Au festival de Lorient, il est des lieux où l'on réfléchit, analyse, cherche à comprendre pourquoi le surinvestissement associatif a détourné du politique.
A moins que ce ne soit le contraire...
L'université d'été du festival est à la Chambre de Commerce. Là, chaque année, dans l'amphithéâtre, invités par Patrick Malrieu se succèdent universitaires, spécialistes des questions bretonnes, culturelles, sociales, politiques ou économiques.
Ce vendredi, à 17 h , devant une assemblée d'une cinquantaine de personnes, Tudi Kernalegenn, jeune docteur en sciences politiques, prend la parole. Il raconte l'après guerre, comment le CELIB s'est constitué et a fédéré l'image d'une Bretagne forte allant au dessus des clivages politiques : Citroën s'installe à Rennes, le Joint français à Saint-Brieuc, les télécoms à Lannion.
L'agriculture peine et la guerre de l'artichaut fait rage. Puis, les grandes manifestations vont se succéder et on va voir des drapeaux bretons côtoyer les drapeaux rouges. La lutte du Joint français est emblématique : trois mois de grève générale soutenue par des conseils municipaux bretons de droite et de gauche, aidée en vivres par tous les Bretons qui font acheminer légumes, café, nourriture. Et cette lutte qui aboutit à la victoire (un treizième mois et 70 centimes d'augmentation) a été accompagnée de chanteurs et musiciens, galas de soutiens, festoù-noz, matchs de foot...
La Bretagne politique est née là. Pour défendre l'emploi au pays. Puis ce sont les luttes écologiques qui prennent la suite avec l'Amoco Cadiz et Plogoff.
Mais que reste-t-il, quarante ans plus tard, de cette «Bretagne socialiste à venir» que chantaient Paol Keineg et Alan Stivell ? Les acteurs bretons se sont investis dans l'associatif massivement (écoles Diwan, Dastum, BAS, Kendalc'h, maisons d'édition, mouvements humanitaires, gouren,...) et les partis autonomistes dépassent difficilement 2 % et comptent quatre postes au Conseil régional. Le paradoxe breton souligné par Ollivro, Ronan Le Coadic est réel : les sondages montrent à quel point les Bretons sont attachés à leur région, à leur langue, mais ils sont légalistes et ne vont pas plus loin que ce constat.
Dans l'assemblée, cinq personnes vont prendre la parole. Pour déplorer la situation, pour chercher à comprendre pourquoi la crise agricole n'est pas soutenue par les Bretons, pour savoir pourquoi dans une ville étudiante comme Rennes aucun jeune n'est dans la salle, hormis le conférencier...
Dans le public, une femme prend la parole : «la Bretagne est un nain politique. Arrêtons d'accuser les autres, et regardons-nous. Au pays basque nord, sur un demi département les enfants scolarisés en basque représentent 13 % de la population scolaire. Les politiques commencent à bouger. Nous sommes très forts en Bretagne, pour la danse, la musique, l'édition, la solidarité... mais le jeu des partis français ne laisse pas de place à cette immense richesse et potentiel d'énergies en Bretagne qui s'investit ailleurs que dans le politique».
■En Corse, 27% des élèves du primaire sont en cursus bilingue, Il ne reste du 1,5% des élèves qui n'apprennent pas la langue au moins entre 1 h 30 et 3 heures. A la rentrée 2012 le recteur a déclaré: « Mon travail a pour but l'offre à tous les élèves d'un bilinguisme ouvrant sur le plurilinguisme...»
En Bretagne nous ne sommes même pas capable de réclamer la création de licences enseignement bilingue, étape indispensable pour avoir de nombreux candidats au master du même nom.
Yannig Baron
Bref, catastrophique.
Sinon sans cette «essence», la Bretagne, pas plus qu'une autre nation, un autre territoire ou empire quelconque n'a d'identité, que pour un Grand Horloger… éventuel. Encore faut-il que cela ait un intérêt pour lui qui soit de même nature que nos préoccupations…terre à terre !
Les espaces les nations, les terrains de chasse s'ils ne sont perçus, ni définis par une conscience humaine, n'existent pas! Ils ne peuvent être ni investis, ni organisés matériellement et intellectuellement.
Intelligemment ? C'est certainement un autre chapitre, une autre réflexion que seul le constat des réalisations avec leurs échecs, réussites, lâchetés, dynamismes, forces, persévérances et renoncements sur une trajectoire historique, peut être soumis à la pensée et à son jugement.Ces trois derniers siècles offrent de la matière.
Fanny ce n'est pas la Bretagne qui est un Nain! Si elle est un nain, c'est qu'Elle n'est que le reflet et l'image de nains, un espace ou s’agitent des nains. L'Homme créée son territoire, sa nation, son espace vital… À SON IMAGE!
Dernièrement la physique a été appelée à la rescousse de la pédagogie…Alors il ne serait pas difficile de comprendre que pour déplacer, soulever un corps d’une certaine masse il faut une « force » adaptée et nécessaire. Il est donc clair que pour « amener » la BRETAGNE _malgré et contre la France_ à un endroit, dans une position définie politiquement, économiquement, culturellement avec un coefficient bonheur comme l'un des objectifs , les moyens et forces jusqu’ici employés n’ont jamais été adaptés ! Et depuis…fort longtemps !!!
Que l’udb veuille, depuis 50 ans, construire une pyramide avec une pelle à tarte par exemple, surtout en attendant que le voisin vous prête la sienne, et ses bulldozers…ou ses éléphants, est assez étonnant.
