A la lecture des courriels sur ABP il semble avéré que l'Histoire de Bretagne n'est pas intégrée aux programmes généraux d'histoire enseignés à Diwan. C'est regrettable.
Bien sur la direction de Diwan et les enseignants ne portent aucune responsabilité de cette situation aberrante. La Centralisation est entièrement à l'origine de cet état de chose que connaissent bien les professeurs du Public comme du Privé.
Ceci n'a pas empêché de produire des cours hebdomadaires d'Histoire de Bretagne à «Skol an Emsav» à Rennes pendant des années,sous la direction de Lena Louarn,toujours à l'avant-garde pour la culture bretonne. La préparation des cours a souvent été rendue possible par l'excellent travail des historiens de «Skol Vreizh» et par la production de leurs manuels incontournables d'histoire bretonne. Ainsi que par l'ouvrage de Louis Éllégoët «Bretagne, une histoire»,puis de l'Histoire de Bretagne en BD de Secher et de Le Honzec.Quant à l'éditeur Yoran Embanner son entreprise courageuse est orientée dans la production de livres d'histoire des peuples minoritaires d'Europe et du Monde. Son dernier ouvrage traite de l'histoire du Peuple Kabyle.
Il y eu aussi la création de la «Maison de l'Histoire de Bretagne» à l'Institut Culturel de Bretagne à Vannes, reconnue par la Région. Ce chantier demeure ouvert aux jeunes historiens et historiennes de Bretagne car il n'a pu aboutir. En fait il a et il y a toujours eu depuis des siècles une volonté bretonne de diffuser notre Histoire, on ne peut les citer toutes ici. Actuellement le média le plus moderne dans ce but est le CD de Jean Jacques Monnier. Mais les initiatives dans ce domaine se font toujours en ordre dispersé et c'est là que le bât blesse.
L'association «Identité Bretonne» poursuit cette action, avec des moyens très réduits, pour mettre fin à ce qu'il faut bien appeler une discrimination culturelle. Nous répondrons sur notre site à tous ceux et toutes celles qui voudraient s'y impliquer, historiens de profession ou non, de Bretagne ou d'ailleurs. Les Bretons et les Bretonnes ainsi que les scolaires ont le droit de connaître leur Histoire. La Région vient de faire une timide avancée en ce sens le 28 mars dernier en votant une ligne budgétaire, au bout 7 années de lobbying culturel mené par des élus bretons à la Région. C'est le projet «Connaissance de la Bretagne des origines à nos jours», un film vidéo bilingue. Il devrait être disponible bientôt dans les CDI sous forme de DVD et consultable par le public sur un site approprié. On y trouvera de l'Histoire de Bretagne mais également de la géographie,de l'économie, de l'ethnologie et les éléments fondamentaux de la culture bretonne.
Loeiz Ar Beg
■ La scolarité ne peut donner une culture d'historien. A chacun de se cultiver ensuite avec esprit critique.
Mr Loeiz ar Beg et son association «identité bretonne» sont évidemment dans une position politique très-nationaliste et c'est leur droit. Quittant cette posture, ne pourraient-ils pas proposer un programme d'enseignement sur ces dix siècles médiévaux (par exemple) intégrant selon leur souhait les histoires régionales aux «programmes généraux d'histoire enseignés à Diwan» ? Avec les horaires à y consacrer (en respectant les niveaux et horaires actuels) ! C'est au pied du mur que l'on voit le maçon ...Bon courage
Vous évoquez immédiatement le risque d' «Instrumentalisation», mais l'histoire de «France» enseigné aux bretons (et aux français) n'est-elle pas une instrumentalisation parmi les plus inacceptables?!
Comme vous dites, l'histoire de Bretagne et des bretons ne se limite pas à cette période.
Exact, elle commence au 5ème siècle avant JC et jusqu'à nos jours, pour ce qui est de la partie bretonne de cette histoire... soit presque 25 siècles d'histoire européenne!
Tout breton devrait posséder un verni de son histoire, à égalité avec les autres européens!
Serj an Huede évoque les réalisations d'une chaîne TV (SV4)des bretons insulaires (les gallois).
Le breton continental doit-il donc attendre les réalisations de son cousin insulaire pour connaître son histoire?
Brave Hart... on pourrait poser la question si ce film «instrumentait» l'histoire écossaise?
Les anglais, qui ont le mauvais rôle, on eu l'ouverture d'esprit pour ne pas glisser sur ce terrain douteux!
Produire un film «JEAN IV» (un souverain breton battant par 2 fois l'armée française et mettant en place une gouvernance indépendante «moderne» pour l'époque), lui serait à coup sûr catalogué d' «instrumentalisation»!
Il est temps que les bretons rejettent les accusations d' «instrumentalisation» de leur histoire...
Car leur histoire n'est «instrumenté» que par les révisionnistes jacobins, qui ont un intérêt évident à l'ignorance!