Kreiz Breiz Akademi : quand la musique modale devient savante

Communiqué de presse publié le 18/05/13 15:42 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Kreiz Breizh Akademi 3 à Quimper ce jeudi
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La Kreiz Breizh Akademi existe depuis 2003. Ce jeudi à Quimper, c'était à la troisième et à la quatrième de se produire à Quimper

Deux heures trente de concert entrecoupées d'un entr'acte où les élèves des écoles de musique de Quimper et Quimperlé chantaient et jouaient dans les coursives. Le public convaincu n'a pas hésité à rappeler les musiciens, qui ont alors rejoué un kas a barzh, faisant danser une trentaine de lycéens devant la scène.

La première formation «Lieskan» se produisait pour la troisième fois, mais les deux séances précédentes étaient des ultimes répétitions publiques. Alan, après le premier air, expliquait la démarche ce ces nouveaux «académiciens», où les chanteurs sont très nombreux, chanteurs bretonnants comme Anjela Lorho Pasco, Gael Lorcy, Loeiza Beauvir, Elsa Corre. La harpiste et deux musiciens d'oud et autres instruments traditionnels se joignent à eux. Pour parfaire leur connaissance des musiques modales, ils sont partis, comme le veut le fonctionnement de la KBA, à la Réunion pour Elsa (apprentissage du chant et des percussions), en Europe de l'Est ...

Atmosphères intimes, gwerz «al lez vamm», succèdent à des musiques d'ensemble avec des harmonies intéressantes et surprenantes, et les huit voix se mêlent et s'entremêlent. Kan ha diskan, mélodies vannetaises : le répertoire traditionnel est à l'honneur sous les éclairages puissants de la scène nationale, au Théâtre de Cornouaille qui ne programme pas souvent de musique traditionnelle.

Avec la KBA 3, c'est la puissance de deux chanteurs confirmés, armés d'une section cuivres impressionnante (quatre musiciens, trompette, bombarde, saxo ..) qui reste dans les mémoires. Une Rozenn Talec en pleine maîtrise de son chant, un Fanch Oger épanoui et ému de tant de bonheur, un plaisir partagé avec le public. Très belle suite et arrangements pour la gwerz Ker Is, une harpe déjantée qui fait penser parfois plus à de la musique contemporaine (cordes frappées, sons discordants...).

Il reste à Erik Marchand à aider ces jeunes musiciens voyageurs à continuer leur route. Il prépare déjà la promotion KBA numéro 5 : pourquoi pas un bagad, cette fois, a-t-il proposé en ouverture du concert.


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