Les Bonnets rouges bretons de Loire-Atlantique à Karaez le 30 novembre

reportage publié le 4/12/13 1:14 dans Economie par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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La présence des Bretons de Loire-Atlantique à Carhaix fut évaluée à environ un millier. Beaucoup s'y étant rendus par leurs propres moyens, d’autres par le voyage en car organisé par Bretagne Réunie.

Donc pas moins qu'à Kemper le 2 novembre. Christian Troadec avait donné ce chiffre lors de l'assemblée générale de Bretagne Réunie à Nantes le 16 novembre [Voir (voir notre article)

Le monde culturel présent

Gilles Servat, accompagné de son guitariste Patrick Audouin, attaque avec Les prolétaires, une chanson écrite en 1969-1970, « et encore si lamentablement actuelle » fit-on remarquer en bas de la scène, ce que tout le monde pensait hélas, Gilles Servat le premier, qui l'a judicieusement mise à son programme pour cette raison ! Suivit Sans d'mander la permission du nouveau disque qu'il annonça. Il a un titre en bretonnisme : « C'est ça qu'on aime vivre avec » (voir le site) .

Il termina par La Blanche hermine que l'on peut qualifier d'historique ce jour, en compagnie de Dom Duff (video). Plus tard passèrent sur scène les frères Morvan (voir notre article) avec video, Plantec, Gwenynn, RuzRer, et DJ Miss Blue.

Jean-Pierre Le Mat

À noter le discours remarquable de Jean-Pierre Le Mat (voir notre article) avec video, et sa phrase « Il y a ici des Nantais qui ne veulent pas être coupés de leurs racines historiques » faisait chaud au coeur de tous les Bretons qui aspirent à la réunification de la Bretagne, y compris de ceux de Loire-Atlantique !

Création d'un comité Bonnets rouges en Loire-Atlantique

Comme il a été appelé au cours des allocutions à la création de comités Bonnets rouges en Bretagne, il a été décidé sur le terrain d'en créer un en Loire-Atlantique.

La réunion de mise en place se tiendra à Ty Keltiek rue Harouys à Nantes très bientôt.

Les buts : rédiger le Cahier de doléances des Bonnets rouges bretons du XXIe siècle, réfléchir à des actions pour que la Loire-Atlantiques apparaisse bien dans le Pacte d'avenir pour la Bretagne, qui doit être annoncé par le gouvernement le 4 décembre mais est reporté au 12 décembre (voir notre article).

Réaction de Bretagne Réunie le 4 décembre

La Bretagne réunifiée présente à Carhaix

Bretagne Réunie se félicite du succès populaire de la manifestation de Carhaix du 30 novembre qui, comme l'a reconnu le ministère de l'Intérieur, a dépassé en nombre de citoyens présents celle de Quimper du 2 novembre.

Cette mobilisation croissante du mouvement des Bonnets Rouges porte aussi de manière très forte la volonté des Bretons de réunifier la Bretagne.

Les différentes interventions sur scène comme les très nombreuses pancartes brandies par les manifestants tout au long du cortège sont venues rappeler au gouvernement que les citoyens inscrivent la lutte des Bonnets Rouges dans une Bretagne à 5 départements où Nantes et la Loire-Atlantique ont toute leur place pour écrire une nouvelle page de l'histoire de la Bretagne.

Jean-François Le Bihan, président de Bretagne réunie, le 4 décembre 2013.

En PDF 3 un montage de photos de Bretagne Réunie.

Nota : Le reste du reportage de la journée est en photos sur (voir notre article) (ph. 29 à 89), dont celles de la carte de Bretagne-croupion discutée et retirée à Kemper le 2 novembre et réapparue sur des camions à Karaez... Et avec plus de photos du stand de Bretagne Réunie et de ses pancartes à l’espace Associations en bas du terrain à gauche en arrivant.