Les refus individuels d’une époque et sans liens entre eux, de payer la redevance TV ou de ne pas faire de service militaire pour la France, ne peuvent pas correspondre du tout, dynamiquement, aux théories et moyens physiques adéquats. Le courage dans les raids solitaires n’est que gaspillage et énergie perdue, même avec une extrême détermination ! Mais que l’on doit saluer et « ruminer » pour l’exemple.
En un mot il n’y a apparemment pas en Bretagne « d’interfaces » entre les technologies théoriques que sèment à « tous vents » les experts, les universités de saisons, les divers colloques, et les usinages des structures par des forgerons! Mais sans doute est-il plus facile aujourd'hui de souffler sur les boules duveteuses de pissenlits, qu’oeuvrer aux hauts fourneaux
L’associatif frénétique des Bretons est peut-être un aveu inconscient de l’incapacité, de la peur de l’engagement fondamental ? Une légère « condensation » des théories de l’action ?
Excusez-moi Fanny, j'ai essayé de faire mon commentaire aussi court que votre article...
D'émouvantes évocations du drapeau breton mêlé au drapeau rouge sur fond de messianisme socialiste français...
Echu da vat.
La Bretagne est politiquement et culturellement morte même si elle bouge encore un peu. Une province de second ordre où subsiste un sentiment d'appartenance qui ne va pas bien loin et indiffère la plupart de ses élus, des élites qui émigrent et sont remplacées, un électorat captif de ses habitudes, un folklore qui se réduira de plus en plus au spectacle, la crise qui fait des pauvres dans les campagnes.
Pesanteur et fatalisme.
Moi je trouve qu'on s'en sort plutôt bien, le chemin est long et sera long, mais , mar plij, ne détruisons pas tout d'un revers de manche et laissons les jeunes venir avec un sourire, une ouverture, une main ouverte.
Petite question : au vue du mot «breizhou» que vous utilisez, je doute que vous soyez si défenseur que cela de la langue et culture gallèse. En outre, si vous vous étiez renseigné, vous vous seriez aperçu que de nombreux partis et militants bretons défendent bien sûr la partie et l'héritage roman de la Bretagne. Êtes-vous réellement si «ingénu» que cela ou cherchez vous à noyer le poisson. En revanche si je me trompe, veuillez m'excusez et je ne doute pas qu'au vue de votre motivation à protéger l'héritage roman de la Bretagne, vous allez de suite adhérer à Bretagne gallèse par exemple. Je pense que l'arrivée de nouveaux bras chez eux ne sera pas de refus... On vous y attend... A tatot
Honoré par la France (connétable, ça en jette!), il s'est à peine indigné quand son ami FH (monarque républicain) a refusé la ratification d'un petit texte européen sur les droits de l'homme.
Même nos paysans, jeteurs d'½ufs, ne remettent pas en cause le ministère breton de l'agriculture à PARIS.
Nous sommes devenus ce que la République attendaient de nous : «des ploucs»!
Désolé, je m'exprime mal, je voulais dire : «des français d'imitation fiers de singer l'original!»
Donc, parler à des «imitations» de la Bretagne... Mieux vaut leur parler de la «Grandeur» de la France qui a fait d'eux des «êtres civilisés» avec une dette à 90% du PIB.
Et ce constat est vrai à tous les niveaux, et pas seulement à l'UDB (parti qui cherche depuis 60 ans à comment être socialiste français en agitant un Gwenn ha Du...!).
Le constant est sévère, mais il faut tempérer :
En effet, les basques font à peine mieux, avec le soutien des basques du sud.
Les alsaciens rêvent d'être un Lander, mais en restant centralisé à Paris...!
A tout y réfléchir, dans la plouquitude des 5 nations hexagonales qui singent la 6ème, les bretons, cul à la mer, ne sont pas les pires.
Mais il existe une tendance réelle à le devenir dans le sillage de Monsieur le DRIAN!
La Bretagne est un nain politique, tout comme cette «France» que l'on imite, et qui joue au bouffon (au fou du roi) sur la scène internationale!
Vous tenez un discours de gauche, anti-argent, qui serait une menace pour la Bretagne...
C'est une vision post 1945, totalement contraire à notre histoire.
La Bretagne a toujours été riche, et même très riche...
Comptez le nombre de belles fermes, manoirs, châteaux, chapelles, églises que nous avons, c'est colossale!
C'est d'ailleurs pour notre richesse que les «incapables de gérer leur état» (les voisins français) nous ont envahi, annexé (1532), puis interdit nos institutions (1789).
Oui, pour nous prendre notre richesse, notre argent, celui du peuple breton. Et c'est ce qu'ils ont fait!
Le peuple breton s'avait travailler, du fait il gagnait de l'argent et il était riche. C'était le nivellement par le HAUT!
Rien a voir avec le nivellement par le bas de la République Parisienne!.
Si vous voulez sauver la Bretagne, il faut redonner goût aux bretons de gagner de l'argent.
Et dire non, à cette pseudo solidarité qui voudrait qu'en donnant notre argent à un voleur (l'Etat Français) on s'assure une médiocrité!
C'est un secret pour personne, l'Etat Breton a toujours mieux gérer son argent que l'état français, car il était au service du peuple et non d'un tyran!
(L'extrême du cas français et d'ailleurs, plutôt unique en Europe).
Malheureusement, le nivellement par le bas est partie intégrante de l'idéal socialo-communiste auquel adhère une part du mouvement breton actuel. Ce qui le rend implicitement complice de l'Etat Parisien!
