L'inquiétude grandit chez les salariés comme chez les élus. L'idée d'une Scop ayant fait long feu, l'Etat français se retrouve maintenant au centre du ''jeu'', pas de quoi d'être rassuré !
Georges Tigreat, Maire, Conseiller général et président de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau sonne l'alarme. Dans une déclaration, que nous reproduisons ci-dessous il affiche ses craintes quant à l'avenir des deux entités.
''Mercredi 21 août, le tribunal de commerce a décidé de donner quelques jours de sursis à l'entreprise GAD car le plan de recentrage présenté par l'actionnaire majoritaire, la CECAB, n'est pas finalisé. En vérité, ce plan ne peut être adopté car il n'est pas financé. Le 22 août, le Comité Interministériel de Redressement Industriel (CIRI) n'a pas non plus été en mesure d'entériner un accord, et cela pour les mêmes raisons. Financièrement, la CECAB est à bout de souffle et n'a plus les moyens de rassurer ses partenaires.
Avant ces événements très attendus, le Président du Conseil général du Morbihan s'était empressé de tirer la sonnette d'alarme : il y a urgence à entériner coûte que coûte le plan de continuation de la CECAB a-t-il martelé. En pratique, M. GOULARD a raison d'être inquiet. Car tout le monde sait que la CECAB n'a pas - et n'aura plus - les moyens de tenir ses engagements financiers et que les conséquences des errements stratégiques de la coopérative dans ses acquisitions, puis dans sa gestion désastreuse de l'entreprise GAD en particulier, ne feront jamais oublier que c'est une poignée de dirigeants incompétents et inconscients qui ont failli.
Qui plus est, la CECAB va devoir maintenant affronter un mois de septembre difficile en trésorerie. Cataclysme breton en vue – la disparition de GAD, la banqueroute de la CECAB, la déstabilisation du système bancaire régional…- a de quoi faire paniquer M. GOULARD comme nous tous. Je partage donc ses inquiétudes mais je l'invite à garder son sang-froid et à faire front commun. Nous devons regarder ensemble la vérité en face : ce n'est pas seulement pour l'entreprise GAD qu'il faut trouver un repreneur, c'est aussi et avant tout pour la CECAB.
Sinon, effectivement, nos territoires Bretons, morbihannais comme finistériens, seront face à un désastre économique et social sans précédent.
Les espoirs sont minces mais, comme nous le faisons depuis plusieurs mois, nous continuerons à nous battre jusqu'au bout. Avec tous les élus bretons, sans exclusive, et le concours de l'Etat que le Ministre Garot m'a promis lors de sa venue le 27 juillet, la CECAB doit être mise hors jeux afin qu'une solution globale puisse voir le jour dans le délai fixé par le tribunal.''
■