Samedi 26 octobre, La Chapelle-Launay : dans le cadre des Celtomania 2013, Claude BESSON chante sur

Communiqué de presse publié le 1/11/13 16:23 dans Cultures par Gérard Simon pour Gérard Simon
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L'affiche de Claude BESSON en concert
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Claude BESSON
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Claude BESSON

Dans le cadre des Celtomania 2013, la ville de la Chapelle Launay accueillait, le 26 Octobre, au soir, le chanteur et poète breton, Claude Besson.

Nombreux, les spectateurs se pressent dans le hall de l'intime Salle de la Vallée. Les conversations animées suggèrent, d'entrée, qu'il s'agit là d'un public averti, très connaisseur du répertoire de l'artiste invité qui s'était produit, voici quelque vingt années plus tôt, en ce même lieu.

Cet auteur-compositeur-interprète aux textes ciselés empreints d'humanisme n'avait laissé personne indifférent, aussi l'artiste est très attendu.

20 h 30 :

Sourire aux lèvres, le regard malicieux, Claude Besson entre en scène sous des applaudissements nourris. Comme il aime le faire habituellement, il s'adresse immédiatement, aux spectateurs avec humour. Nous apprécions, toujours, la finesse d'esprit de cet artiste qui sait ponctuer ses spectacles de savoureuses anecdotes. L'homme est attachant, à l'image de son ½uvre qui sait parler des hommes, de la terre, des temps qui progressent ou régressent.

Comme il est question de terroir, Besson débutera son récital par l'une des plus belles chansons écrites à ce sujet : « Myosotis et pavot », dédiée aux apatrides volontaires ou involontaires qui ne cessent de rechercher une hypothétique patrie et ne trouveront jamais « un petit coin de paradis pour y déposer leurs os », le moment venu. Claude poursuit avec une émouvante complainte adressée à un ami lointain : « Mon ami Pierre du Québec ». Quelle est belle et bouleversante la voix de Claude ! La salle est silencieuse, comme envoûtée alors que le chant s'achève par un vibrant sifflement semblant sortir de la gorge d'un rossignol. Les applaudissements crépitent vigoureusement… Bel instant d'émotion. Le concert se poursuit avec une composition joyeuse : « Jean-Marie Koltès », chanteur alsacien et heureux légataire de l'une des guitares du grand Georges, anecdote que ne manque pas de souligner le héros de la soirée.

Suivront « Les amours d'artisan ». Que n'existe-t-il de plus jubilatoire que la passion du travail amoureusement peaufiné ? Voir naître de ses mains l'objet que l'on sculpte, l'instrument que l'on crée, la harpe ou le dulcimer qui prendra vie entre les doigts experts et virtuoses de son futur propriétaire.

Bien que se tenant à l'écart des turpitudes urbaines qui ravinent notre planète, ayant renoué avec ses chères

« Racines » armoricaines, dans sa belle longère dissimulée sous les futaies, l'être, attentif, observe le monde, pose un regard lucide mais objectif sur une certaine société où l'humain devient de moins en moins existant :

« Adieu nos espérances » est le constat désenchanté de cette observation… « Ce monde n'est que désespérance, mais il paraît que l'homme progresse … ».

La nostalgie reste très présente dans cette première partie du spectacle avec « Mon père ». Regard azur pointé vers le ciel comme dans une muette contemplation, le chanteur au visage christique semblant sorti de l'une des toiles du peintre Guido Reni, dit « Le Guide », Besson exprime toute sa douleur. La camarde emporte ceux que l'on aime, le temps ne fait rien à l'affaire, on n'oublie rien et le chagrin demeure. Qu'elle est dure l'absence mais la vie continue malgré tout.

Mais l'on ne va pas demeurer longtemps dans la tristesse.

« Je vais vous chanter une belle chanson. Ce n'est pas moi qui l'ai écrite, mais c'est vraiment une très jolie chanson, je l'aime beaucoup »….

Dès les premières mesures, nous reconnaissons la mélodie composée par ce merveilleux auteur-compositeur breton bien trop tôt disparu, Monsieur Jean-Michel Caradec. « Quelle est belle ma Bretagne quand elle pleut ». Puis Claude enchaînera avec une autre chanson, mais de Milig ar Skaňv dit… Glenmor ! cette fois. Si l'assistance ovationne la performance vocale du chanteur, n'oublions pas que celui-ci est également un remarquable guitariste. Sa splendide « Martin » au son si pur, demeure son indispensable et idéale compagne.

« Merci à vous. merci pour Jean-Michel Caradec. Pour Glenmor. C'est le privilège des artistes que de continuer à recevoir tous ces applaudissements alors qu'ils ne sont plus présents.

La Chapelle Launay, c'est un joli village, mais j'en connais un qui est encore plus beau…. Il s'appelle Kerouze ».

Vous qui voyagez, qui voyez du pays, n'oubliez pas un jour de passer par « Kerouze », c'est précisément là que réside, auprès de ses arbres, un baladin sensible qui connaît les mots qui touchent et qui sait parler de la souffrance des hommes : « Menez Du », le temps des « Vaches maigres », « Que cela coûte cher d'aimer », « La fille de Lorient » en sont, entre autres, de parfaits exemples.

Claude Besson n'oubliera pas de nous parler de celui qui eut une influence majeure sur beaucoup dans les années 1970, ce tout jeune harpiste qui lui apprit cette chanson à boire joyeuse : « Son Ar Chistr ».

« Merci pour cet admirable artiste qu'est Monsieur Alan Stivell ».

Rendons hommage, à présent à la magnificence de cette nature que, vous, subtil poète ne cessez de vénérer dans l'un des plus beaux albums enregistrés, ces trois dernières années, « Arbres » et nous comptons sur vous, désormais, pour le porter davantage devant le public car il est un réel joyau à partager plus largement.

Nous te sommes reconnaissants de nous avoir offert, de cet opus, deux titres : « Arbres » et « Liberté, mon c… ».

Merci, aussi, pour cette éblouissante traversée vers cette légendaire « Ile de Sein ».

Près de deux heures et quart durant, nous avons écouté avec félicité celui qui se qualifie davantage comme un

« Baladin » vivant auprès d'une jolie « Baladine » qu'un barde ou un troubadour du vingtième siècle.

Mais, comme tout à une fin et que le talentueux compositeur ne souhaitait pas achever son spectacle sur une note pessimiste, il interprétera cette jolie mélopée destinée à des jours meilleurs : «Espérance, espérance ».

Merci Claude de nous avoir proposé cette « veillée » musicale ponctuée par votre verve, votre vivacité d'esprit, votre gaieté communicative qui a déclenché rires et échanges de mots entre les spectateurs et vous, durant tout le spectacle.

Le public ne s'y est pas trompé, car devant tant d'humilité et de talent, il vous a réservé un triomphe amplement mérité.

Anny MAURUSSANE

Photos Gérard SIMON

LA SUITE DES PHOTOS sur le site Culture et celtie, le MAGazine....

(voir le site)

© Culture et Celtie


Vos commentaires :
Gilbert Deshayes
Jeudi 26 décembre 2024
Très bien dit ! Ma femme et moi, sommes toujours autant enchantés de l'écouter!

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