Or en Bretagne, on a un mon sens deux pays, ayant des limites floues entre eux...sur un territoire stable historiquement mais aujourd'hui remis en cause... Par ailleurs les départements empêchent toute clarification qui pourrait être salutaire (artificiels mélangeants zones gallèses anciennes et celtophones récentes). Cela joue contre une dimension politique du sentiment d'appartenance.
Un breton du 29 va s'identifier à Rennes, pour lui le breton (langue) n'est donc plus une dimension fondamentale de son identité. Il peut très bien être breton sans langue bretonne, puisque c'est la langue historique de la ville n°1 de la Bretagne. Pendant que le rennais ne partage lui-même pas forcément l'intérêt d'une Nation bretonne composée majoritairement de nantais ou de sympathisants bretonnants... on retrouve ce problème dans le simple fait que les mouvements politiques bretons ont eux-mêmes du mal à définir clairement leur projet politique...pourquoi ne le définissent-ils pas clairement ? Parcequ'ils doivent faire face à une Bretagne complétement hétéroclite, diluée de tous les côtés.
Inutile de nier cette réalité, elle transpire de partout...combien de % descendants de bretonnants sur les sites bretons, alors qu'on y parle d'un territoire (B5) où une nette majorité de la population vit en Bretagne orientale ?
«Les Pharaons»...?
Sachez que bien avant les pharaons des peuples utilisaient les coquillages comme monnaie. Monnaie=argent!
L'économie de marché est aussi vieille que l'humanité, mais bon face à une idéologie du 19ème siècle, la raison ou l'histoire non aucune valeur, pas la peine d'échanger plus en avant sur le sujet.
@ Louis le Bars,
La frontière linguistique du 19ème siècle n'est en rien un critère d'engagement pour la Bretagne.
René Jean Botherel du Plessis, René Louis Caradeuc de la Chalotais, ou Armand Tuffin de la Rouërie ne parlaient pas breton...
Ils sont pourtant tous rentrer dur comme fer dans l'opposition à la tyrannie française pour défendre les institutions bretonnes. Et ils l'ont payés très cher!
Là aussi, arrêtons de répéter le discours français! Nous ne sommes pas des perroquets!
@ Spered Dieu,
Vous ne pouvez pas présenter des événements passés avec les yeux d'aujourd'hui.
Le fait qu'il y avait des mercenaires à Saint-Aubin, n'est en rien un désintérêt des paysans. A l'époque, chacun avait son métier, et s'était des armées professionnelles qui combattaient.
D'ailleurs, ils me semblent que certains députés avaient proposés un référendum pour l'acceptation ou non de l'édit de François 1er de France. Ce que d'autres ont immédiatement refusés, car le résultat était couru d'avance et aurait eu pour conséquence le déferlement des troupes françaises sur le duché!
Pour 1788, il faut modérer, car c'est bien à cette période que les paysans bretons sont directement entrés en guerre contre la France quand les impôts ont été doublé suite à l'interdiction des institutions bretonnes!
Les quelques députés qui le 4 août 1789 auraient accepté l'abolition des Libertés Bretonnes, étaient essentiellement des bourgeois et non des paysans, et ils s'avaient pertinemment que leur prétendue acceptation n'était en rien légale.
C'est comme si aujourd'hui des voitures brulées à Trappes, pouvaient présenter une révolte des peuples de l'Hexagone contre la République Française! On en est loin!
Voilà.
Petite précision : ne confondez pas justement «frontière» linguistique et administrative. C'est vrai que le gallo fait partie d'un continuum linguistique qui s'étend au delà de la Bretagne, mais la définition du mot même Gallo ne s'applique qu' à la variante parlée traditionnellement en Haute Bretagne. (Je vous invite à lire mes différentes interventions sur ABP sur ce sujet et vous y apprendrez qu'il existe même une variante locale bretonne du dialecte traditionnellement parlé en Poitou...).
En résumé, ce n'est parce qu'on parle un dialecte, langue (appelez le comme vous le voulez) qui est proche ou apparenté à d'autres dialectes parlés «à côté» que l'on appartient au même pays. Pour parler clairement allez dire aux Suisses romands ou aux Belges francophones qu'il sont Français, je ne pense pas que vous allez être bien reçu. De même pour les autrichiens et les suisses germanophones vis à vis des allemands.
Donc en résumé on peut très bien se sentir breton sans pour autant être de culture brittonique, et ce n'est parce que l'on parle le français au quotidien que cela vous qualifie automatiquement de Français.
J'irai même plus loin. C'est grâce à la lutte des bretonnants face au rouleau compresseur français que les gallos (comprenez les Bretons de culture gallèse) ont pu prendre conscience de la valeur de leur culture et de leur parler et commencer à les défendre. Je ne pense pas que les parlers très proches du gallo existants ailleurs dans l'Ouest de la France soient en bonne santé (certains étant d'ailleurs plus proches de la mort clinique que d'une renaissance) ou pire aient beaucoup de supporters. Ce n'est pas le cas en Bretagne et cela est tant mieux.
Maintenant le problème pour les gallophones (ou gallèsants?) (il y en a plus beaucoup hélas) et pour ceux qui se disent attachés au Gallo, est de se fédérer et arriver à montrer qu'ils veulent le défendre et cela sans rien attendre de la république française. Cela prendra du temps, certes mais cela en vaut la chandelle.
Je le répète: si vous êtes réellement un amoureux du gallo, allez militez dans des associations qui sont là pour le défendre. Elles ont besoin de «bras» et vous y constaterez que beaucoup de ses membres sont des partisans d'une Bretagne plus autonome...
