Nous recevons de Olivier LE BRAS, délégué syndical central FO GAD, le communiqué suivant:
''A l'évidence, le tribunal de commerce n'a pas choisi de repousser sa décision à la mi septembre pour nous faire plaisir. Quel est le problème ? Réponse à cette question en trois temps.
L'impossible accord
La semaine dernière, ni le tribunal de commerce ni le Comité Interministériel de Redressement Industriel (CIRI), ne sont parvenus à entériner un accord. Pourquoi ? Parce que la CECAB, actionnaire majoritaire du groupe GAD, n'a pas les moyens d'honorer ses engagements. Ainsi, sur fond de mic mac juridico financier, son endettement est si colossal que cette coopérative légumière n'a plus d'argent pour financer le plan de continuation qu'elle a essayé de présenter. Elle demande donc à l'Etat de fermer les yeux, notamment sur les coûts de dépollution du site de Lampaul-Guimiliau exigé par la loi, et aux banques d'abandonner des dizaines de millions. Des cadeaux hors de prix que ni les uns ni les autres ne sont prêts à consentir, en tout cas pas pour l'instant ce que tout le monde approuve.
L'effet contagion
Au-delà du dépôt de bilan de la SAS GAD qui se profile si aucun accord ne devait être trouvé, c'est tout un pan de l'économie régionale qui est menacé. Avec bientôt 100 millions d'euros de dette, la situation est devenue inextricable. D'autant que la SCI JARLOT - dont la CECAB est aussi l'actionnaire majoritaire -, détient l'essentiel des biens immobiliers et des dettes de la SAS GAD alors qu'elle n'est pas prise en compte dans la procédure de redressement judiciaire ! Scénario catastrophe en perspective : GAD tombe, la CECAB s'effondre et, par ricochet, déstabilise le système bancaire morbihannais fortement impliqué…
L'espoir d'une main tendue
Pour tenter de se rendre crédible, la CECAB a déjà dû céder, en juillet ,4 sociétés de son activité de légumes en urgence à un groupe Belge... mais en conservant les dettes ! Dans ces conditions, les 45 millions annoncés ne suffisent pas car tout le monde sait que la coopérative légumes-céréales va devoir payer à ses adhérents les récoltes de l'été. Il va donc falloir qu'elle ouvre grand son porte-monnaie durant les 15 premiers jours de septembre… pas de quoi rassurer ses « partenaires ». On est au bout de la partie : la CECAB doit savoir garder et accepter de lâcher les rênes dès cette semaine pour sauver ce qui peut l'être. En ouvrant très rapidement une conciliation, nul doute qu'un plus gros industriel compétent sera en mesure de lui tendre la main. Ce en quoi, chacun pourra compter sur l'engagement de tous pour proposer d'ici au 18 septembre une solution pérenne acceptable par le tribunal de commerce. A défaut, la poignée de dirigeants responsables de cet incroyable gâchis et de la perte de milliers d'emplois devront personnellement et publiquement rendre des comptes.''
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Par ailleurs, les difficultés de Gad ont commencés quand le prix des céréales a augmenté et la demande baissée, dans un contexte de concurrence étrangère avantagée par un dumping intracommunautaire (voyez comme la Cecab est coupable !)
Tous les éléments montrent qu'une restructuration profonde de Gad SAS aurait du être amorcée bien avant 2008, et donc sous la direction de Loic Gad qui avait aisément compris que sa nature était celle d'un businessman, et non pas celle d'un entrepreneur responsable.
Mais encore une fois Mr Le Bras, inlassablement, accuse la Cecab qui «doit rendre des comptes». Quand une entreprise perd de l'argent, il est le contraire du bon-sens d'exiger à la direction des primes supplémentaires (n'est ce pas Mr Le Bras).
J'expliquerai aussi à ce brillant syndicaliste que produire plus permet de répartir davantage les couts fixes sur le nombre de porcs et ainsi de baisser le cout de revient et donc d'augmenter les marges (j'explicite un principe économique basique). Je dis tout cela car Mr Le Bras omet de dire que son syndicat a eu l'excellente idée d'inciter les salariés de ne pas travailler une heure supplémentaire par jour, pendant les mois ou Gad subissait ses graves problèmes financiers.
Peut-être que Mr Le Bras devrait aussi rendre des comptes. Difficile pour un syndicaliste d'admettre qu'il a été nuisible à son entreprise et aux salariés...
Il possédait l'abattoir de Josselin depuis combien d'années avant de racheter la SAS Gad ??? Mais bien évidemment il ne connaissait pas la valeur réelle d'un tel outil et ne se douter pas des conséquences de la crise porcine à venir !!! Evidemment que non(ton ironique bien sûr)
Loïc Gad a vendu sa société 240 millions d'euros à des lapins de 3 semaines point barre. Le jour où vous vendrez un bien que vous surévaluez pour vous faire un max de bénéfices et que vous trouvez un pigeon, vous le vendez !!!
