Belle-Ile-en-Mer : Les promoteurs ont toujours soif. De plus en plus fort : on commercialise un pr

Communiqué de presse publié le 31/08/13 1:03 dans Environnement par Jean DAUMAS-BEDEX pour Jean DAUMAS-BEDEX
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Vue panoramique du terrain de Taillefer sur lequel devrait être implantées 6 maisons
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Schéma d'implantation des maisons sur le terrain de Taillefer

Un promoteur lyonnais aux multiples activités principalement localisées dans le sud-est de la France, assisté d’un architecte bien connu à Belle-Ile commercialise un projet d'aménagement en six parcelles d'environ 300 m2 d'un terrain triangulaire de 2700 m2 imbriqué dans une zone d'habitat lâche.

Chaque parcelle doit recevoir une maison avec garage implantée en mitoyenneté avec les 6 maisons voisines.

(voir les sites internet de commercialisation : Immobilier - Terrain à vendre par les notaires à LE PALAIS (56) et IMMOBILIER NOTAIRES Le Palais MORBIHAN 56 Annonces Immobilières des notaires)

«La boboisation de Belle-Ile n'aura bientôt plus d'égale que la paupérisation de la population »

Le produit est proposé à des acheteurs potentiels très aisés comme le prouve le prix du m2 (520 euros !) auquel il faudra ajouter le prix de la maison… budget tout à fait à la portée de « l’insulaire moyen » !

Le promoteur et l'architecte veulent rentabiliser au maximum un espace restreint de 2700 m2, en annexant même 1500 m2 de terrain NDs (zone naturelle protégée) à deux des parcelles au ras des maisons donc en sachant pertinemment qu'ils seront plus ou moins aménagés en dépit de l'interdiction formelle en NDs.

Le promoteur et l'architecte SE FICHENT EPERDUMENT des autres habitants, et osent construire 6 murs immenses sur les limites des jardins voisins occultant soleil et vue dont ces derniers bénéficient légitimement depuis longtemps.

Pour eux les «autres» n'existent pas. Les 'autres' peuvent bien être malades de voir un ou même deux murs aveugles fermer leur terrain à la place des petites clôtures basses bordées d'arbustes, les privant à tout jamais de leur horizon dégagé et du soleil du matin ou du soir. SEUL COMPTE LE PROFIT.

Et de toute façon quand le promoteur et l’architecte auront rempli leurs poches ils iront sévir ailleurs.

Aucun permis n’a encore été délivré pour ce projet. Et on peut comprendre facilement l'hésitation légitime du Maire qui seul décide de la signature... !

Alors pourquoi le promoteur commercialise-il les terrains sans assurance d’obtenir le permis d’aménager qu’il a demandé ?

Il oublie peut-être qu’il peut exister une très forte opposition à une opération financière qui aboutit à défigurer un environnement et porter préjudice à tout un voisinage constitué de gens modestes qui ont édifié leur maison il a très longtemps (perte de soleil, privation de vue, perte de valeur de la maison)

Il oublie peut-être aussi qu’on est dans un site inscrit, situé en zone Natura 2000 et en partie dans la bande littorale des 100m. L’environnement est constitué d’un habitat lâche qui s’est constituée au fil des décennies sur la pointe de Taillefer. Il ne s’agit pas d’un hameau au sens historique du terme mais d’un simple lieu-dit comme il en existe quelques uns sur l’île que le futur PLU ne souhaite pas développer (grands terrains au bord d’une route, petites maisons avec vue sur mer). Le projet de Plan d’aménagement et de développement durable du futur PLU maintient légitimement et logiquement ce triangle en espace protégé. (zone naturelle et protection des activités agricoles), ce que nous approuvons sans réserve.

Il oublie peut-être encore qu’à Belle-Ile les Maires sont encore les maîtres chez eux et ne font pas n’importe quoi.

Et il est hautement probable qu'il se hâte de commercialiser cet espace avant que s’achève la révision du PLU …

C.Q.F.D.

Cette indifférence totale vis à vis des « autres », cet individualisme forcené gouverné exclusivement par l'appât du gain sont insupportables.

Il faut avoir le courage de refuser d’entrer dans leur jeu.

Et ce sont «les autres » - y compris les «décideurs» locaux - que nous soutenons avec force contre ce projet inacceptable qui doit être refusé.


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