Comme je l'ai déjà écrit: le fait d'être nationaliste breton n'a strictement rien à voir avec une quelconque opposition fantasmée entre la langue bretonne et le gallo. Ce type d'argument vient toujours d'ailleurs des opposants jacobins fanatiques français qui se servent du gallo (pour lesquels généralement ils en ont rien à faire) pour mieux détruire la conscience bretonne. L'histoire de l'affaire des panneaux bilingues langue bretonne dans l'Est du Morbihan est un bon exemple....
«Pour les nationalistes bretons, le dialecte français dit «gallo» n'est en effet pas une thématique bretonne. En outre, les Bretons orientaux n'en ont rien à faire, il n'y a aucune demande».
Monsieur, sur quelle étude vous vous basez pour affirmer cela ?
Où avez-vous vu que les nationalistes bretons ne se soucient pas du gallo? Ce n'est parce que certains d'entre eux qui ne jurent que par une Bretagne bretonnante exclusive et en sont restés à une opposition stérile entre la France et le français face à une Bretagne fantasmée exclusivement bretonnante représentent la majorité de ces «dits» nationalistes bretons. Ou alors selon vous, un véritable nationaliste breton ne peut qu'être contre la langue française et sa culture, sinon cela n'existe pas ???
Renseignez-vous avant de proférer de telles sornettes!
De la même façon, où avez-vous que les Bretons orientaux (sous entendu TOUS les Bretons orientaux) n'en ont rien à faire?
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi on assiste à la création d'associations en Haute-Bretagne qui veulent défendre ce patrimoine? Pouvez-vous m'expliquer pourquoi de plus en plus de communes sont fières de se dire de culture gallèse et donc bretonne? Pourquoi quand une bande dessinée connue (cf. Tintin) traduite en gallo se voit-elle achetée ?
Vous devez avoir des problèmes de vue ou votre foi(e) vous joue des tours ?
Là ou vous avez raison est de dire que la majorité des Bretons (qu'ils soient de l'Est, du Centre, du Sud ou de l'Ouest de la Bretagne) se fichent de la défense de la Bretagne et des ses particularités. C'est vrai qu'il est plus facile d'être mouton parmi les moutons et que le fait de se considérer comme d'abord breton implique un changement radical de vision .
A priori cela est un fait actuellement pour la majorité de la population bretonne mais cela ne veut pas dire qu'il en sera toujours ainsi. Attention l'avenir nous réserve des surprises. Et au vue de l'état de déconfiture actuel de la France, si j'étais vous je serais moins affirmatif. Préparez-vous à des lendemains franchouillards qui vont vous faire déchanter..
Oui et non. Si vous faites l'effort d'imaginer la Bretagne comme un pays et non plus comme une région, la langue d'usage n'importe peu. En plus pour j'ajouterai au grand malheur paradoxal des Français, il existe maintenant en Bretagne une langue que tout le monde parle; c'est le français!
Mais hélas ce n'est parce que l'on s'exprime en français (je dirais plutôt en langue française) que l'on est Français! On peut très bien être breton tout en étant francophone. (l'exemple des suisses et des belges francophones est là pour le rappeler...)
Ce n'est pas parce que par le passé il y avait 2 Bretagnes, une dite brittonique à l'ouest et l'autre dite romane à l'est que la Bretagne n'existe pas. Elle a toujours été multiple et n'a jamais prétendu à être monolithique.
Que beaucoup de bretons à l'heure actuelle ne le comprennent pas est un fait mais cela est principalement du au fait que la majorité d'entre eux se considèrent comme des français à part entière par ce qu'on leur a jamais dit autrement.
Le challenge des partis bretons est par conséquent de convaincre les Bretons qu'ils ne seront jamais des Français à part entière et donc cela commence par une phase que j'appellerai «désapprentissage» ou si vous voulez «une cure de désintoxication» à la franchouillardise exclusive
La République nous a fait haïr l'ancien régime, sans aucune réflexion ni discernement. Ne reprenons pas cet endoctrinement, ayons plus de liberté d'esprit.
Surtout qu'en y regardant mieux, l'ancien régime était bien plus respectueux des bretons, moins centralisés, et il y avait probablement moins d'aristocrates (d'ayants droit du système)!
Les aristocrates bretons défendaient leur pays, de la même manière que le faisait les autres aristocrates dans les autres pays européens à la même époque.
Ceux que je cites, on perdu et leur fortune et leur vie, pour le peuple!
Je le dis souvent, au Danemark à la même époque, les gens «éduqués ou de pouvoir» ne parlaient plus danois mais allemand!
Quelle différence avec la Bretagne?
Pour moi, aucune!
Aujourd'hui même la reine parle danois, et les danois ne s'abaissent pas à se mettre des «frontières» entre eux selon un schéma du 19ème siècle!
Nous aimons nous faire du mal nous-même, en nous interdisant de comprendre le monde tel qu'il est aujourd'hui, tel qu'il était hier!
En bon endoctriné de la République Monarchique et Parisienne que nous sommes!
Ne trouvez-vous pas qu'il est temps de penser par nous-même?
@ Ar Van,
Michel Jamin ne défend en rien le Gallo, il défend la doctrine : «diviser pour mieux régner».
Toute personne un minimum informé sait que le Gallo et mieux défendu par les britophones, que par la politique de destruction culturelle de l'Etat Français!
C'est l'Etat français qui a détruit le Gallo, pas les britophones! D'ailleurs, un retour du breton en Haute-Bretagne est de toute évidence une chance pour redynamiser le Gallo.
Une chose que l'on ne verra ni en Normandie, ni en Mayenne, ni en Anjou... et pour cause!
SOMMES- NOUS DÉJÀ CUITS ?
le 27.05.2013 Olivier Clerc, écrivain et philosophe, nous soumet une allégorie d’une grande richesse d’enseignement.
