Comme bon nombre de Bretons, le mouvement Breizh Europa était impatient de découvrir le discours de politique générale de Monsieur Manuel Valls et en particulier les points concernant une réforme administrative devenue indispensable. Sur ce plan, nous pouvons légitimement reprendre les propos mêmes du Premier Ministre et parler « d'impuissance politique ».
Après 2 ans de gouvernement Ayrault sans la moindre ébauche d'un acte III de la décentralisation, aujourd'hui les choses voudraient-elles se préciser ? Monsieur Valls nous parle de 2017 pour la disparition de la moitié des régions et d'un horizon 2021 pour la disparition cette fois, des Conseils Généraux. Ces annonces nous ne nous inspirent malheureusement que défiance et dépit.
Défiance parce que l'on sent, au travers du planning proposé et de la méthode choisie, une volonté de définir l'espace régional exclusivement comme un périmètre technocratique devant atteindre une « taille critique » ; ainsi il n'est nullement fait mention de compétences nouvelles ou de gouvernance renforcée.
Dépit, parce que Paris se refuse de voir la nécessité d'un changement de logiciel institutionnel, et reste sourd aux avancées démocratiques nécessaires dans la gestion des territoires.
Alors que Matteo Renzi - Président du conseil italien - est en train de nous montrer qu'une seule année d'exercice suffit pour réformer en profondeur les institutions de la 7ème puissance économique mondiale, Paris risque bien de rater une nouvelle fois le train de la modernité. Aux Bretons de juger !
Caroline Ollivro – Présidente de Breizh Europa
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