Traduisons le titre de ce petit mot pour les “pôvres” monolingues francisants :
Anne de Bretagne et les écrivains bretons
Car nos écrivains dits bretons, ont semble-t-il et depuis longtemps, quelques petits problèmes avec les langues bretonnes. Jamais ils n'ont émis le moindre soutien aux langues de Bretagne ni à ses enseignants des trois filières d'ailleurs. Les écrivains dits bretons ont une fibre franchouillarde très prononcée… la Bretagne ça fait vendre mais sorti de là, circulez, il n'y a rien à voir. Or, les langues de Bretagne, comme toutes autres langues sont à la base de sa culture.
À croire que pour les écrivains dits bretons, cela n'a aucune importance, elles peuvent crever et avec elles leurs cultures ! Étonnant pour des personnages dont la plume s'appuierait sur la matière de Bretagne.
Mais de quoi s'agit-il cette fois ?
Anne de Bretagne mourut en 1514. Cinq cents ans ont passé. Deux fois reine de France, on vous le concède, seul cas de toutes les lignées royales qui se sont succédées en Île de France, Anne fut d'abord et avant tout duchesse de Bretagne.
Aussi cet évènement est d'importance, il faut le marquer tout au long de l'année. Des associations l'ont largement anticipé et ont mis sur pied avec c½ur et brio, un calendrier de manifestations très diverses. Bravo ! Qu'elles en soient remerciées.
Aussi, nos écrivains dits bretons y sont donc allés de leur idée et proposent un concours de nouvelles autour d'Anne de Bretagne. Genre complètement ouvert à l'imaginaire des créateurs et dans tous les genres.
Parfait. Sauf que l'½uvre devra obligatoirement être écrite en seul français !
Condition sine qua non afin de participer à ce concours !
Yann Brekilien, leur fondateur, doit s'en retourner dans sa tombe tout comme notre bonne duchesse si attachée au Pays qu'elle défendit tant qu'elle put contre les appétits de la royauté française.
Exit, des langues de Bretagne que nos écrivains dits breton jettent à la poubelle comme vulgaires feuilles mortes ! Et cela, juste au moment où enfin la France – parmi les bonnes dernières de la classe européenne – pense à faire voter ses parlementaires pour que la ratification de la charte des langues minoritaires puisse passer sous les fourches caudines des hauts Fonctionnaires des conseil d'État ou Constitutionnel, dont l'avis en la matière et jusqu'à présent, passent avant celui des élus du peuple.
C'est ça la démocratie française !
Ainsi nos écrivains dits bretons, à contre courant de leur époque, font du zèle. Par intérêt ou habitude de colonisés ?
site des écrivains bretons : (voir le site)
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