L'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), le régulateur mondial d'Internet, vient de valider les dossiers de candidature de la Bretagne pour une extension en .bzh et pour la ville de Paris qui demandait un .paris.
D'ici quelques mois, en plus des .com ou .fr, il sera possible de réserver un nom de domaine en .bzh. Cela permettra de disposer d'une adresse e-mail xxxxx@xxxxx.bzh ou d'ouvrir un site Internet www . monsite . bzh. Ces domaines seront toutefois légèrement plus chers qu'un classique .com. Cependant, du monde associatif comme du monde des entreprises, beaucoup ont déclaré vouloir utiliser le .bzh afin de faciliter une identification culturelle porteuse.
C'est le député du Finistère Christian Ménard, qui en 2004, le premier, avait lancé l'idée d'une extension de type .bzh et obtenu un voeu favorable du Conseil Régional en 2006 (voir notre article). C'est la Catalogne qui a été pionnière en ce domaine puisque son .cat a été approuvé dès décembre 2005 par ICANN et ouvert au public en 2006. En 2007, une association Point Bzh ( (voir le site) ) fut créée à Quimper à l'initiative de Mikael Bodlore-Penlaez Mikael Baudin, David Lesnevan et Christain Demeuré-Vallée. L'association a monté un dossier dès que l'ICANN a entrouvert les possibilités d'extensions thématiques ou régionales car le .cat avait été accordé a titre expérimental.
L'association a mené une campagne de communication dont une pétition qui a rassemblé plus de 21 000 signatures. Elle a aussi réussi à intéresser la Région Bretagne à cette demande, ce qui était indispensable, car l'ICANN demandait 250 000 euros pour frais de dossier. Cette somme a été avancée par la Région administrative Bretagne le 25 avril à titre de subvention. Un prêt remboursable à aussi été octroyé.
Pour une fois le Conseil d'État, qui d'habitude envoie un niet dès qu'il aperçoit une initiative, qui à son goût pourrait remettre en cause la sacro-sainte unicité de la république, ne s'est pas opposé. Le président Sarkozy avait même approuvé le .bzh d'autant plus qu'il aurait été difficile d'approuver un .paris et de refuser un .bzh alors qu'il existait déjà un .cat. L'imbroglio international que cela aurait pu causer aurait pu embarrasser la France. Il est aussi important de noter un petit détail qui a son importance : les extensions de pays indépendants n'ont que deux lettres. Il s'agit des .fr, des .be, des .uk, des .es. Les nouvelles extensions autorisées par ICANN ont toutes plus de deux lettres et n'ont donc rien à voir avec les extensions territoriales d'origine.
L'AFNIC qui est l'organisme français officiel qui gère le .fr et qui fait des recommandations déontologiques sur les usages internet a donné des conseils et fourni une assistance technique au projet .bzh mais c'est l'association point bzh qui gèrera l'extension .bzh de la même manière que l'AFNIC gère le .fr. Les enregistreurs et revendeurs de domaines internet devront s'adresser à point bzh pour obtenir des licences. L 'association toutefois restera non-profit. A noter que les domaines avec extension .bzh ne seront pas en vente avant plusieurs mois. Pour préciser : n'importe qui n'importe où pourra acheter un domaine avec extension .bzh.
Philippe Argouarch
■Ha gwelloc'h c'hoazh, devez ma deizh-ha-bloaz eo e lennan an tamm keloù-se! Burzhudus!
Ouf de soulagement.
Les adresses ip ne sont pas associées aux noms de domaines lors de l'achat chez un registrar. On peut très bien avoir son nom de domaine et un hébergement chez 2 fournisseurs différents.
Les domaines sont illimités tandis que les fournisseurs d'accès se voient allouer des plages ip limitées.
Le commerce des noms de domaines permet à de petits malins de ce faire un billet sur le dos des ignorants. Un domaine c'est 2-3 lignes d'écriture dans un serveur DNS.