Il s’agit du principe de la grenouille chauffée :
Je note ,moi Ou du breton dans sa marmite
«La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite» …
Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.
Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement.
Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.
La température continue à grimper.
L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.
L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.
La température continue à monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.
Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.
Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles,à la dignité, à l’intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s’effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.
Les noirs tableaux annoncés pour l’avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.
Le GAVAGE PERMANENT d’informations de la part des médias sature les cerveaux qui n’arrivent plus à faire la part des choses…
Alors si vous n’êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuit, donnez le coup de patte salutaire avant qu’il ne soit trop tard.
> >
> A force de tout voir l’on finit par tout supporter…
>A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter…
A force de tout accepter l’on finit par tout approuver !
[Saint Augustin-354 -430 avant J.C.] avait tout annoncé
A méditer et à faire suivre car c’est cruellement vrai, d'avance Merci !
> >
alors BRETONS......ALLEZ-Y......Meditez!!!
car le parler de saint malo est different de celui de redon ou de celui de Loudéac etc... il n'y a pas «un» gallo.
on a agrégé artificiellemeent tous les parlers romans de Bretagne sous le terme gallo pour faire «différent».
mais j'imagine que le parler roman du bassin rennais est plus proche du mayennais que du gallo loudéacien ou morbihannais.
donc en quelque sorte le gallo est une invention en tant que «parler distinct» stricto B5.
Je me demande d'où sort cette affirmation. Quand je vous lis j'ai l'impression de lire tout et son contraire ! Un jour les nationalistes bretons qui nient l'existence des gallos-grands-ouestons, puis le gallo qui est dorénavant une invention de nationalistes bretons (!) Dans tous les cas les nationalistes bretonnants sont responsables de tous les malheurs de la planète. Ils auraient même porté porté Hitler et Pétain au pouvoir à la fois.
Le gallo est surtout une invention jacobine. 99 % des habitants de l'Est de la Bretagne s'en tamponnent éperdumment, qu'ils soient français-français, rennais, nantais, originaire du pays bretonnant etc
Par ailleurs je ne vois pas sur quoi tient l'affirmation que le parler du bassin rennais serait plus proche du mayennais que de Loudéac quand bien même il existerait un parler rennais cohérent géographiquement...les différences dialectales sont infinitésimales dans la moitié Nord de la France, il suffit de voir les topomymes romans d'Ille-et-vilaine par exemple qu'on retrouve fréquemment au fin fond de l'Orléannais par exemple.
Je ne partage pas votre vision des choses, car moi je pense justement que le «multilinguisme breton» (euphèmisation régionaliste pour parler du recul du breton vis à vis de la langue romane dans le cadre la pression politique française) est une cause endogène des difficultés à créer un mouvement politique cohérent ayant une base populaire. La Belgique serait française, il n'y aurait pas d'indépendantistes belges. Idem pour la Suisse.
«En plus pour j'ajouterai au grand malheur paradoxal des Français, il existe maintenant en Bretagne une langue que tout le monde parle; c'est le français!
Mais hélas ce n'est parce que l'on s'exprime en français (je dirais plutôt en langue française) que l'on est Français!»
Effectivement, nous parlons tous le français. Mais moi je parlais d'adhésion à un projet. Or (entre autre), je suis pour que le breton soit obligatoire dans l'enseignement par exemple.
Le fait d'avoir des bretonnants dans ma famille et que le lieux les plus marquants pour moi en Bretagne portent des noms issus de la langue bretonne n'y sont pas étrangers. Cette singularité linguistique a par ailleurs tout un tas de répercussions en matière de représentations de la Bretagne, de la France, de l'Europe, du monde avec un retentissement politique (chose parfaitement normale et qui existe chez tous les individus). Ce résidu là existe et reste d'ailleurs primordial pour capter un électorat.
Dés que vous parlez du breton officiel de Brest à Rennes, le truc parait pas du tout crédible à Rennes, mais également dans la pointe bretonne ce qui est plus grave.
Combien d'élèves scolarisés en breton à l'ouest de la ligne St Brieuc-Vannes, le tout rapporté à la population scolaire de ces territoires ? Idem, combien de % pour les listes politiques bretonnes à l'ouest de cette ligne et à l'Est (quand ils s'y présentent). Le mouvement breton nie un peu des évidences criantes quand même. Et avec les mouvements de population et les tripatouillages électoraux en cours, les choses ne vont pas s'améliorer.
Je suis de plus en plus convaincu que l'avenir de la Bretagne ne se joue pas à Nantes et Rennes car il n'y a pas d'avenir pour la Bretagne à Nantes et Rennes ! Rennes et Nantes, c'est des départements de l'ouest francilien en devenir. On le sait tous. C'est le grand rêve des élus là-bas. Tout un tas de LGV pour être bien relié à la ville-mère politiquement et culturellement.
«Le challenge des partis bretons est par conséquent de convaincre les Bretons qu'ils ne seront jamais des Français à part entière et donc cela commence par une phase que j'appellerai «désapprentissage» ou si vous voulez «une cure de désintoxication» à la franchouillardise exclusive»
La question pertinente pour moi est, faut-il un mouvement breton à l'échelle de B5, ou plutôt 2 mouvements distincts pour deux problématiques et publics qui me paraissent distincts en fait...les problématiques Grand-Ouest, métropoles ne concernentpas la population des zones 29, Ouest-22 et Ouest-56 qui d'ailleurs devraient être entièrement réunies dans une même collectivité, car mêmes problématiques en matIère d'équipement, de culture, de situation géographique, d'économie, de réseaux.
