La tâche était rude pour Yves Plasseraud consultant juridique international : dresser en moins d'une heure la typologie des luttes des minorités pour leur indépendance
Il commence son exposé en disant qu'il pensait présenter le même qu'il y a vingt ans. Et à sa grande stupéfaction, les guerres d'indépendance nationale ont disparu, laissant place à des formes de lutte très différentes, liées à la défense de la langue et/ou de la culture, de la religion, la revendication d'un État-Nation, ou de la réunification à un autre État. Il cite un nombre de minorités impressionnant, de l'Indonésie à l'Amérique latine en passant par des minorités russes ou africaines. Il navigue entre les ethnies, les religions, les langues, avec une assurance époustouflante.
Il ne manque pas d'humour non plus. Les bonnets rouges ? Il reste prudent. Les Corses ? Ils exaspèrent tant qu'ils vont bien finir par l'avoir, leur autonomie. Les Catalans et les Écossais ? Il se peut bien qu'ils soient autonomes avant fin 2014, malgré une Espagne et une Angleterre qui ne veulent pas les laisser filer. L'Europe avait accepté sans tergiverser la création de la Slovaquie, de la Lettonie, de l'Estonie, ... mais c'était alors pour soustraire des États à la tutelle de la Russie. Les États européens sont-ils égaux comme les citoyens d'une même République ?
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