Pacte d’Avenir : le gouvernement s'enfonce dans l'imposture !

Communiqué de presse publié le 15/11/13 11:14 dans Economie par Thierry Merret pour Thierry Merret

Conçu bien avant la manifestation du 2 novembre à Quimper qui a mobilisé plus de 30 000 personnes, et présenté en grandes pompes la semaine dernière, le Pacte d'Avenir n'est en rien un plan de sortie de crise pour la Bretagne.

Le doublement du budget développement rural, présenté comme une avancée par Stéphane Le Foll ne représente dans les faits qu'une enveloppe très modeste pour la première région agricole de France. L'imposture va jusqu'à faire passer les 320 CDI créés annuellement par les entreprises agricoles et agro-alimentaires pour des emplois réservés aux salariés GAD… La manipulation est grossière et scandaleuse !

L'objectif du gouvernement est clair : décrédibiliser la fronde bretonne par tous les moyens. Il y a pourtant des raisons d'être en colère ! L'écotaxe, menace mortelle pour l'économie bretonne, plane toujours telle une épée de Damoclès. Le choc de simplification tant promis devient un choc de complexification avec des projets d'arrêtés pour les installations classées agricoles d'une complexité quasi-surréaliste ! La surenchère administrative et règlementaire franco-française condamne le redressement productif. Le gouvernement gagnerait à s'inspirer du rapport de la mission du lutte contre l'inflation normative qu'il a lui-même commandé …

Alors que certains s'époumonent sur le soi-disant modèle agricole, c'est bien un Etat technocrate, coupé des réalités économiques et territoriales, et en passe de détruire les emplois dans les filières agricoles et agroalimentaires qu'il faut fustiger !

Les revendications de la FDSEA sont simples : nous ne faisons pas l'aumône, nous demandons juste de lever les freins à la liberté d'entreprendre et à la création d'emplois dans nos territoires !

Rapport de la mission de lutte contre l'inflation normative. Mars 2013. (voir le site)


Vos commentaires :
Maxime B
Vendredi 15 novembre 2024
Je me permet de faire remarquer à la FDSEA que la filière bio est en plein boom et que rien, même la France, ne vous empêche de vous y engouffrer.
Ce n'est pas en baissant les salaires et en augmentant les capacités des porcheries qu'on sortira de la crise, cela constitue une fuite en avant.

Certes la France a imposé avec la complicité des collaborateurs bretons le modèle productiviste (mais à l'époque quelle pays ne l'a pas fait?) et il serait plus simple d'évoluer dans une Bretagne unie et autonome. Mais les mécanismes existent, même avec le contexte institutionnelle actuelle, pour changer de système agricole, la balle est dans votre camp depuis plus longtemps que vous ne le croyez.

Si des initiatives individuelles réussissent à pérenniser des exploitations agro-écologiques à forte valeur ajouté, qu'est ce que ce serait si la FNSEA se mettait à soutenir cette voie!?


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