Histoire de la langue bretonne : Évolution de la graphie

Présentation de livre publié le 24/09/13 21:26 dans Cultures par Christophe Derbré pour Christophe Derbré
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Par Albert Deshayes

Des gloses en vieux-breton disséminées dans les textes latins du haut Moyen Âge aux dictionnaires du breton contemporain, Albert Deshayes a dressé un inventaire, dictionnaire après dictionnaire, des graphèmes utilisés par les différents lexicographes pour rendre un même mot, voire la notation d'un affixe ou d'une désinence verbale. Il a ensuite été amené à comparer les différentes graphies afin de mieux comprendre leurs évolutions au fil des siècles parallèlement aux changements linguistiques (prononciation, sens) du lexique. Tout ce travail n'a été rendu possible que par le recours à la transcription phonétique.

Les nombreuses observations formulées tout au long de cette étude ont conduit l'auteur à revenir sur la graphie d'un certain nombre de termes notés soit phonétiquement, soit trop proches du dialecte léonais au détriment du cornouaillais, du trégorois et surtout du vannetais. Il fallait donc : ou rendre au mot son origine celtique en se référant aux deux autres rameaux brittoniques, le gallois et le cornique ; ou tenir compte de son emprunt, d'abord à l'ancien français par les clercs ayant fréquenté des universités hors de Bretagne, puis au français moderne (ou au gallo) depuis l'union à la France. Le recours à l'étymologie s'est également avéré parfois nécessaire.

ISBN : 978-2-915915-39-3

EAN : 9782915915396

Dépôt légal : mai 2013

Format : Dos carré collé – 512 pages

Dimensions (en cm) : 14,5 x 20,5

Prix TTC : 25 €

SOMMAIRE

Avant-propos

Le vieux-breton

Le système graphique de Jehan Lagadeuc

Le système graphique de Guillaume Quiguer

Le système graphique du père Julien Maunoir

Le système graphique de dom Louis Le Pelletier

Le système graphique de Pierre de Châlons

Le système graphique du père Grégoire de Rostrenen

Le système graphique de M. L'A

Le système graphique de Jean-François Le Gonidec

Les autres dictionnaires du XIXe siècle

Le système graphique d'Émile Ernault

Le système graphique de François Vallée

Le peurunvan ou « surunifié »

L'orthographe universitaire ou skolveureg

Tentative d'unification : les travaux de la commission orthographique

L'interdialectal ou etrerannyezhel

Conclusion sur les systèmes graphiques

Étude comparative des graphies et discussion

Prononciation et écriture du breton

Observations graphiques et propositions

Application à la nomenclature routière

Conclusion


Vos commentaires :
Fab
Vendredi 15 novembre 2024
La traduction de peurunvan n'est pas et n'a jamais été «surunifié» mais «tout à fait unifié». Par là, l'auteur montre tous les a-priori qui sous-tendent sa démarche.

Naon-e-dad
Vendredi 15 novembre 2024
Toutes les langues ont du mal à rentrer dans une orthographe ou un système graphique.

Parlez en donc aux allemands! Essayez de vous appuyer sur vos souvenirs scolaires pour parler anglais un peu partout,surtout dans les iles Britanniques d'ailleurs...

Et l'on ne demande pas à l'orthographe française de rendre compte des différentes intonations ou façon de parler: comment un locuteur étranger qui n'aurait entendu que l'«accent pointu», comme disent les gens du Midi à propos des «nordistes» pourrait-il imaginer qu'il y ait, de nos jours et pour un avenir sans doute illimité, un/des accent(s) du Midi?

Le vrai problème est de transmettre la graphie et le savoir-faire pratique du parler. Rien ne vaut la présence d'une mère, d'un natif, à défaut les CD peuvent aider.

Cela n'empêche qu'il y a effectivement quelques retouches à la marge à apporter à la graphie dominante.

Ar pep pouezusañ eo distagañ ha distagañ mat, n'eus forzh pelec'h emaer. Sonerezh ar yezh da gentañ!

Le plus important est la prononciation, transmise verbalement, peu importe la référence locale que l'on se rattache (cela n'empêche pas de se comprendre).

Egalement,la musique de la langue (rythme,intonations,...).

L'orthographe ne peut pas tout.

D'am mennozh, ne c'hell ket un doare-skrivañ bezañ digudenn ebet.


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