Sans compter que la CECAB, dans son immense sagesse, a accepté d'acheter la société GAD mais loue toujours les murs du site de Lampaul à la famille Gad (environ 60 000 euros par semaine)et le parc automobile de Lampaul.
On appelle ça des cadors en affaire, si si !! (ton ironique encore et toujours)
C'est la fin
Un actionnaire est un individu qui met de l'argent dans une société, dans l'optique d'obtenir un retour d'argent supérieur à l'inflation et donc aux intérêts bancaires que vous toucheriez si vous aviez plutôt déposer les sommes investis dans votre banque.
Jusqu'ici je pense que n'importe qui trouverai cela normal, étant donné que la stabilité d'une entreprise n'est pas aussi pérenne que celle d'une banque. Il semble aussi donc normal que l'actionnaire puisse orienter la politique de l'entreprise, qui doit en toute logique être favorable à la performance économique de la société.
Donc que la Cecab ait envisagé des profits suite au rachat de SAS GAD, je ne vois pas ce que l'on pourrait reprocher au groupe.
En revanche certains commentaires vu précédemment m'alarment profondément. J'ai l'impression que l'on reproche davantage à la Cecab non pas la situation actuelle de Gad, mais sa mauvaise affaire. Quand une entreprise change de tête, êtes-vous convaincus que le nouveau dirigeant doit être accusé de tous les maux ? Certaines politiques mettent des années entières pour être efficaces et quand je vois (encore) des gens dire que sous la direction Gad ça aurait fonctionné, j'ai vraiment envie d'ironiser.
Si le groupe doit payer les bêtises de l'ancienne direction, alors dans le même registre Mr Hollande devrait prendre à sa charge toutes les erreurs de l'ancien gouvernement ? On crierai vite à l'hallali, mais dans le cas de la Cecab, FO a forcément raison...
S'il y a une chose qui m'exaspère dans cette affaire, c'est la facilité déconcertante d'accuser un acteur économique qui avait pour volonté affichée d'avoir de l'ambition.
-Depuis 2009 nous avons une crise durable du porc mais c'est la faute de la Cecab.
-Depuis 2005, le prix du céréale fluctue dans tous les sens (70% du cout d'un porc à destination de l'abattoir dépend des aliments) mais c'est la faute de la Cecab.
-Depuis des années les allemands et les danois payent du polonais à tarif polonais mais c'est pas la faute de Bruxelles, c'est la Cecab !
-Loïc Gad a cédé très cher une société qui ne disposait pas des forces matérielles nécessaires pour résister à la crise, mais c'est la faute de la Cecab.
- Depuis 2011, les actionnaires perdent des dizaines de millions d'euros et cèdent des structures pour redonner du cash à SAS GAD, mais c'est toujours la faute de la Cecab.
Ce qu'il faut aussi retenir, c'est que la Cecab est une coopérative agricole bretonne forte de 2 milliards d'euros. Les groupes qui acceptent de perdre de l'argent ne sont pas légions et a titre personnel, je trouve courageux que ce groupe accepte encore de trouver des solutions viables pour SAS GAD.
Qui donc les salariés doivent-ils suivre ? Un syndicaliste infoutu de distinguer le blanc du noir, tout juste capable de faire tomber les tronçons routiers, au frais du contribuable ? Chacun est libre de sa propre idée de la chose mais j'encourage tous ceux qui ont 2 ronds de jugeote de se faire LEUR propre opinion, avant de choisir la facilité vendus par des démagogues irréfléchis.
Dans 10 ans, quand le groupe sera racheté par des fonds de pensions américains qui exigeront 10% par an, peut être que les gens se diront que le problème venait de Bruxelles.
Non c'est vrai, c'est la faute à Cecab...
Les résultats de 2007
GAD Lampaul EUROPIG
Capitaux propres 29 000 000¤ 9 700 000¤
Dettes financiéres 8 500 000¤ 24 600 000¤
Valeur ajoutée 43 000 000¤ 23 400 000¤
Résultat avant impots 5 200 000¤ - 2 000 000¤
Chiffre d'affaires 243 600 000¤ 202 200 000¤
Pour un chiffre d'affaire a peu prés identiques différence de 7 200 000¤ dans le résultat courant avant impots.
Et en 2013 ou maintenant c'est la CECAB qui a 70% des actions moins 20 000 000¤.
C'est facile de critiquer Loic GAD quand l'actionnarat actuelle de fait rien du tout.
Je pense que les gens de chez PRESTOR ne se plaigne pas de la LBO qui avait était faite avec Loic GAD en 2000.
Car la LBO a était remboursé et l'entreprise gagner quand méme de l'argent.
