » (20 heures-21 heures). Une importante association de supporters du Football-Club de Nantes, « Á la nantaise », participera à la course.

Le départ sera donné à Morlaix le 24 mai, à 15 heures 30 et, comme le Tour de France cycliste, commencera par un circuit qui passera 7 fois sous le viaduc. L'arrivée se fera à Glomel (près de Carhaix) et, si les villes de Bretagne n'auront pas été oubliées, la « Redadeg »passera aussi par Camaret, Le Conquet, Perros-Guirec, Erquy et Bécherel.

A Glomel sera célébrée la clarinette, appelée là-bas « treujenn-gaol » (trognon de chou) et l'événement sera couplé avec la « 8e Rencontre internationale de la clarinette populaire » qui se déroule le lendemain dans le bourg. Dans plusieurs localités, des fêtes auront lieu avant et après l'arrivée des coureurs, souvent avec le concours actif de la municipalité et de plusieurs associations locales.

Plus de 10.000 personnes sont attendues sur le parcours et l'argent récolté par l'association « Redadeg », qui espère recevoir 134.000 euros cette année, sera réparti selon un schéma bien défini. La moitié ira aux écoles Diwan qui ont initié la course et l'autre moitié ira à 7 projets qui sont tournés vers les besoins pédagogiques et ludiques de la jeunesse brittophone de tous les âges. Il s'agit de favoriser la création d'émissions de radio, de livres, de jeux, d'un journal multimédia, mais, puisque le thème de la Redadeg 2014 est : «An dud deuet o teskiñ ar brezhoneg/Les adultes apprennent le breton », une mallette pédagogique pour les adultes qui apprennent le breton sera financée.

Les dernières dizaines de kilomètres sont en passe d'être vendues, 100 euros pour un particulier et 200 euros pour une personne morale (collectivités publiques, entreprises, associations). 99 communes de Bretagne, sur environ 1450, ont acheté des kilomètres, ainsi qu'une communauté de communes. De très nombreuses associations, pas forcément impliquées dans le développement du breton (amicales de sapeurs-pompiers, par exemple) ont aussi souhaité acheter des kilomètres, tandis que le nombre d'entreprises supportrices va grandissant.

Tout est donc en place pour que la « Redadeg a di da di 2014» soit un succès populaire et médiatique, quoique, jusqu'ici les média parisiens ont, comme à l'habitude, évité de trop parler de questions concernant la Bretagne, dont, bardés de préjugés et de certitudes ignorantes, ils ne perçoivent même pas qu'on puisse se mobiliser pour elles.

La chanson officielle 2014 est l'Alambadeg, proposée par le groupe morbihannais, « Alambig elektrik », dont le clip et les paroles sont visibles ici : (voir le site)

Chaque année, la créativité des compositeurs brittophones est stimulée et ils offrent des chansons de marche supplémentaires : (voir le site)

Le témoin (un tube) que se passent les relayeurs contient un message dont l'auteur et le contenu ne seront dévoilés qu'à l'arrivée à Glomel.

Cette année, un défi a été lancé : réunir 1.500 photos de brittophones. Non seulement, on vient de dépasser les 1.600 portraits, mais la langue des affichettes qu'ils montrent, indique aussi leur langue maternelle et beaucoup de langues sont représentées.

En savoir plus sur la Redadeg : (voir le site)

Christian Rogel


Vos commentaires :
Michel Flaux
Vendredi 15 novembre 2024
L'expansionnisme, le nationalisme breizhoù...en marche en pays gallo!Quel mépris!

SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Pour Michel s'il est de bonne foi
La langue celtique continentale proche du brittonique a concernée une bonne partie de l'Europe occidentale ,elle a reculée progressivement par rapport aux langues latines et germaniques Le peuple de basse Bretagne est le dépositaire de cette culture Paradoxalement si' l'instruction publique n'avait pas été rendue obligatoire ,il y a fort à parier que le gallo(français de Bretagne ) aurait encore grignoter le territoire bretonnant jusqu'à bousculer la langue celtique dans le mor bras ,le rêve des éradicateurs du breton se serait réalisé différemment
Pourquoi serait toujours aux mêmes de reculer ???? Ceci dit je n'ai rien contre la culture gallèse

Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
@Michel Flaux
Vous nous le dites en Gallo? Si vous n'y arrivez pas, cela voudra dire que non seulement vous êtes contre la langue bretonne mais que vous prenez prétexte du Gallo pour semer la Zizanie (car au fond de vous même vous n'en avez rien à faire du gallo..)
Autrement si le gallo vous tient à coeur (ce que je peux comprendre), soyez proactif et organisez vous-même la course du gallo. Chiche???

Kris
Vendredi 15 novembre 2024
Laouen e vefen me da redek evit an div yezh war un dro... ne vefe ket diaesoc'h din, ha ne vefe ket diaesoc'h evit an aozerien kennebeut !

Ne pourrait-on pas courir pour les deux langues en même temps ? Ca ne serait pas plus fatiguant !


jorj t-g
Vendredi 15 novembre 2024
Donc les tenants du multiculturalisme accepte toutes les langues du monde en Bretagne sauf le Breton!

Fanny Chauffin
Vendredi 15 novembre 2024
Chom a ra an tabut war ar gallaoueg un dra kizidik kenan e Breizh. Domaj, emaomp oc'h ober ar memestra hag an dud e Belgia etre ar Walloniz hag an Izelvroiz, bezomp speredekoc'h, mar plij ganeoc'h ! Div yezh a zo e Breizh, 200 000 a gomz galloeg, 200 000 a gomz galloeg, ha neuze ? Ur binvidigezh eo, tra ken !

Le débat sur le gallo reste extrêmement sensible en Bretagne et ce depuis des années. Nous sommes en train de reproduire la même bêtise qu'entre Wallons et Flamands. Soyons plus intelligents qu'eux, s'il vous plaît ! Il y a duex langues en Bretagne, aprlées par 200 000 gallésants, et 200 000 bretonnants, c'est une ridchesse, c'est tout !


M.Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Pour ma part, j'ai acheté 2 Kms du coté de Camaret, mon pays natal.

Yannig Pennkalet
Vendredi 15 novembre 2024
Evidon-me em eus prenet 1 c'hm e Bro-Roazhon, lec'h m'on bet ganet hag e Breizh neuze va bro genidik.

En ce qui me concerne, j'ai acheté 1 km dans la région de Rennes où je suis né et donc en Bretagne mon pays natal.


Péri Loussouarn
Vendredi 15 novembre 2024
Pour ma part, je cours lors de l'étape dans le Leon, vous me reconnaitrez facilement, je porterai un tee-shirt mauve....

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