Vos commentaires :
d
Vendredi 22 novembre 2024
et la présence des Bretons et sympatisants du poitou a été évaluée a 3 personnes dans le car
sincères amitiés,et nous ferons partis du comité des bonnets rouges de Nantes

plusieurs personnes sont égalemùent venues du nord de la Vendée de challans je pense

a bientot,nous espérons faire des émukes dans notre région


Maryvonne Cadiou
Vendredi 22 novembre 2024
Merci de le signaler.
C'était dans ma première rédaction : Tous comptes bien faits nous étions 44 Bretons du 44 dans le car, rejoints à Nantes par trois Bretons de Vendée, venus de Fontenay-le-Comte.
Jugé inutile par la rédaction et élagué...

eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
MARYVONNE
Le 44.ces chiffres sont significatifs,je pense que le 44 n'a rien à cirer des problèmes bretons....donc de la reunification ,sauf les purs et durs qui raisonnent un peu sur l'espace breton(aspect économique d'un B5).
La fiabilité de l'ensemble armoricain n'est pas le souci du quidam du 44.
Dans ces affaires,je dis bien seuls quelques initiés s'interrogent,c'est la même chose ,en B4.
Bonne journée
Demandez à toute l'émigration nantaise ce qu'elle en pense!!!

Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
On peut penser que relativement peu de gens à Nantes se sentent directement concernés par le découpage régional. En effet, Nantes est d'abord une ville.

Je remarque que bien souvent, les Nantais surestiment le poids de leur ville ( moins de 283.000 habitants au dernier recensement, estimation de 600.000 pour l'agglomération).

Surtout, la ville apparaît comme une ville hors-sol. Officiellement, elle est «chef-lieu de département» (la Loire-Atlantique) et «préfecture régionale» (région technocratique PDL).

Historiquement, elle est l'ancienne capitale politique de la Bretagne. Elle en tire d'ailleurs son quartier de centre-ville bien typé, avec deux monuments splendides - la Cathédrale St-Pierre St Paul, le Château des Ducs de Bretagne) qui justifient à eux seuls un week-end touristique à Nantes.

La ville propose une véritable offre culturelle, de qualité (certaines salles de concert et de théatre très agréables, plusieurs cinémas d’art et d’essais, plusieurs librairies réputées, des expositions, de nombreuses crêperies capables de satisfaire étudiants et connaisseurs exigeants, des restaurants originaux ou typés, etc…). Egalement, des transports urbains (tramways, bus prioritaires) qui se sont bien améliorés ces derniers temps Bref, la panoplie de ce que peut offrir une ville d’une certaine taille. MAIS….

Car il y a un MAIS. Nantes, ville pourtant fluvio-maritime, n’est pas ancrée. Cela se ressent très fort, pour ceux qui sont sensibles à la géo-stratégie et à la culture au sens large. D’où des errements parfois pitoyables et dispendieux (le « voyage à Nantes » par exemple). D’où une pseudo culture creuse qui ne peut masquer sa vacuité.

On trouvera la même chose à Paris, me rétorquera t-on. Sauf que Paris est en phase avec son histoire, que Paris réfère à un territoire historique et géographique. Que Paris est lisible, pour le visiteur (ou l’entrepreneur).

A Nantes, rien de tel. La ville tourne le dos à l’océan (quelques-uns en ont bien conscience, comme Yves Lainé. Breton et partisan de la Réunification, comme par hasard).

La ville tourne le dos à son passé (« Ville d’art et d’histoire » mentionne un panneau routier d’accueil. On aimerait que cela soit vrai, que l’on sente l’histoire en marche plutôt que cet étrange et persistant malaise, consécutif au découpage technocratique insensé et ravageur). Et donc elle marche vers l’avenir à reculons, incapable de s’appuyer sur ce qu’elle a vécu. Nantes est étrangement schizophrène. Elle veut être et elle veut ne pas être. Tout à la fois.

Allez au-delà de la logorrhée de la communication institutionnelle, et vous décelez bien vite - par delà les prudences, les contorsions et les vanités - que cette ville est malheureuse…malheureusement engluée dans un gros mensonge. D’où un casting improbable et introuvable. Et cela ne s’arrangera pas avec le temps, contrairement à ce qu’escomptent ses agents fossoyeurs, qui peuvent se trouver à Nantes même tout autant que dans les couloirs des palais parisiens.

