Réorganisation territoriale: Manuel Valls promet et pendant ce temps-là l'Italie réforme….
Manuell Valls nous promet une hypothétique réforme aujourd'hui avec moitié moins de régions en 2017 et la disparition des conseils généraux en…2021….
Et pendant ce temps-là, Matteo Renzi, président du Conseil italien depuis le 24 février dernier, mène tambour battant les réformes pour moderniser son pays. Ainsi vient-il d'obtenir au bout de 5 semaines ( !) la suppression des 110 provinces (l'équivalent de nos départements) au bénéfice des régions et la transformation du sénat en« assemblée des autonomies».
Le courage politique et l'efficacité immédiate, il faut aller les chercher à Rome, pas à Paris !
Et encore moins à la disparition des conseillers généraux prévue en 2021 (Faut surtout pas se presser !)
Avez-vous entendu les protestations des députés lors de l'évocation de ces sujets par Valls dans l'enceinte de l'AN ?
Forcément, exception française oblige, 80% des parlementaires sont cumulards et il est absolument anti démocratique qu'ils aient le droit de statuer sur leurs propres avantages où ils sont juges et parties.
Le nouveau chef du gouvernement italien, Rondi ne mettra pas si longtemps pour faire ses réformes structurelles: dès janvier 2014, les 101 provinces (équivalent de nos départements) seront supprimées tandis que le Sénat italien deviendra une sorte de Bundesrat.
Donc je prends les intentions gouvernementales pour de la foutaise.
Au mieux, si je puis dire, nous auront droit au Grand Ouest auquel Auxiette dans le Télégramme semble se résigner par défaut en réfutant totalement la réunification de la Bretagne seule (Comme d'habitude).
Soit, admettons l'hypothèse du Grand Ouest, réunion de B4 et PdL, qui n'est pas à l'avantage de l'Ouest Bretagne.
Voici reconstitué, à peu près le territoire de Nominoë (sans doute assassiné vers Le Mans dans sa conquète de l'Est, et qui sait de Paris !) ou de celui du Roi Salaün.
Dans ce territoire les bretons représentent les 2/3 de la population et il n'est pas sur que ce pan-bretonisme soit apprécié des vendéens et angevins.
Je crois qu'en définitive le statu quo sera maintenu sauf si les bretons de B4 à qui on a retiré la moitié de leur potentiel économique avec l'amputation de la LA, se rebiffent sérieusement.
Ce qui ne semble pas être le cas si j'en juge par la discrétion des Bonnets Rouges, malgré C.Troadec, envers l'appel à la mobilisation du 19 avril à la manif de Nantes.
Dans ce cas, laissons faire nos brillantes élites, laissons les se planter royalement dans la gestion de la France, amusons nous de leurs agitations stériles à la Cour de Versailles.
Et pourtant de mon point de vue, si la France veut financer son modèle social très protecteur, son organisation en régions fortes, authentiques et responsables est un critère déterminant pour retrouver sa croissance.
Nous pouvons également remarquer les propositions totalement contradictoires de division par 2 du nombre de régions puis de suppression des départements (en 2021...! quand le PS ne sera plus au pouvoir en fait).
En effet, rien de tel pour maintenir les départements que de d'abord diviser le nombre de régions par 2. Inutile de vous dire que si les français sont noyés dans des «Grand-Est», «Grand Sud-Ouest» etc : ils n'auront qu'une envie par la suite : garder leur département.
Nous pouvons également souligner le très curieux calendrier proposé. Actuellement 20 sur 21 régions continentales sont dirigées par le PS (toutes sauf l'Alsace). Les régionales après avoir été repoussées d'un an (1 an de mandat en plus arbitrairement donné pour les conseillers régionaux PS) auront lieu en 2015.
Dans le même temps le gouvernement est PS et veut en priorité réduire le nombre de régions : si il y avait une volonté de réduire le nombre de régions, l'évidence serait qu'un nouveau découpage serait opéré avant les Régionales de 2015. Le contexte est totalement propice. Avec ces déclarations, le PS fait croire qu'il «réforme» sans rien réformer !
Là le gouvernement fait une très curieuse proposition: les Conseils Régionaux actuels (7 ans de mandat !) qui ne sont finalement plus du tout légitimes, doivent se prononcer sur des propositions de fusion avant les régionales...ensuite ont lieu les élections avec des conseillers régionaux qui là seront légitimes(puisque fraichement élus), mais on ne leur demandera plus leur avis : c'est le gouvernement qui ensuite se donnera le droit d'imposer un nouveau découpage et faire disparaitre les régions avant 2017...cela signifierait donc que les conseillers régionaux élus au printemps 2015, ne seront élus que pour 1 an !! surréaliste ! Ceci n'est pas crédible.
Le calendrier donne d'autant plus du manque de crédibilité du projet que le découpage serait opéré juste avant les Présidentielles de 2017...cela me rappelle les propositions du comité Balladur enterrées avant les Présidentielles de 2017. Croyez-vous sérieusement que le découpage décrété au 1er janvier 2017 (avec tous les calculs de tambouille politicienne qui s'en suivent) sera maintenu en cas de changement de majorité présidentielle ?
Et puis comment peut-on sérieusement discuter de la suppression des départements d'ici 2021 alors que le mandat du gouvernement courre jusqu'en 2017. Pourquoi ne pas le faire avant 2017 ?
Non seulement il n'y aura pas de suppressions de départements, mais je suis persuadé qu'il n'y aura aucun changement de limites régionales également.
Ceci ne doit pas nous empêcher de continuer de demander avec force le plus cohérent et le plus efficace pour la Bretagne et son développement économique, culturel et social : une Collectivité unique (Assemblée) avec de nouveaux pouvoirs réunissant et fusionnant les 5 anciens départements issus de son territoire historique, et organisé autour de Communautés de Communes plus puissantes remplaçant les conseils municipaux (mais respectant la représentation des territoires au sein des conseils communautaires).