Communiqué de presse de l'ACIPA (1), du 27 février 2014 18 h 51. Suite à la manifestation du samedi 22 février à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes.
L'ACIPA remercie toute la population des environs immédiats de Notre-Dame des Landes et tous les comités de soutien venus de la France entière en car, pour leur présence massive à la manifestation du 22 février.
L'ACIPA condamne la violence organisée, tolérée par des forces de police prenant elles-mêmes en otage des familles entières sous des pluies de grenades lacrymogènes, ce qui s'est traduit d'une part par la détérioration de biens publics et privés qui ont jeté le discrédit sur l'énorme succès de notre mobilisation et d'autre part - et surtout - par de nombreux blessés parmi les manifestants venus participer à un rassemblement inter-générationnel, familial, joyeux et pacifique comme annoncé.
Aujourd'hui, nous pensons aux très nombreux blessés (dont des enfants !) et aux 2 personnes ayant perdu un ½il suite aux tirs de flashballs. Qu'ils soient assurés de tout notre soutien ! Nous ne pouvons donner de chiffres sur le nombre de blessés mais les témoignages continuent d'affluer posant de vraies questions sur la gestion de cette manifestation par les services de l'État. C'est un scandale d'État qui s'accentue avec l'esprit de délation qui se met en place !
À monsieur Auxiette, qui ose dire que l'accord politique signé après la grève de la faim de plusieurs de nos camarades en mai 2012, est caduc, nous disons que c'est un mensonge éhonté !
Cet accord a été réalisé à la demande de François Hollande lui-même, conclu et signé avec les opposants par les représentants des 3 collectivités que sont le Conseil régional (Jacques Auxiette), le Conseil général (Philippe Grosvalet) et Nantes Métropole (Jean-Marc Ayrault).
Cet accord stipulait qu'il n'y aurait pas d'expulsion possible pour les paysans en activité sur la zone et les habitants ayant un titre de bail au moment de la DUP (Déclaration d'Utilité Publique) de 2008, tant que certains recours ne seraient pas épurés.
Il reste toujours un pourvoi en cassation concernant l'ordonnance d'expropriations qui ne peut être examiné tant que les recours liés à l'arrêté de cessibilité ne seront pas jugés au Tribunal administratif et au Conseil d'État.
Concernant le volet juridique, nous attendons sereinement le jugement des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux de décembre 2013 au titre de la Loi sur l'Eau (2) et des espèces protégées. La méthode de compensation, invalidée dans sa globalité par le comité d'experts scientifiques sollicité, ne devrait pas être entérinée sauf à constituer un nouveau passage en force de l'État. L'Europe n'a pas dit son dernier mot non plus : les pétitions des opposants sont toujours ouvertes à ce jour (3).
Nous réaffirmons notre opposition totale au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes et nous continuerons sans relâche notre travail d'information à la population, notamment lors des réunions d'information organisées par les comités de soutien. Nous soutiendrons également les travaux du groupe de travail technique sur les Plans d'Exposition au Bruit (PIB) prévisionnels et l'aménagement de Nantes-Atlantique.
Enfin, nous appelons à une extrême vigilance sur la ZAD. Nous y serons présents pour défendre et protéger les paysans, les habitants et les terres agricoles menacés d'expulsion ou de destruction, dès qu'il le faudra !
Dominique Fresneau, co-président : 06 71 00 73 69
Julien Durand, porte parole : 06 33 51 01 25
(1) ACIPA : Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame des Landes (voir le site)
(2) Loi sur l'eau (voir le site) de l'ACIPA pour la fiche 14 sur la loi, avec téléchargement possible de fiche technique et livret.
(3) Pétition. 50.073 signatures à cette heure (en ligne + papier).
Il est toujours temps de signer la pétition en ligne, avec une adresse-courriel valide, pour dire «NON» au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (voir le site)
Ou de l'envoyer sur papier à
ACIPA
B.P. 5
44130 Notre-Dame des Landes.
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