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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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ENEZENN AL LAVAR ERIK ORSENNA Traduction en breton de : La grammaire est une chanson douce

“Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime.

Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.

Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase.

Il me sembla qu’elle nous parlait : – Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose. – Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied. Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.

Tout le monde dit et répète “Je t’aime”: Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver.”

Dédicace de Erik Orsenna pour l’édition en breton

Mon amour pour la Bretagne est inséparable de mon sentiment d’ilien. Deux fois ilien. Ilien de Bréhat. Chaque été. La mer, tout autour, m’enseignait le départ et le rêve. Ilien de ma langue. Petit francophone, on parlait beaucoup breton autour de moi. Breton et espagnol, grâce à mon grand-père. Et ces deux langues me semblaient des mondes plus amples et plus vrais que le mien, plus ouverts aux grands rythmes et aux ombres. De là, peut être, me vint très tôt la passion de la grammaire. Il me semblait (il me semble toujours) que, sous terre, sous les mots, toutes les grammaires communiquent. De ce code immense surgissent les langues, au gré des géographies. De même que du solfège naissent toutes les musiques. C’est dire si je suis joyeux, et fier, que la maison d’édition Preder accepte de publier mon petit conte. Ma langue française à moi est toujours mêlée d’eau de mer.. Et donc cousine germaine du breton. Erik Orsenna

LE LIVRE

En compagnie de Janedig, 10 ans, la narratrice et de son frère aîné Tomaz, 14 ans, le lecteur se promène dans la Ville des Mots, un territoire magique dans lequel les guide Monsieur Herri, un poète et magicien.

Là, les règles s’énoncent avec légèreté et les mots mènent leur propre vie : ils se déguisent, se maquillent et se marient.

Traduction : Laorañs Motrot Illustration de : Bigre ! Titre original : La grammaire est une chanson douce © Editions Stock format : 144 p., 15,5 x 22 cm ISBN : 2-901 383-63-7 prix : 17 €

PREDER 19 Park Maen Meur 29700 PLOMELIN Mal-e : preder.coic@wanadoo.fr


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Dimanche 5 mai 2024

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