Le méga-procès de Diyarbakir commencé en octobre 2010 a repris

Communiqué de presse publié le 18/09/13 16:31 dans Politique par André Métayer pour André Métayer
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Sur le site d'AKB on pouvait lire le 9 juillet 2012 :

«le 18 octobre 2010 s'ouvrait devant la 6e Cour d'assises de Diyarbakir un premier procès politique d'un autre temps : 151 présumés coupables (maires dont Osman Baydemir, maire métropolitain de Diyarbakir (1 000 000 hab.), anciens maires, élus locaux, cadres du BDP, présidents d'associations, tous militants pour la paix et la démocratie) accusés d'être membres d'une organisation prétendue « terroriste ». Le procès a commencé par une bataille de procédure, apparemment, mais en fait touchant au c½ur du problème : la reconnaissance de l'identité kurde. Le bras de fer est engagé. La défense est empêchée de plaider en kurde. L'audience du 26 avril dernier n'a duré que quelques minutes. Le procès est ajourné sine die. Les détenus, certains depuis avril 2009, restent en prison. La France se tait».

Après plusieurs mois de suspension, les audiences ont enfin repris depuis le 16 septembre pour 175 prévenus, dont 96 en détention depuis avril 2009 pour certains, comme Gülcihan Şimşek et Emrullah Cin, anciens maires de Bostaniçi et Viransehir avec qui nous avons gardé des relations épistolaires. Gülcihan Şimşek, dans sa lette datée du 4 septembre écrit :

«Rojava [le Kurdistan syrien], les pourparlers [entre Öcalan et le gouvernement turc], le Moyen Orient... l'actualité est chaude. Partout la guerre, des massacres, des larmes. On continue d'espérer que la paix finira par s'imposer. Les audiences [concernant son procès] vont reprendre le 16 septembre. Tous les camarades gardent le moral».

Les audiences se sont poursuivies aujourd'hui. Elles reprendront le 19 septembre. L'emploi de la langue kurde n'a pas été prohibé.

La reprise des audiences d'un procès qui s'est ouvert il y a bientôt 3 ans est un test majeur dans un pays où croupissent en prison des milliers de détenus politiques et au moment où s'enlisent les négociations entre le Gouvernement turc et Abdullah Öcalan. Pour autant, le BDP a été autorisé à rencontrer le prisonnier d'Imrali. Pour une relance du processus de paix ?

André Métayer


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