Le gouvernement propose un Pacte d'Avenir aux Bretons mais pas de suppression de l'écotaxe
Dépêche publié le 16/10/13 15:50 dans Economie par La Rédaction pour La Rédaction
Suite à une réunion de ministres sur la crise de l'agroalimentaire breton qui s'est tenue à Matignon ce matin, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a produit le communiqué que vous trouverez en PDF.
Cette réunion d'urgence était composée des ministres suivants : M. Pierre Moscovici, Mme Nicole Bricq, M. Arnaud Montebourg, M. Philippe Martin, M. Michel Sapin, M. Jean-Yves Le Drian, Mme Geneviève Fioraso, M. Stéphane Le Foll, Mme Marylise Lebranchu, Mme Sylvia Pinel, M. Bernard Cazeneuve, M. Frédéric Cuvillier, M. Guillaume Garot, M. Benoit Hamon, ainsi que le préfet de la région Bretagne, M. Patrick Strzoda.
Un pacte et des aides à la reconversion
Le gouvernement propose un pacte «Avenir Bretagne» : «Un Pacte d'avenir Bretagne sera finalisé d'ici la fin de l'année. Ce Pacte reposera sur trois piliers : les premières actions annoncées aujourd'hui, le Plan Bretagne pour l'agro-alimentaire que le Préfet et le Président du Conseil Régional ont déjà commencé à préparer et l'accélération du Contrat de Plan entre l'Etat et la Région. Ce contrat de Plan portera sur 5 axes essentiels : l'enseignement supérieur, la recherche, et l'innovation ; les filières d'avenir et l'usine du futur ; les infrastructures et usages du numérique ; les mobilités multimodales ; et la transition écologique et énergétique». D'autre part, le salaire des licenciés de l'agroalimentaire serait payé par l'état à hauteur de 97% pendant un an dans le cadre de la reconversion ce des salariés.
Pas de suppression de l'écotaxe en Bretagne mais une étude des impacts promise
en ce qui concerne l 'écotaxe, le gouvernement a rappelé que «Prenant en compte le caractère périphérique spécifique de la région Bretagne, l'Etat a déjà accordé une réduction de 50 % du montant de l'écotaxe et exclu du réseau taxé la route nationale 164, arc vital de la Région pour le secteur agroalimentaire, ainsi que l'intégralité du réseau local. Les véhicules affectés à la collecte de lait et les véhicules agricoles sont exonérés de l'écotaxe poids lourds.»
100 millions alloués pour compléter la N164 du centre Bretagne
Dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région 2014-2020 près de 100 M¤ seraient débloqués pour faire progresser la mise à 2X2 voies de la RN164, en accompagnement d'un effort similaire des collectivités locales et notamment de la Région.
Rien sur la fiscalité des entreprises
Les économistes savent bien que la crise de l'agroalimentaire en Bretagne s'inscrit dans un cadre bien plus vaste. La crise de compétitivité des entreprises françaises touche en Bretagne non seulement l'agroalimentaire mais l'automobile, les constructions navales et des milliers de PME diverses et variées. Beaucoup ont déploré que l'adoption de l'écotaxe, qui existe en Allemagne, n'ait pas été accompagnée, justement et adroitement, d'un ajustement de la fiscalité des entreprises françaises sur celle qui marche en Allemagne. L'institut de Locarn avait invité à ce sujet un économiste qui avait produit une étude comparative qui montrait la disparité toute à l'avantage de l'Allemagne. Malheureusement la France et tout particulièrement ce gouvernement, est bien plus rapide en ce qui concerne l'adoption de nouvelles taxes que de s'engager dans des réformes structurelles profondes qui, seules, peuvent sauver l'économie bretonne d'une désindustrialisation totale.
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Vos commentaires :
Paul Chérel
Samedi 23 novembre 2024
J-M Ayrault ne propose rien de plus à la Bretagne que ce qu'il propose /impose dans TOUS les contrats de plan Etat/Région en préparation. Ceux qui reçoivent et lisent L'Heure du réveil/Dihunomp pourront comparer la formulation du pacte énoncée ci-dessus avec ce que dit l'éditorial du N° 72. Paul Chérel
m.de Pontcallec
Samedi 23 novembre 2024
APPEL AU FEU en BRETAGNE, ce jour, 16 octobre 2013 !
Je vais tenir des propos quelques peu iconoclastes, mais qui ne me semblent pas sans fondement :
la filière porcine en Bretagne connaît la faillite et la situation est vraiment désespérée.
raisons :
au dumping allemand, on peut certainement surajouter la faible consommation de viande porcine dans l'ensemble des cantines scolaires et hôpitaux et autres collectivités depuis que l'ISLAM impose sa loi.
Cette consommation devient proscrite partout.
Moindre consommation entraine de facto une baisse des cours sur les marchés au cadran.
L'ISLAM conduit la filière porcine française à la faillite .
Y'en a marre ! marre !
Et voilà, c'est dit !
Je profite de ce message pour saluer une nouvelle fois TORR-BEN et
EX-PATRIÉE.
Lukaz Seznec
Samedi 23 novembre 2024
Cette crise du modèle agroalimentaire breton doit mener à l'unique interrogation suivante: disposons nous aujourd'hui de l'autonomie administrative et financière suffisante pour réagir, et changer de cap rapidement?
La réponse est négative. Nous avons suivi un modèle imposé par Paris, tête baissée. Les résultats sont là, alors que la Bretagne dispose d'une force de travail, d'une population dynamique et motivée, à laquelle il ne manque plus désormais que la certitude d'appartenir à une communauté de destin.
