Rencontrez l'historien breton Thierry Le Roy au Festival Des Etoiles et des Ailes

Agenda publié le 13/11/13 23:32 dans Histoire de Bretagne par Laurent BONNAUD pour Laurent BONNAUD
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Toulouse, J-2.

Thierry Le Roy, l'un des meilleurs connaisseurs de l'histoire de l'aéronautique en Bretagne, est l'invité du Festival aérospatial Des Etoiles et des Ailes. Les 16 et 17 novembre, la Cité de l'Espace accueillera soixante auteurs, sous le patronage de Catherine Maunoury, Jacques Perrin et José Garcia.

Thierry Le Roy enseigne l'histoire et la géographie au collège Kerbellec de Quéven (Morbihan). Chercheur au CERHIO - Laboratoire de l'UBS de Lorient. Webmaster du site www.bretagne-aviation.fr, il est également pilote privé.

Thierry Le Roy dédicacera à Toulouse sa biographie de Maurice Bon, publiée récemment chez Volez ! Editions. L'historien-aviateur a consulté depuis plusieurs années toutes les archives familiales et publiques disponibles sur ce pilote quimpérois de la Seconde guerre mondiale, et recueilli les souvenirs des derniers témoins. L'ouvrage est préfacé par Gérard Feldzer, chroniqueur aéronautique à France Info, et illustré par de nombreux documents inédits et des profils de Frank Roumy et Romain Hugault, dessinateur de la BD-culte Le Grand Duc.

 Maurice Bon. Un parcours singulier de la Bretagne à la Biélorussie

Elève-pilote de l'Aéro-Club de Quimper-Pluguffan au temps de l'Aviation populaire (1937-1938), Maurice Bon termine sa formation de pilote de chasse dans l'Armée de l'Air quand la Seconde guerre mondiale éclate. Cloué au sol par l'armistice de juin 1940, il écrit à ses parents : « J'en ai pleuré de rage, car je n'ai pas l'intention de me rendre comme cela ».

Incorporé au mouvement Jeunesse et Montagne, mais résolu à voler avant tout, il réussit à rejoindre l'Armée de l'Air d'armistice à Madagascar en 1942. Maurice Bon doit alors défendre la colonie française contre l'opération britannique Ironclad.

Il choisit au printemps 1943 de rejoindre les Forces Aériennes Françaises Libres du nouveau Groupe de chasse Normandie, à Moscou. Après six mois de combats intenses sur le Front de l'Est, il est abattu le 13 octobre 1943 près de Smolensk aux commandes d'un Yak 9 de fabrication soviétique. Agé de 23 ans, il compte alors six victoires à son actif.

 Le pilote oublié du Normandie-Niemen :

Maurice Bon fait partie de la poignée de Français Libres qui ont choisi de se battre loin de leur patrie. Bien peu de pilotes de son Groupe de chasse, qui deviendra le légendaire Normandie-Niemen reviendront vivants. Lui ne reviendra jamais, malgré les demandes répétées de la famille pour rapatrier son corps.

Sa tombe est enfin localisée en 2012, au terme d'une mobilisation exemplaire de bonnes volontés. Depuis près de soixante-dix ans, elle a été entretenue régulièrement par les habitants du petit village de Stefanovo, Biélorussie, fidèles au souvenir des victimes de guerre.

Récemment, et quelques semaines à peine après la publication de son ouvrage, Thierry Le Roy a pu identifier le pilote allemand qui avait abattu Maurice Bon en combat singulier. Il s'agit du Feldwebel Otto Würfel de la 8/JG 51, qui venait d'abattre le lieutenant Roger Denis, originaire de Pontivy, une minute plus tôt. Otto Würfel est mort en captivité en 1944 


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