Christian Troadec en campagne à Quimper pour les européennes et contre l'écotaxe en Bretagne, mê

Dépêche publié le 15/05/14 9:49 dans Economie par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Christian Troadec, tête de liste Nous te ferons Europe pour les européennes (Ouest) , avec Corinne Nicole (à g.) et Valérie Bescond (à dr.). Quimper, 14/05/2014.
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Mercredi 14 mai, Christian Troadec, conseiller général du Finistère et maire de Carhaix, a tenu un point-presse, en plein air, juste à côté du Conseil général, à Quimper. Il souhaitait, avant tout réagir à l'annonce des propositions de la commission de l'Assemblée nationale qui demande au gouvernement de mettre en place l'écotaxe, de la rebaptiser « éco-redevance » (!!!?) et de l'assortir d'une franchise mensuelle de 400 km (voir notre article).

L'organisateur principal de la manifestation des Bonnets rouges, à Carhaix, dont il a rappelé qu'elle avait réuni 40 000 personnes (et 30 000 à Quimper), a répété qu'il n'était pas question que les routes ne soient plus gratuites en Bretagne et qu'un prélèvement sur les bénéfices faramineux des sociétés autoroutières, comme l'a proposé la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, lui semble une piste intéressante.

Il a insisté sur le fait que toute taxation est mortelle pour l'économie d'une péninsule qui est, par nature, hors des flux de transports, rendant ipso facto la vie plus chère. Usant de son esprit satirique habituel, il a brocardé les décideurs parisiens qui ne savent marcher que «sur la moquette épaisse des ministères ».

Étant candidat à un poste de député européen et à la tête d'une liste intitulée « Nous te ferons, Europe », il n'est plus l'un des porte-paroles officiels du Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » et il n'a pas voulu commenter le retrait d'Olivier Le Bras, ex-délégué syndical de l'abattoir Gad,mais, précisant qu'il en comprenait les raisons et qu'il avait beaucoup d'estime pour lui, ainsi que pour Nadine Hourmant, délégué syndicale de l'industriel du poulet, Doux.

Concernant sa campagne pour les européennes, il a précisé que les bulletins de vote seraient proposés dans tous les départements de la circonscription Ouest, à l'exception de quelques villes où le vote est électronique. Il a pris soin de répondre à ceux qui avaient douté du fait qu'il se présenterait aux européennes, qu'étant un homme politique, il est normal qu'il concoure aux compétitions électorales, actuelles et futures comme les régionales.

Deux de ses colistières étaient présentes pour parler des questions de la pêche (Valérie Bescond) et de l'agro-alimentaire (Corinne Nicole).La pêche bretonne est toujours en danger, menacée par les rachats des bateaux par des armements étrangers qui emportent avec eux les quotas de pêche. Les artisans pêcheurs sont très insatisfaits de la nouvelle organisation des comités de pêche qui ne prend pas en compte les difficultés concrètes des petites entreprises.

Corinne Nicole, délégué syndicale CGT de Tilly-Sabco et conseillère municipale de Scrignac, a confié son inquiétude sur les abattoirs de poulets du Finistère, car, les aides accordées ne sont pas en rapport avec les pertes occasionnées par la volte-face de l'Europe sur les restitutions, qui n'a pris aucune mesure d'accompagnement, alors qu'un millier d'emplois sont en jeu. Elle souligne que, puisque les actions du propriétaire ont été transférées dans une fiducie de gestion qui a reçu des fonds publics importants, il sera difficile à l'État de ne pas assumer la casse éventuelle.

La faillite de Frangosul, création de Doux au Brésil, même si Doux n'en est plus l'actionnaire majoritaire, risque de rendre plus difficile la sortie de crise et Corinne Nicole s'attend à de mauvaises nouvelles dans les mois qui viennent.

Christian Troadec s'est étonné qu'aucun sondage pré-électoral n'est encore été publié pour la circonscription Ouest, mais, comme il dit que « c'est sur les marchés qu'on sent l'atmosphère », certains de nos lecteurs peuvent s'attendre à le croiser bientôt.

Christian Rogel


Vos commentaires :
eugène le tollec
Dimanche 22 décembre 2024
J'ai dit et redis ce qu'a dit,la belle du POITOU
Il faut
Soit Nationaliser les sociétés d'autoroutes
Soit les taxer à la hauteur des bénéfices éhontés encaissés.
Résultat ,on ne parle plus d'ecotaxe.

M.Prigent
Dimanche 22 décembre 2024
Eh oui, Eugène, Sarkozy a manifestement commis une grosse erreur en privatisant les autoroutes, se privant ainsi d'un outil incomparable pour percevoir subrepticement non seulement les péages mais surtout taxes et impots déguisés comme le fait EDF qui camoufle le financement de la retraite de son personnel sous le vocable «Contribution taxe acheminement électricité», CTA.

ar hole briz
Dimanche 22 décembre 2024
L'interview de Valérie Bescon est très instructive et très triste en meme temps.
Je comprends que l'Europe veut protéger les ressources de la mer, mais je comprends aussi que l'espece en voie de disparition qu'est le petit pecheur breton n'a pas les memes attentions que le dauphin. Rien n'est prevu pour proteger nos pecheurs contre les requins racheteurs de quotas.
Et puis voila que le Loft Story s'incruste a bord. Le marin «apres Dieu est maitre a bord» entendait-on dire autrefois, ce n'est plus vrai. Une liberté pourtant amplement meritee au regards des dangers qu'ils encourrent.

eugène le tollec
Dimanche 22 décembre 2024
M.Prigent
Bonjour
On réfléchit bien dans nos neurones bretonnes,sont elles bien «ronchonnées» ?

stephane couillet
Dimanche 22 décembre 2024
stephane deus kastell nevez ar faou :
Nationnaliser les autoroutes «oui »,mais après il faut les entretenir . L'état ne fera jamais les bénéfices actuèl des societés autoroutiéres car le niveaux de service ,d'hygiene et securité de ses agents est deux fois plus important dans le publics .Et s'est tout a l'honneur de l'état .

PIERRE CAMARET
Dimanche 22 décembre 2024
Il faut peut etre revoir les normes .
Une autoroute est construite pour combien de temps ???? Comme tout sur terre , elle vieillit , a part l'entretien dit journalier , il faut la remettre aux normes ( qui ont change, peut etre des materiaux ont ete disqualifies etc.... ).Il faut egalement ne pas faire une maintenance trop couteuse , a cause justement des changements de normes techniques prevues.
Exemple . Voir la Raffinerie de PETROPLUS , entretenue au maximum pour encore faire de l'argent..... mais malgre tout , il y a une limite . Elle a 85 ans et c'est une vieille raffinerie qui ne repond plus aux normes et qui serait couteuse a exploiter .

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