L'aménagement du temps scolaire : l'occasion d'un projet éducatif territorial innovant ?

Communiqué de presse publié le 21/10/13 1:36 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
https://abp.bzh/thumbs/31/31740/31740_1.jpg

Les TAP (temps d'aménagement périscolaires) sont-ils à annuler purement et simplement ? La table ronde de samedi a poussé plus loin le débat

Les communes de Milizac et Lanmeur (29), Bercé (35) et la communauté de communes d'Augan étaient présentes. Elles comptaient à elles quatre mille enfants, et les associations Familles Rurales, UFCV et UBAPAR accompagnent certains de ces projets. Pas de langue de bois, mais des chiffres, des évaluations et une recherche de sens.

Les points négatifs sont sans conteste l'inadaptation de la loi aux maternelles. Même le maire de Paris, Bertrand Delanoë a donné l'ordre de «ne plus réveiller les maternelles». Et l'on parle en haut lieu de ne plus renouveler l'expérience en septembre 2014.

La sécurité, les transports, la qualification des cadres a été également abordée : l'inorganisation des débuts fait place à des codes couleurs, à des enfants et des enseignants mieux informés. L'hybridation professionnels/bénévoles ne semble pas très bien fonctionner.

Les grands oubliés de la réforme ? Les parents et les enfants. Puisque l'on devait respecter leur rythme d'apprentissage, les chronobiologistes insistant pour que ces temps péri scolaires aient lieu entre 11h30 et 12h30, et 13h30 et 14h30, moments où les élèves sont les moins attentifs. Et les enseignants soucieux de ne pas morceler la journée ... laissent pour la plupart leurs élèves libres de 15h30 à 16h30, moment où ils sont très réceptifs aux apprentissages scolaires.

«Mieux vaut être riche, urbain et public que pauvre, rural et privé», résumait la modératrice du débat. Affirmation contestée par les intervenants des communes : tout dépend de l'entente entre élus, partenaires sociaux et enseignants. Dans certaines petites communes rurales, cette réforme est vue comme une aubaine, pour travailler ensemble, partager de savoirs, des locaux.

Et le sociologue invité de conclure : «on est dans une société de loisirs parce que les loisirs, c'est certainement consommer des loisirs, de la culture, ou consommer du sport ou est-ce que c'est autre chose ? Créer ensemble des choses, c'est une vraie question pour sortir de la sainte consommation et c'est là que l'échange des savoirs est intéressant, et les enfants ont sûrement des savoirs à partager.

Aujourd'hui quand on parle de projets territoriaux, on n'a jamais fait dans nos communautés de communes des projets éducatifs territoriaux, chaque chose est cloisonnée, on n'arrive pas à un projet territorial global pour valoriser les parents, leur rôle éducatif, comment les réseaux de parents sont impliqués dans cette réforme, comment, on réfléchit y compris au samedi, au dimanche, au mercredi ... au delà de cette question : qu'est ce que l'on fait de 15h30 à 16h30 ? »

«Si on en reste là, on n'a rien compris ni à la réforme ni à l'intérêt de l'enfant : cette question d'éducation, ce serait vraiment innovant, un projet de vivre ensemble autrement entre enfants, personnes âgées, familles ...»


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 5 multiplié par 6 ?