Div yezh tient à exprimer sa satisfaction suite à l'adoption du Projet de loi pour la refondation de l'école par l'Assemblée Nationale. Ce texte, qui a suscité bien des débats, représente une avancée pour l'enseignement des langues de France, ce pourquoi Div yezh ½uvre et milite au quotidien.
Tout d'abord, il inscrit les langues de France dans la loi sur l'école, ce qui n'avait pas été fait depuis bien longtemps. Les précédents textes visaient plutôt à en interdire l'usage. Nous assistons donc à un revirement, ce qui est encourageant pour l'avenir tant du breton que des autres langues de France et qui démontre que le travail militant associatif et la demande sociétale auprès des élus peut être payant ; et nous tenons à nous en féliciter.
Ensuite, l'enseignement des langues régionales sera favorisé aussi bien sous forme de cours sur la langue elle-même et la culture qu'elle véhicule, qu'en tant qu'enseignement bilingue tel que nous le connaissons déjà. Jusqu'alors la seule mention des langues régionales dans le code de l'éducation datait d'un amendement de 2005, ouvrant la possibilité d'un enseignement bilingue sous réserve de convention entre l'État et la Région concernée. Aujourd'hui, l'enseignement des langues de France et leur prise en compte par l'Éducation Nationale acquièrent un véritable statut législatif.
Il est à noter que la loi instaure un véritable devoir d'information des parents sur les différentes offres d'enseignement existantes.
Autre point de satisfaction pour lequel nous luttons depuis des années : l'obligation d'inscrire les enfants des communes extérieures n'ayant pas de classes bilingues, sous réserve de places suffisantes. Les mairies ne pourront plus s'y opposer sous peine d'illégalité.
Nous tenons à remercier particulièrement le député Paul Molac, ancien président de div yezh, tant pour son travail au sein de l'Assemblée Nationale que pour l'aide qu'il aura pu nous apporter dans ce dossier.
David Redouté
co-président de div yezh
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