Les observateurs se posaient la question de la présence de FO dans la manifestation du 2 novembre à Quimper, car, ils savent que FO Finistère est dirigée par Marc Hébert, dont la proximité avec les trotskystes lambertistes est connue.
Force ouvrière a toujours été un syndicat composite, dont les unions locales peuvent être dirigées par des leaders, dont les opinions politiques peuvent être fort différentes les unes des autres.
Cette souplesse trouve, aujourd'hui 15 novembre, son illustration dans l'annonce, par le secrétaire de FO Bretagne, du retrait de sa confédération du rassemblement prévu par le collectif «Vivre, décider, travailler au pays», à Carhaix-Plouguer, le 30 novembre prochain.
Or, l'appel à la manifestation a été signé par Olivier Le Bras, secrétaire de FO Gad. Il était l'un des orateurs sur la tribune, à Quimper (voir notre article).
C'est de FO Doux qu'est membre la déléguée syndicale, Nadine Hourmant, dont le talent lui a permis de crever les écrans de télévision.
Le même genre de scission s'est produite chez les ouvriers de l'usine Marine Harvest, à Poullaouen, qui étaient majoritairement à Quimper, même si l'un d'entre eux a pris la parole au rassemblement CGT-UNSA-Sud (avec les Verts), à Carhaix.
Le débat devient intéressant en Bretagne, puisqu'il se porte, de plus en plus, sur la «bonne» manière d'être un Breton.
Notes :
Comme son homonyme, feu Alexandre Hébert, dont le fils dirige FO 44, Marc Hébert ne se reconnaît que dans l'anarcho-syndicalisme qui, à Saint-Nazaire, côtoyait de près les lambertistes.
Le discours de Françoise Morvan présente des affinités avec cette frange du trotskisme
Christian Rogel
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