Déclaration générale
Les représentants des Langues et Cultures régionales d'Alsace, du Pays Basque, de Bretagne, de Catalogne, de Corse, de Guadeloupe, de Guyane, de La Réunion, de Martinique, de Mayotte, d'Occitanie, se sont réunis dans la commune du Tampon dans l'île de la Réunion le 6 décembre 2013.
Considérant l'insuffisance des avancées, dans la loi de « Refondation de l'école de la République », notamment, ils constatent le maintien d'une inégalité inacceptable au sein de la République entre une langue et une culture dominantes et des langues et cultures dominées, parce que privées des moyens tant légaux que budgétaires de leur expression, de leur développement, de leur existence même.
Affirmant que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires doit être ratifiée sans aucune déclaration interprétative, ils demandent que, sans attendre, le président de la République, en lien avec ses engagements électoraux, conformément aux principes universels des droits de l'homme et aux conventions internationales que la France a ratifiées, notamment celles de l'UNESCO, mette en oeuvre, de façon urgente, un processus de démocratisation qui donnera aux territoires concernés les moyens légaux et budgétaires, ainsi que les institutions nécessaires à la sauvegarde, à l'expression et au développement de leurs langues.
Concernant l'ÃŽle de Mayotte
Dénonçant l'attitude hostile du vice-rectorat de Mayotte par rapport à la prise en compte des langues locales, ils demandent avec force la mise en place du bilinguisme français langue régionale, et l'enseignement du Shimaore et du Kibushi dans toutes les écoles primaires de l'île.
■Yannig Baron