Charte européenne des langues : Oui à la ratification, sans clauses restrictives

Communiqué de presse publié le 9/01/14 16:53 dans Cultures par France Eblul pour France Eblul

Alors qu'est annoncé le passage d'une proposition de loi constitutionnelle en Commission des lois ce 14 janvier 2014, en vue de permettre la ratification de la Charte européenne des langues régionales, ELEN-EBLUL France, représentant du réseau européen pour l'égalité des langues, rassemblant les grandes fédérations de défense des langues régionales de France, demande que le texte affirme seulement :

«Article 53-3 : La République française peut ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires adoptée à Strasbourg le 5 novembre 1992».

Les clauses interprétatives introduites dans plusieurs propositions ne feraient que constitutionnaliser les restrictions déjà apportées.

ELEN-EBLUL France demande que ne soit adoptée aucune clause interprétative, qui aboutisse à constitutionnaliser les oppositions du Conseil constitutionnel à l'usage des langues régionales, à quelque niveau que ce soit dans la vie publique. Ces dispositions ne feraient que renforcer la marginalisation et la disparition à terme des langues régionales dans la vie sociale, et iraient à l'encontre des objectifs de la Charte européenne.

ELEN-EBLUL France compte sur la vigilance des députés pour que soit appliqué le principe de respect de la diversité linguistique en France, comme il l'est dans la plupart des pays européens.

ELEN-EBLUL France

6 plasenn Gwiroù Mab-den / Place des Droits de l'homme,

Ti ar Vro - 29270 Karaez / Carhaix

Pgz/Tél : 02 98 73 20 58

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En annexe : Lettre transmise aux Député-e-s du groupe de travail « langues régionales » et aux signataires des propositions de loi constitutionnelle sur les langues régionales.


Vos commentaires :
Alain Dubourdieu
Dimanche 24 novembre 2024
Je ne suis pas aussi catégorique. Si l'on ratifie la charte «tel quel», c'est le volet «minoritaire» qui me gêne. Alors que, moi-même occitanophone gascon je suis favorable à 101% à la reconnaissance des langues régionales de nos territoires historiques, je ne le suis plus si l'on doit aussi officialiser les langues et dialectes de tous les immigrés des pays africains, asiatiques etc... Ce serait notamment dérouler un tapis rouge devant certains islamistes radicaux et servir de tremplin pour revendiquer l'introduction de certains principes de la chariah dans nos lois et réglemands (cf «Accommodements raisonnables» au Canada. Je reste attaché aux valeurs de la république décentralisée, chrétien et partisan de la laïcité des institutions, gage d'interdiction de tous conflits religieux.

Marcel Texier
Dimanche 24 novembre 2024
Alain Dubourdieu a tout à fait raison. Il faut faire une distinction entre les langues des peuples autochtones et les langues des communautés issues de l'immigration. Le premier devoir d'un immigré est de s'adapter au pays qui l'accueille et non l'inverse. J'ai vécu deux ans aux Etats-Unis et je trouvais tout à fait normal de me faire aussi «américain» que possible. C'est la moindre des politesses.
Il est aussi tout à fait normal et sain qu'une civilisation se défende et refuse de se laisser subvertir de l'intérieur par des gens dont le but avoué
est de la détruire.
On peut s'étonner par exemple du mutisme des organisations féministes devant certaines exigences inacceptables de la part de ces gens qui se réfèrent à un livre qui dit: "Les hommes sont supérieurs aux femmes parce qu'Allah leur a donné la prééminence...(Sourate n°4, verset 38 du Coran)

SPERED DIEUB
Dimanche 24 novembre 2024
Cette idée est à double tranchant en ce qui concerne la langue bretonne ,du moins si l'on considère qu'elle est d'origine insulaire ou non ,car soit les bretons des légions romaines étaient des colonisateurs soit des boat people ,il y a sans doute eu les deux aspects donc c'étaient des émigrés ,bien qu'ils étaient proches y compris du point de vue linguistique des armoricains
Ce qui veut dire aussi que cette histoire de l'émigration bretonne ne sert pas forcément la légitimité de la cause, d'autant que les populations armoricaines s'étaient soulevées contre les romains puis s'étaient opposées aux invasions franques ce qui implique que même s'il n'y aurait pas eu d'émigration d'origine insulaire ,suite à la chute de l'empire romain la partie occidentale de l'Armorique aurait pu constituer une principauté indépendante ,pour exemple regardez ce qui s'est passé du coté de la Belgique .La configuration péninsulaire et la position géographique de la Bretagne peuvent déjà expliquer qu'elle a pour vocation à devenir une entité autonome

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