Marcel Texier
Samedi 23 novembre 2024
Quand on a vécu l'Algérie, on pense irrésistiblement au «Plan de Constantine».
Non, ce qu'il faut pour la Bretagne, c'est d'abord la réunification de son territoire, c'est ensuite la restitution de l'indépendance qui lui a été arrachée après une guerre sanglante. C'est enfin, après une période de transition,la mise en place de relations d'égal à égal avec l'ancienne puissance coloniale, c'est-à-dire la France.
marc iliou
Samedi 23 novembre 2024
Conclusion ?
il va falloir abattre les 21 ou 23 portiques que compte la Bretagne ! logique non ?
Christine Viard
Samedi 23 novembre 2024
Goap a vez graet ouzh Breizhiz e Pariz ! War dachenn an ekonomiezh, ar sevenadur, an treuzdougen, ar mediaoù, an adunvaniñ... Ha pa vefe an tu dehou pe kleiz e penn ar Stad. Poent eo dihuniñ !
On se manque des Bretons à Paris ! Dans les secteurs de l'économie, de la culture, des transports, des médias, de la réunification... Que cela soit la gauche ou la droite à la tête de l'Etat. Il est temps de se réveiller !
PIERRE CAMARET
Samedi 23 novembre 2024
Ecoutez , la je ne comprends pas .
1.- Porc dans les ecoles . Alors on prive 90 % des eleves , parceque disons 10% ne mange pas de porc .Bien ? c'est stupide les parents des eleves musulmans doivent etre prevenus , la veille comme cela les eleves peuvent apporter leur sandwich .Il pourrait biensur avoir une modulation par localites , ou les eleves musulmans seraient les plus nombreux . A l'Hopital on a souvent le choix .
2.- Plan de Constantine . Peu a ete fait par rapport au Plan initial . Ce Plan avait pour but de maintenir la population Europeenne ( Pieds Noirs ) en Algerie apres l'independance . La Grande majorite des Pieds Noirs est partie , donc le Plan a ete quasiment abandonne ( je parle des investissements industriels ).
3.- Filiere porcine allemande . Je ne connais pas , mais j'ai lu que les etablissements etaient plus grands , plus modernes plus automatises ????Emploi de la MO , Europe de l'Est ??? oui j'ai entendu que les allemands employaient Roumains et Bulgares .La c'est au niveau de Bruxelles d 'etudier des contre mesures .Dans le cas d'un pouvoir en Bretagne , il faudra un Bureau economique Breton a Bruxelles .
Je suis de plus en plus curieux de connaitre les resultats des echeances electorales en 2014 .
Ronan Badouel
Samedi 23 novembre 2024
Nous n'avons rien à attendre de la part de l'Etat français qui fait la sourde oreille. Ce pacte d'avenir n'en est pas un car les cinq promesses ne sont que des incantations,promises également aux autres régions hexagonales, pour des débouchés inexistants! Cent millions pour la N164? Autant d'argent qui n'est pas dépensé pour le maintient de l'emploi et un peu plus de dépendance Paris-Province.
Mais vous avez tous remarqué, l'écotaxe et ses portiques (lesquels ne poussent pas sur le sol stérilisé parisien) n'est pas remise en cause, la fiscalité spécifique à la Bretagne n'est surtout pas évoquée, encore moins la volonté de relocalisation, donc de réunification.
Aucune évolution socio-économique ne se fera, en tout cas chez nous, tant que nous ne serons pas concrètement autonomes. Les élus locaux et les entrepreneurs ne peuvent rien car enchaînés à une législation immobile et obsolète, jalousement centralisée.
La Bretagne possède elle-même ses acteurs, décideurs lucides en principe pleins d'avenir, propose des solutions, bâtit des dossiers et procédures plus solides que nos meilleurs granits. Mais il y a rien à faire, Paris ne peut s'empêcher de dynamiter nos efforts pour se donner une raison d'exister. Gare à la révolte latente, l'histoire se répète!
Jean-Loup LE CUFF
Samedi 23 novembre 2024
On nous pille en tous domaines, on nous empêche d'être nous mêmes sur nos terres, et ensuite devant notre réprobation on nous offrirait quelques miettes des 85% d'impôts que l'on nous vole pour acheter notre soumission totale, notre consentement à ce système mafieux qui nous écrase et nous méprise? Réunification de la Bretagne et autonomie politique et fiscale maintenant!
Voir le site
eugène
Samedi 23 novembre 2024
Alors ,BRETONS,vous savez quoi voter ,aux municipales puis après.
eugène le tollec
Samedi 23 novembre 2024
Jean-Loup Le CHEF
Le frémissement est il au RDV?
Ed Du
Samedi 23 novembre 2024
A Jean-Loup LE CUFF
Oui, c'est maintenant!
Lukaz Seznec
Samedi 23 novembre 2024
Bretagne, AUTONOMIE, Maintenant. BAM!
Une convergence est en train de prendre forme, entre salariés, patrons et élus. Le problème n'est pas Bruxelles, contrairement à ce que nos élus serviles ont bien tenté de nous faire croire, mais bien l'état Français. Nous en avons la preuve sous les yeux. La réaction des partis et des associations bretonnes doit être vive et à la hauteur de la situation.
Christine Viard
Samedi 23 novembre 2024
N164 bilingue bien évidemment...