D'autre part faut pas oublier que en 2005 et 2007, une décision avait était prise concernant le site de JOSSELIN
CONTINUATION MALGRE LA PERTE DU CAPITAL SOCILA
Permettez moi de rétablir quelques vérités en reprenant vos propos:
«Qui donc les salariés doivent-ils suivre ? Un syndicaliste infoutu de distinguer le blanc du noir, tout juste capable de faire tomber les tronçons routiers, au frais du contribuable ? Chacun est libre de sa propre idée de la chose mais j'encourage tous ceux qui ont 2 ronds de jugeote de se faire LEUR propre opinion, avant de choisir la facilité vendus par des démagogues irréfléchis».
Vous donnez vous-même la réponse à votre questionnement : «Pourtant de mémoire, Loïc Gad a cédé sa société en 2008 pour 240 millions à la Cecab qui n'a pu que constater ultérieurement que la société valait 2 fois moins».
Qui ne distingue pas le blanc du noir ? Qui est irréfléchi ? Qui fera payer le contribuable ?
«S'il y a une chose qui m'exaspère dans cette affaire, c'est la facilité déconcertante d'accuser un acteur économique qui avait pour volonté affichée d'avoir de l'ambition.»
Vous-même faites preuve d'une facilité déconcertante d'accusation envers le représentant du personnel (j'ai bien dit représentant du personnel et non pas délégué syndical). Lui et son équipe sont à l'écoute des salariés DE TOUS les salariés et oeuvrent pour leur respect, leur existence tout simplement.
Ce qui vous dérange ? Qu'une voix s'élève ... celle des 850 Olivier Le Bras
- Pour BZH: c'est avec une certaine défiance que j'ai regardé les données financières que vous avez affiché sur ce site. En effet, en omettant que ces données soient anciennes (elles datent de plus de 5 années), j'ai une aversion sur l'apport pêle-mêle de ces données financières qui doivent pourtant être très précises et qui sont incohérentes avec ce que je retrouve sur certains sites tel société.com . Je ne remet pas en cause votre probité, mais souffriez vous de mettre le lien de ces données ? Par ailleurs, vous semblez confondre compte de bilan / compte de résultat, ce qui est gênant quand on souhaite faire sa propre analyse financière... Enfin oui, il me semble justifié de critiquer Loic Gad, car pour le seul crédit que je lui accorde, il parvenait à sentir le marché, ce qui lui a permit d'amasser de nombreux millions pour une société non préparée à l'avenir qui connait la situation que nous voyons actuellement.
- Pour libre penseur: vous surinterprétez, bien hélas, mes propos en votre faveur. Je n'ai pas pour objet de faire l'apologie de la Cecab qui a commit la grave erreur de racheter Gad (nous nous rejoignons sur ce point, vous voyez). Concernant la mauvaise affaire de cession de l'entreprise, la question de la valeur intrinsèque est primordiale. En ce sens, la société Gad vaut 2 fois moins car l'entreprise ne dispose pas des ressources nécessaires pour affronter la crise du porc, ce qui n'est appréciable qu'en période de crise. Nul doute, à mon avis, que Gad aurait subis le même sort, direction Cecab ou pas.
Une facilité déconcertante d'accusation envers le représentant du personnel ? J'ai hélas un véritable boulevard pour critiquer la faiblesse d'argumentation que je lis au quotidien dans les journaux, sites et télévisions...
Je me tue à dire que Gad coule du fait d'un ensemble de facteurs (La responsabilité de la Cecab peut en faire partie), mais c'est visiblement toujours la faute du patron exploiteur, alors j’admets avoir une certaine lassitude à écouter en continu un disque rayé.
Ce qui vous dérange ? une opinion différente de la votre. Se battre pour garder son entreprise est une cause noble que je soutiens dans ces heures ou les acquis sociaux sont constamment remis en cause. Mais visiblement la pensée unique règne au sein de Gad, ce qui doit être très réjouissant, ou effrayant...
N'étant salarié ni de Gad, ni de la Cecab, j'admets ne pas comprendre pourquoi la CFDT ne vous accompagne pas dans tous vos combats. Y aurait-il une voix unique plurielle ?
La grève des heures sup a bien eu lieu à Lampaul mais comme la connaissance de la situation désastreuse était réservée à certains cercles qui peut on blamer ? FO qui réclamait les mêmes avantages que dans d'autres sociétés du groupe où des primes exceptionnelles avaient été versées ? Ou bien la direction du groupe Gad qui récompensait certains établissements alors que la dette s'accumulait ?
Humainement parlant à Lampaul l'association avec la Cecab a été mal perçu. Il a fallu combler les dettes avec les bénéfices propres de Lampaul (obtenus sur l'exercice financier précédent). Un sentiment d'avoir été roulé une première fois.
Finalement tout s'écroule alors Mr White comprenez bien que les gens de Lampaul l'ont mauvaise et qu'ils réagissent avec les tripes ! Preuve de leur bonne conscience : FO appelle à travailler