Inversement les problématiques du breton comme langue co-officielle, «droits de la minorité bretonne», émigration des jeunes bretons, installation de vieux français,ne concernent pas directement la zone 35-44 et zones orientales du 22-56.
Le recul historique de la langue bretonne n'est en rien une source de difficulté en Bretagne.
La preuve, voir tous les opposants à la Bretagne qui crient au scandale quand le breton est enseigné en Haute-Bretagne.
Pourquoi un scandale? Comme si l'histoire n'avait le droit de s'écrire que dans le sens de la supériorité «naturelle» du français (ou du roman).
D'ailleurs, pourquoi également se débat en Bretagne sur le Gallo alors que tout le monde s'en fiche en France (Normandie, Mayenne, Anjou).
Le fait est que le Gallo, s'il a une chance de survie, cela ne se fera que par le retour de la langue bretonne! Et oui, plus on parle de langues, moins on est fanatique du monolinguisme!
Et vous verrez, de ce fait, si le Gallo survie, cela ne se fera qu'en Bretagne, et en aucun cas en France!
De même, pourquoi ce débat sécessionniste uniquement en Bretagne, alors que c'est en France qu'il présente une réalité historique entre la langue d'Oil et la langue d'Oc (Français / Occitan)...?
Etrange qu'en même...?
Exact, il y a 3 langues en Bretagne, et le vrai sujet est :
«Comment développer la Bretagne et donner du travail à nos citoyens dans le contexte d'une administration pesante, irrespectueuse et totalement centrer sur le bien être unique d'une bourgeoisie parisienne contrôlant tous les rouages d'une pseudo-démocratie?»
La réponse on la connait, mais tant que les gens préférons aller au chômage payé par des emprunts sur le dos de leurs petits enfants, le débat n'avancera pas beaucoup!
Le concept de l'Etat Français est basé sur une immoralité totale, et nombre de bretons actuels s'y complaisent!
Donc, pour revenir au sujet : OUI, la Bretagne risque de rester longtemps un nain politique!
Et c'est grave, car la France ne vient telle pas de faire le choix d'être du parti des pays du sud : zéro responsabilité sociétale, ne survivront que les plus malins des profiteurs (plutôt hauts fonctionnaires qu'entrepreneurs)...!
Ce que vous évoquez est vrai (à savoir la non prise en compte de l'unité de la Bretagne par sa population) et comme je vous l'ai écrit cela vient du fait que sa population ne prend pas la hauteur nécessaire pour sortir du statut de région (croupion en plus) dans lequel la confine la République française. (C'est pour cela que je préfère utiliser le mot de «Brittonique (cf en langue bretonne le terme »Brezhoneg" qui est proche) pour désigner tout ce qui a trait à la culture celtique et parler de Breton pour désigner à la fois les parties celtiques et romanes...Nuance!)
En plus comme l'écrivent si bien les autres intervenants, cela ne semble pas trop déranger la population qui se complait dans cet état de décervelage total. Pourquoi? Puisque la république française comme une mère sait récompenser les plus abrutis et/ou les plus valets (c'est selon) de ses administrés.
On a l'assurance chômage, on a la Sécu gratuite et on a la baguette, chouette, tout est payé, ah quel beau pays la France....!
Dans la vie de tous les jours en Bretagne tout est fait pour que l'on se sente bêtement français.
Alors dans cette situation de confort, des partis qui oseraient dire des choses différentes ne seraient pas bien reçus. car cela s'apparente à une situation de prise de risque qui par définition va à l'encontre de son quotidien.
Le hic et je pense que c'est le fond du problème, la République française n'a plus les moyens de sa politique. Les mamelles de Madame la Mère bienveillante se tarissent! Cette mère est devenu une marâtre, qui en plus vit de plus en plus à crédit. Le temps du maquillage pour cacher sa laideur est fini.
Elle ne pourra s'en sortir que si elle se réforme réellement mais cela est inenvisageable car cela reviendrait à reconnaître qu'elle s'est construite sur du sable.
Pour cela, j'ai une confiance totale vis à vis de nos politiciens et autres membres de la nomenklatura française actuelle pour que rien ne se fasse. L'état de santé de la France ira donc en s'empirant jusqu'à son extinction prochaine (vers 2019 à mon avis à moins que d'ici là un nouveau venu change la donne).
Le seul espoir que j'ose avoir est que d'ici là la Bretagne aura retrouvé sa conscience et que les Bretons s'apercevront qu'ils n'ont d'autres alternatives que de larguer les amarres s'ils ne veulent pas sombrer dans le néant avec ce pays irréformable.
Le challenge est donc bien de lancer la phase de désintoxication franchouillarde chez les Bretons avant qu'il ne soit trop tard...
Jouer sur les antagonismes linguistiques breton, pour réduire le combat de l'automnomie politique seulement à la Bretagne occidentale, ça s'appelle : diviser pour règner.
c'est un jeu très en vogue ces dernières années chez les opposants jacobino-centralistes français. Je regrette d'ailleurs que certains camarades militants gallèsant tombent dans ce piège. Il est beaucoup plus difficile pour eux de défendre et promouvoir le gallo, langue romane proche du français, que pour un brittophone d'en faire de même pour sa langue qui n'a aucuns points communs dans son fonctionnement avec les langues romanes ou latines. Les militant du gallo ont d'autant plus de mérite à défendre cette langue et ne doivent souffrir d'aucun complexe d'infériorité avec les défenseurs de la langue bretonne. Ces derniers n'ont aucun intérêt à ce que leurs compatriotes gallèsants échouent face au monolinguisme français. si la situation du breton semble plus favorable, l'édifice est fragile ! Aujourd'hui l'on parle autant breton à Rennes ou Nantes, qu'à Kemper, Pondi ou Karaez. Fin de la paranthèse linguistique.
