Secoue-toi Bretagne ! Essai sur les enjeux de l'économie régionale
Présentation de livre publié le 24/04/13 17:04 dans Economie par Nathalie RICHARD pour Nathalie RICHARD
Couverture de "Secoue-toi Bretagne!"
La Bretagne ne peut plus se contenter de rester sur ses acquis économiques.
Dans un contexte de crise et de globalisation, elle doit revoir ses stratégies et investir dans des secteurs d'avenir, pour rester dans la course. Sans langue de bois, ce livre affirme une volonté d'ouvrir le débat.
La situation économique de la région Bretagne ne serait aujourd'hui pas si mauvaise que cela : première région française en production animale, ressources marines et industries agroalimentaires, troisième en technologies de l'information et de la communication et technologies vertes (greentech). Nous avons un niveau d'éducation élevé, quatre universités, un solde migratoire positif. Tout va donc pour le mieux. C'est du moins ce que certains aimeraient croire… Penser que notre économie va évoluer comme elle l'a fait globalement depuis quarante ans, est-ce un scénario crédible ? Que nous enseigne la crise actuelle ?
Une faiblesse de vision prospective et de stratégie au-delà du court terme ne risque-t-elle pas de ramener la Bretagne à la dramatique situation d'où, aiguillonnée par le CELIB, elle avait réussi à s'extraire il y a un demi-siècle ? Considérer que l'horloge est remontée et fonctionne d'elle-même, n'est-ce pas ainsi que le philosophe Hegel a défini la nullité politique ?
Issus d'horizons divers, les auteurs proposent plusieurs pistes, pour un nouveau souffle dans l'économie régionale.
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Vos commentaires :
yanneutch
Vendredi 15 novembre 2024
Pennaennoù ret kentañ :
paouez da arc'hantaouiñ raktresoù evel aerborzh Kernitron hag an Treñ Tizh Bras (1 miliard 100 milion a arc'hant gant TTB evit labourioù a vo graet e-maez eus Breizh an darn vrasañ anezho ha neuze gonit amzer war an hent met neket etre Roazhon ha Brest), implijout an arc'hant-se evit mont betek penn an RN 164, addigeriñ linennoù treñ «bihan» hag hentoù dre ar c'hirri-boutin a-benn gallout mont eus un tu d'ar vro d'egile (klasket peus dija mont da gKaraez ? Chañs vat deoc'h.), ha distreiñ war-zu ar mor (e-kichen Londrez emaomp, n'eus ket ezhomm eus un aerborzh bras kement se), rannroelaat an aerborzhioù etre ha bihan a zo er vro (pouezus evit hini Sant Brieg da skouer).
War-lerc'h, distreiñ war-zu un ekononiezh produiñ bihan, ha neuze war-zu un ekonomiezh treuzfurmiñ bihan : an aozadurioù bras o deus ezhommoù bras, amprestoù bras, sevel a reont saotradurioù bras, ha neuze ne zegasont ket kement se a binvidigezhioù.
Ha neuze ur politikerezh brezhon, maez eus ar produiñ dre ret, ha maez eus an tuadurioù a zo hiziv er c'huzul-rannvro (muianniver enep brasniver).
HUBERT CHEMEREAU
Vendredi 15 novembre 2024
Il y a une très grande différence avec les années 50-60. Il y a 50 ans il y avait une vision globale de la Bretagne avec de nombreux élus des 5 départements qui ne dépendaient pas d'un état major parisien. En 2013 la Bretagne est coupée en deux avec sa capitale Nantes sous la coupe d'une région PDL créée pour le baron gaulliste Guichard et une «région de Rennes» qui a fait une OPA sur le nom de Bretagne. Il y a 40 ans la Bretagne avait encore de nombreux leviers économiques et financiers; depuis des pans entiers de notre économie sont tombés sous la coupe de groupes français ou internationaux ( même nos grandes coopératives agricoles sont dans des fusions hexagonales quand elles n'ont pas disparu comme UNICOPA) - à l'exemple du capitalisme nantais qui a pratiquement disparu en 2013 à part quelques belles réussites. Même les célèbres galettes St Michel du Pays de Retz ont été rachetées par un société française et risquent de partir dans le Val de Loire. Le slogan «Bretagne Colonie» a hélas plus d'actualité en 2013 qu'en 1970...
Stéphane Péan
Vendredi 15 novembre 2024
Enfin des Bretons qui en ont et qui savent analyser et dire la vérité !
thierry jolivet
Vendredi 15 novembre 2024
Jacques de Certaine, dans le quotidien rennais, samedi 4: à la question «Vous êtes optimiste quant à l'avenir de la Bretagne ?» répond «Oui car il y a un potentiel de matière grise immédiatement mobilisable. Mais il faut changer les choses pour favoriser l'initiative. Or les changements sont toujours difficiles à accepter et chacun défend son clocher. Dans les cultures marines, par exemple, des projets sont bloqués par des lourdeurs réglementaires et un pouvoir de décision à plusieurs niveaux qui empêchent de prendre des virages nécessaires. De même le débat autour des frontières régionales est d'un autre âge. Dans un monde globalisé, il faut avoir une vison bien au delà de ses limites.» Cette déclaration à l'encontre du débat sur les frontières régionales bretonnes mériterait un développement, au delà d'une posture condescendante. Mais il est vrai qu'on ne pouvait attendre à une autre vision, de la part de l'ancien élu adjoint à Rennes qu'il est, à l'égard d'une Bretagne majeure, plus solidaire entre ses territoires et réunifiée avec le 44.