Il faut donc panser le charcutage « régional », reconfigurer la région technocratique des « Pays de Loire » (une désignation qui n’est pas un nom, beaucoup l’auront remarqué). Une proposition existe, établie et affinée depuis dix ou quinze ans. Elle est désormais bien connue et concerne l’ensemble de la France du Nord-Ouest, sans effet de domino au-delà. Elle postule la Réunification de la Bretagne (enfin !), mais pas seulement. Elle requiert surtout, sinon un changement de mentalité, au moins une inflexion de la mentalité politique aujourd’hui encore dominante. Elle suppose de s’ouvrir aux réalités d’hier et d’aujourd’hui, de s’ouvrir fondamentalement (je veux dire avec des fondamentaux sains) aux chemins de l’avenir. Elle suppose une capacité d’enracinement, indispensable dans tout effort propulsif.

Nous voilà bien loin de la « boite à outils », et de la pataugeoire habituelle.

Bretagne/ Breizh – Normandie – Val-de-Loire – Charentes-Poitou, voilà les régions géographiquement définies, qui pourront se parler dans une relation de voisinage assainie, qui parce qu’elle accepte l’histoire millénaire et la géographie, pourra proposer un socle valable pour construire l’avenir. Voilà ce qu’il nous faut pour remplacer le patchwork, le salmigondis nauséabond de l’actuel PDL, pensé dans l’esprit de la collaboration de 1941.

Sans cette mise en place, nous continuerons à avoir une communication médiatique– qui enrichira les agences du même nom – tout en continuant à être parfaitement inefficace. Quand je vois la mention Nantes Grand Ouest, dans une manifestation destinée aux entrepreneurs, je me demande de qui l’on se moque. Ce n’est pas avec cette rhétorique fallacieuse que l’on va affronter les Chinois et autres acteurs asiatiques.

Alors, oui c’est vrai, tout cela ne semble guère perçu de la majorité (encore que !). Mais justement, si cela ne semble pas déranger les gens, autrement affairés dans leur quotidien, on peut aussi arguer qu’un ajustement aux réalités de la terre et de l’océan, couplé aux réalités de l’économie et de la visibilité à l’international, devrait ne pas non plus déranger. Quitte à être affairé sur l’immédiat, autant l’être aussi, en harmonique, sur le long terme.

Deomp-ni da vont gant hon hent, gant ar re all ! A nous d’avancer sur notre chemin, avec les autres !


Philippe Renaud
Vendredi 22 novembre 2024
Un appât, pour un micro-trottoir. Grande réussite pour ce 2e rdv des bonnets rouges.
Le 44 ? J'en ai croisé pas mal dans la manif'. Pas que des purs et durs, mais aussi, un groupe de jeunes supporters nantais qui se rendaient à Guingamp pour le derby de ligue 1.
Appât ? C'est volontairement drapé de mon drapeau breton version nantaise, < jaune et vert>, que j'ai voulu que les gens m'interpellent (photos 16 et 17).
Ça a plutôt bien fonctionné. J'ai pu saluer nos députés Paul Molac, Marc Le Fur, et pas mal de locaux (29) qui m'ont interpellé sur la couleur du drapeau.
En fait, ils se doutaient que je venais du <44> et en étaient ravis.
Non, il n'y a pas que des purs et durs, qui comprennent les enjeux de la Bretagne, et c'est bien ainsi.
Philippe Renaud, élu 44.

Maryvonne Cadiou
Vendredi 22 novembre 2024
Réponse à Naon-e-dad, entre autres.
On peut penser que relativement peu de gens à Nantes se sentent directement concernés par le découpage régional. En effet, Nantes est d'abord une ville.
De France, oui !
Je signale que Presse Océan et Ouest France en ont parlé le dimanche 1er décembre, bien sûr comme un événement qui s'est passé en France... et pensant donc que ça intéressait les lecteurs de Loire-Atlantique. Avec une photo.
Sur Ouest France dimanche, édition du 44, un appel avec photo de V. Mouchel était même en première page.
Les textes ne mentionnent aucunement la réunification ni les nombreuses pancartes de Bretagne Réunie dans le cortège.
J'en tiens les scans à disposition si les lecteurs m'en demandent par le bouton Écrire à l'auteur.
On ne peut les publier ici à cause du copyright.

Yveline Colpin
Vendredi 22 novembre 2024
Merci de m'avoir enfin acceptée parmi vous Bretons de Souches !! Je recommence à vivre parmi des hommes intègres !!
Rien ne pouvait me faire plus plaisir MOÎ !! qui ai toujours eu horreur de demander la permission de travailler en m ' exprimant ...!!!!!

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