Concernant le sujet de l'article, il est navrant de constater qu'après tant d'années de lutte, les partis politiques breton n'aient pas encore réussi à constituer un front commun lors des différents scrutins électoraux... L'on est toujours dans la même ornière, en ça l'Etat français et ses partis politiques ont formidablement bien manoeuvré !
Mais pour qu'il y est front commun, il faut une stratégie commune. C'est à dire, sortir du schéma imposé droite / gauche à la française, ne pas faire d'alliance avec un parti français quel qu'il soit (il vaut mieux ne pas donner de consignes de vote, plutôt que de faire alliance avec l'un d'eux ! Vous êtes sûr d'être perdant. cf l'UDB). Il faut afficher une ligne claire, l'on ne peu pas être indépendantiste le matin, autonomiste le midi et régionaliste le soir.
Demander une dévolution de pouvoir, une autonomie fiscale et économique, dans l'Europe du XXIème siècle, ça s'appelle l'Indépendance ! Ce n'est pas un gros mot, mais ce n'est plus le même type d'indépendance que l'on pouvait aquérir au XIXème ou au XXème siècle... On peut le regretter, mais les temps ont changé !
L'Irlande ou l'Algérie ont eu l'heure indépendance par les armes, mais pas que ! Le sentiment national était fort, leur histoire singulière, l'idéologie nationaliste a fini par être la solution par-ce-que les populations ont senti quelles n'avaient aucun avenir dans l'empire brittanique pour l'une ou dans l'empire français pour l'autre. Mais le travail pour convaincre la majorité ne s'est pas fait en un jour.
Ce qu'il manque aux partis breton, c'est une base idéologique forte, une formation de militants digne de ce nom. Il vaut mieux présenter moins de candidats, ne pas courir après chaque scrutins et être une alternative politique crédible, que de voir ce qui ce fait aujourd'hui. L'on fait feu de tout bois mais on manque de crédibilité, de fond. Travailler les masses dans la durée, plutôt que de s'épuiser dans des alliances avec des partis français vouées à l'échec.
Un jet d'eau temporaire (comme une manif pour la réunification ou la langue tout les 2 ou 3 ans) ça peut vous réveiller. Une lame de fond (travail militant répété) ça vous emporte, mais c'est plus long et moins médiatique.
Gant hor gwelañ gourc'hemennoù.
Dr LE MEE -Président (il en faut bien un)de l'AFB-EKB.
Sympathique votre message . Nous le prenons comme tel («nous», c'est à dire les adhérents et sympathisants de l'A.F.B-E.K.B)car à la lecture de vos différents écrits nous sommes d'avis que vous ne faites pas partie du trop bien pourvu parti des NATO (No Action Talk Only). Ayant comme vous une expérience à l'international ,il est certain qu'il faut une âme d'airain (kalon dir) pour se lancer sur la scène politique bretonne avec un «background» qui ne fait pas référence à tout bout de champ au logiciel politique français.
L' AFB-EKB n'est certes pas parfaite mais elle a l'audace de se vouloir cohérente en s'appuyant sur trois fondamentaux:
1-L'idélogie française et le système politique qui en découle ne constituent pas , contrairement à ce que l'on nous chante, un modèle à ,vocation universel. De ce point de vue ce système a abouti ailleurs à des catastrophes. Deux exemples précis , le Cambodge et l'Iran. Dans le premier cas il serait bon de rappeler que les leaders Khmers Rouges ont été formés à la Sorbonne. Dans le second, souvenons nous que Khomeini a été «abrité» chaudement sous l'aile française à Neauphle le Chateau durant plusieurs années.Quelques annés plus tard,changement de décor. les Moudjahidines du Peuple, principal mouvement terroriste opposant au régime des Mollahs, bénéficiaient benôitement de la protection des autorités françaises. C'est parait-il de la «real policy» !
On pourrait aussi faire remarquer que la plupart des élites politiques africaines qui se sont trouvées à la tète des nouveaux états sortis de l'ancienne AOF et AEF ont été «formatés» à gouverner des Etats qui se veulent «un et indivisible» sans tenir aucun compte des réalités ethniques. D'où leurs multiples déboires ultérieurs, l'un des dernier en date étant le cas du Mali qui avec la question touarègue non réglée continue à fonctionner dans la réthorique et le déni.
On ne peut s'empécher de penser que si la puissance coloniale de l'époque avait été la Suisse , l' évolution eut été tout autre.Il est vrai que le système politique suisse ne prétend pas porter un message à vocation universelle. Siwazh.
Pour en revenir au «modèle à vocation universelle», celui qui règne dans le monde actuellement serait plutôt celui des USA ! Comme m'avait ingénuement demandé une représentante du Guatemala lors d'une conférence, «France, where is that , in the Caribbean ?».
2-Le Peuple breton est légitimiste. C'est la constante des peuples «matés».C'est dommage mais il faut en tenir compte dans notre discours.Comme tout «peuple maté» il penche du coté des gouvernants de l'heure. Néanmoins une composante interne (certains diront son âme) continue à s'exprimer sous une forme plus ou moins déguisée. C'est le «transfert» si on le considère du point de vue analytique, transfert qui s'exprime essentiellement à travers les innombrables manifestations «folkloriques» de l'été alliant le pire (la noce bretonne pour les touristes) au meilleur (les tentatives, certaines remarquables, faites par certains jeunes pour briser avec le gnangnan de la tradition), les festoù-noz hivernaux, les centaines de petits orchestres,les immenses efforts faits par DIWAN,DIHUN,DIV YEZH mème si le discours est quelque fois trop «angélique», comme si on devait s'excuser auprès des gouvernants alors que ce sont ces derniers qui sont «hors des clous» selon les lois internationales. Transfert qui s'exprime aussi au travers de revendications économiques survenant par bouffées(cf. le refus de l'Echotaxe)mais sans véritable traduction politique.
