Afrique Introuvable Démocratie

Reportage publié le 25/11/13 16:33 dans Littérature par Louis Gildas pour Louis Gildas
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On ne présente plus Kofi Yamgnane, ce Brito-Togolais qui fut maire de Saint Coulitz, à moins d'une encablure de Châteaulin, conseiller général, député, secrétaire d'Etat à l'intégration de François Mitterrand, de beaux états de service en quelque sorte ! Il fut même désigné Breton de l'année par armor magazine en 1990 ! Mais voilà qu'en 2010, l'ancien ingénieur de la DDE décide de se présenter à l'élection présidentielle de son pays natal : Le Togo.

Pas une mince affaire, une affaire qui pourrait même s'avérer fatale tant le pouvoir en place à Lomé craint ce Togolais atypique qui fut « chef chez les blancs.»

On lui fera des embrouilles, des ennuis, de ceux où l'on peut y laisser la vie... puis on l'éliminera de la course présidentielle pour une obscure date de naissance.

Dans un petit ouvrage, il relate cette aventure où il y avait plus de coups à prendre qu'à donner. Ne croyons pas pour autant qu'il en revint découragé, non pas, à point tel qu'il sera à nouveau candidat 2015 à la magistrature suprême de cette pseudo démocratie qui vit depuis 1963 sous la férule de la dynastie Gnassingbé.

Plus encore dans cet ouvrage, il trace un portrait sans complaisance de son pays mais également hélas de ces autres états africains qui ne subsistent souvent qu'avec l'aval bienveillant de l'ancienne puissance coloniale, la France !

Pour en parler, nous avons rencontré Kofi Yamgnane chez lui à Saint Coulitz.

«Afrique Introuvable Démocratie» Kofi Yamgnane avec la collaboration d'Hervé Quemener, Editions Dialogues, 107 pages, 14 ¤.

Louis Gildas avec Alexandra Descellière.


Vos commentaires :
Durand Touz
Vendredi 22 novembre 2024
On ne sait qui remercier : des réalisateurs de cet entretien ? Du sujet de l'entretien ? Des Bretons de Zant Kouliz qui ont choisi ce grand bonhomme ?
Je suis heureux que mes compatriotes aient su choisir un tel homme, si éloquent dans une langue étrangère, belle mais très difficile -- il faut en convenir -- qu'est le français. Au delà de sa très belle élocution, j'ai apprécié, comme tout Breton je suppose, sa très belle droiture, et bien sûr, la très claire exposition de son analyse : heureusement c'est lui qui l'a faite et c'est lui qui la dit (ou qui l'a dite, si vous préférez, avec toute la subtilité de la nuance propre au français). Tandis que , lorsque la même chose est dite par ce professeur de l'Université de Clermont-Ferrant, animateur de la revue «L'Afrique réelle», ce dernier grand connaisseur (M. B. Lugan) est traité de tous les noms ou mis aux oubliettes !
Le grand problème est ainsi clairement posé par Monsieur Kofi Yamgane, qu'on ne peut pas soupçonner de raçisme anti-africain, ni même, vu sa clarté, de racisme anti-européen, grand problème disions-nous : celui de savoir si l'Afrique est mure pour la Démocratie, ou bien s'il faudra attendre encore quelques siècles pour qu'elle accède à la maturité. D'ici là ! ... Beaucoup de malheureux; beaucoup d'attirés par l'Europe ...Beaucoup d'insatisfaits !
Face à la question, démographique, opportunément évoquée par M. le ministre Yamgane, je ne ferais que proposer une solution très simple.
On sait que les pauvres se multiplient, alors qu'ils n'ont pas les moyens de pourvoir au bien-être de leur progéniture (ils le font pour s'assurer une garde future, disent les sociologues). Le monde moderne qui les attire, à côté du rôle des ONG et des états européens, devrait être de développer l'emploi de la pilule anticonceptionnelle et autres moyens de contraceptions, et du préservatif pour les hommes, pour une première fin :
- celle de ne s'honorer du plaisir de la mise-en-vie qu'à seule condition de pouvoir y subvenir,
- et pour une deuxième fin : celle de réduire les famines, épidémies, guerres démographiques (qui sont les pires aspects des luttes fratricides africaines).
A part cela, les si États européens devaient intervenir pour aider des hommes, voyant clair, comme M. K. Yamgane, à ne pas se faire tuer dans leur pays d'origine : cela serait évidemment dénoncé aussitôt par nos brillants intellectuels jacobino-fascistes comme étant du néo-colonialisme.
Pour lors, des souvenirs de ma vie d'étudiant à Rennes / UHB, je me souviens de bien des témoignages d'Africains étudiants, qui, la médecine, qui les lettres, qui la sociologie, qui les sciences exactes, etc. ... alaant sur leur termes, et me confiant, après avoir occupé pendant des années des sièges en amphithéâtres, et des chambres en résidences universitaires, : qu'il n'ait pas question de retourner exercer chez eux : «chez les immatures, chez les anthropophages, chez les sauvages ». On les comprend !
Que l'on m'oblige à citer des témoignages ! ... et je le ferai.
Merci à M. K. Yamgane et à ses interlocuteurs. Ils nous ont rassurés.

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