Nous célébrons donc cette année les 500 ans du décès d'Anne de Bretagne. A cette occasion, est commercialisé à partir de lundi prochain un timbre à son effigie. En Bretagne, mais aussi dans toute la France. Pour l'article complet : (voir le site) (possibilité de s'inscrire en «follower» sur le blog pour être informé de toutes les parutions d'articles en 2014).
Production française, il est attendu, voire normal, que la notion de «France» apparaisse en haut à gauche de ce timbre. En revanche, il est un peu moins normal que le titre de « Duchesse des Bretons» disparaisse au profit de la seule dénomination « Anne de Bretagne ». On dira que c'est entendu : Anne fut aussi (et deux fois) Reine de France. La nation lui rend donc hommage...
Et si c'était là l'occasion d'une réflexion philosophique ? Car un autre indice sur ce timbre semble nous y encourager. En effet, en bas à gauche, apparaît le symbole de la lettre «Phi» en grec (φ). C'est là la signalétique officielle de la référence des timbres-poste en France (Phil'Info). C'est aussi le symbole de la philosophie...
Ce timbre donne à réfléchir. De fait, l'hommage français en 2014 à Anne de Bretagne pose question de la même manière que l'hommage des intellectuels français au 19ème siècle à un «Descartes Breton». La commémoration de la «Duchesse bretonne - Reine de France» est une affaire philosophique : que commémore-t-on au juste ? Ou plutôt : que reconnaît-on ? En la matière, le seul point de vue français ne saurait tenir lieu de vérité historique. Il nécessite forcément le point de vue breton. Ne serait-ce que pour garantir une certaine «objectivité» des faits et des événements.
Le philosophe allemand Axel Honneth nous le rappelait dans son célèbre ouvrage de 1992 (réédité en poche en juillet 2013) : «La lutte pour la reconnaissance». Point de naïveté ici («je souhaite être reconnu pour ce que je suis»), mais au contraire un enjeu philosophique crucial («si l'autre ne me reconnaît pas pour ce que je suis, alors il ne peut être non plus reconnu pour ce qu'il est»). Plus grave que «le conflit» : le manque de perception, et donc «in fine» de réalité objective.
Simon Alain.
«Programme UPPB – Printemps 2014 / Sartre-Descartes» :
Les séances de l'Université Populaire de Philosophie Bretonne reprendront le samedi 1er février 2014. Après avoir étudié, lors de l'automne 2013, certains aspects de la pensée d'Henri Bergson (1859-1941) rapportés à la pensée de Descartes, nous continuerons notre exploration de la « philosophie française » au printemps 2014, en confrontant cette fois-ci la pensée de Descartes à celle de Jean-Paul Sartre (1905-1980).
Si Bergson est « le second plus important philosophe français » au 19e siècle, Sartre est le troisième au 20e siècle. En outre, plus encore que Bergson, Sartre représentait pour ses contemporains la quintessence de « l'esprit français ». Ce que l'on sait moins est que le célèbre philosophe français s'est largement inspiré du penseur breton Jules Lequier (1814-1862), grâce notamment aux travaux de Charles Renouvier (1815-1903).
Les séances du printemps 2014 auront lieu, comme d'habitude, un samedi sur deux à 17 h 30 dans les locaux de l'ICB, 6, rue Porte Poterne à Vannes, aux dates suivantes :
Samedi 1er février : « Une philosophie française »
Samedi 22 février : « Le déterminisme chez Sartre »
Samedi 1er mars : « La liberté selon Sartre »
Samedi 5 avril : L'existentialisme (1) : « Essence et existence »
Samedi 3 mai : L'existentialisme (2) : « L'Enfer, c'est les autres ».
Signalons également notre conférence à l'UPCR, à Rennes, le mercredi 22 janvier 2014 :
« Pélage ou le christianisme des origines »
Mercredi 22 janvier, 18h30-20h, Amphi E4, Bâtiment E, Campus Villejean, Université de Rennes 2
Ouvert à tous - (Entrée Gratuite)
www.universite-populaire-celtique.org
■Skrivet eo «France» e krec'h an tibr, ha mat e vefe gouzout hag-eñ n'eo ket un doare da embann e vefe bet Anna un arouez eus perzh Breizhiz er «vroad» c'hall...
Hélas, nos politiques portent encore de gros sabots bien boueux, même plusieurs siècles après «les Lumières»... Et La Poste est aux ordres. Evidemment. Service de l'Etat, oblige...
@Rafael Urien
Ouzhpenn-se, pegen brav eo al lioù! Sellie kentoc'h:
. Glas-glas an oabl en Naoned (n'eo ket evel an div sizhunvezh dremenet, a dra-sur!).
. Ha ruz gwiskamant Anna-Vreizh (evel ar Bonedoù ruz? pe evel gwad ar Vretoned?).
. Ha gwenn ar peurrest
Ma lakaat a rafe an dri liv-se o soñjal en ur banniel ha ne oa ket bet dreset c'hoazh er maread-mañ, ma ne fazian ket! :-)