3-La Bretagne est une Nation Invisible. Nous aimons bien ce terme qui sert de titre à un ouvrage remarquable paru en Grande Bretagne et et écrit par un universitaire britannique, «Brittany, the invisible Nation». Dommage là encore que c'est ouvrage soit ignoré dans les milieux bretons. Notre Jean Yves Le Drian devrait s'en inspirer.. A noter que ce concept de «Nation Fantôme» est repris par Tsering Woeser la principale opposante tibétaine à l'emprise de Bejqing sur son pays. On suivra avec beaucoup d'intérèt ses jugements sur les évènements de son pays sur son blog «The invisible Tibet». Comme quoi nous ne sommes pas seuls au monde.
Spi hon eus e c'hellomp mond «daou ha daou» asambles evit madelezh hor Vro-ni.
Best regards
Dr J. L. Le Mee
La solution :Si je la connaissais je le dirai tout de suite . La violence est exclue ... et qui voudrait s'engager , les Chouans c'est l'histoire ancienne. Alors le bulletin de vote ??? et avant l'education .Comment prendre cela ????.In ne faut compter que sur nos propres forces disait MAO TSE TUNG , je suis bien d'accord , encore faille t-il pouvoir ,mobiliser nos propres forces .
Bien a vous .
Dr LE MEE pour www.afb-ekb.org
Eugene , mais vous genez a demander cet inventaire Pour eux comme disait le Dr LE MEE , ils font parti de la tribu NATO et ils s'y trouvent tres bien .Paroles , Paroles .... pourvu que cela dououre ? .
Revenons les pieds sur terre :Nous ne sommes pas encore sortis de l'Auberge .
Il a bien une «échotaxe» vous en aviez donc la prescience. C'est une taxe qui fait «écho» à l'écotaxe/ekotaks et c'est la «contribution climat-énergie».
Offerte à EELV par Philippe Martin et par Vallaut Belkacem qui confirme qu'il devrait y en avoir d'autres. Ainsi «verdie(s)» c'est toute la «gauche» ou à peu près (municipales en vue), qui «m/verdoie»...Rose bien entendu!
Pour payer les centrales nucléaires on pressurise les Peuples de France avec les droites, avec celles qui sont même de gauche. Les «verts» très observateurs, dès qu'ils participent aux Pouvoirs, collaborent et estiment que ponctionner les Peuples et entreprises est «le plus mauvais système à l'exclusion de tous les autres» (à juste titre)... donc ils l'appliquent ne trouvant rien à proposer de nouveau pour apporter _prétendent-ils!_ des rectificatifs aux erreurs passées...Et pour permettre la transition énergétique et l'avenir...
À «l'université d'été» des EELverts avec ses copains/copines,c'est vraiment les vacances là! À voir la mine épanouie de C.Duflot en fin de carrière militante, car après ce sera peut-être les sénatoriales? Ou encore un mairie confortable? Sinon les deux?
Vous comparez la Bretagne à l'Alsace en prenant un exemple curieux, celui de la littérature et de la langue...en Bretagne les élites ont rapidement tourné le dos à la langue bretonne et les plus hauts dignitaires se sont réfugiés dans des isolats francophones (à l'époque peu peuplés !) : Nantes et Rennes...
Je m'étonne de l'accusation de jacobinisme sur mes précédents messages, jacobinisme breton alors ? Nier la réalité linguistique historique de la Bretagne me semble quand même ahurissant...connaissez-vous une Nation dans le monde où la langue nationale n'a jamais été majoritaire dans sa capitale ou ses capitales ?
Vous reprenez la propagande française en la faisant passer pour une réalité exclusivement bretonne!
Les élites danoises, elles aussi avaient changé de langue pour adopter l'Allemand, et cela jusqu'au 19ème siècle!
Les nobles anglais parlaient français, jusqu'au 18ème siècle.
La cour de Russie parlait soit allemand soit français (et probablement plus que le russe)!
Mais vous oubliez de dire que la Langue bretonne était parlée par les souverains anglais jusqu'au 13ème siècle! Certes en 2ème langue!
Prétendre que nos élites se sont «réfugiés dans des isolats francophone», c'est répéter des sornettes sans rien comprendre à l'histoire de Bretagne et de l'Europe!
D'ailleurs, ces 2 villes ont de toute évidence parlé breton bien plus qu'on ne le dit (mais c'est tabou de le dire! Même quand ils existent des témoignages de l'époque!)
Les Namnètes ne parlaient pas français, mais gaulois (une langue pas si différente du breton, bretons qui avaient déjà un comptoir dans cette ville avant la colonisation romaine).
Alain II (qui a fait de Nantes la capitale bretonne) n'avait pas de leçon de bretonnité à recevoir!
Et il semble que la fameuse Anne, bien que francophone, ne chantait pas moins en breton lors de son tro-breizh!
Apprenons l'histoire, ne l'inventons pas! (surtout avec des mythes et idéologies du 20ème - 21ème siècle!)
UNIFORMITE NATIONALISTE BRETONNE:NON!
POPULISME IDENTITAIRE BRETON:NON!
DIVERSITE CREATIVE:OUI!