Depuis longtemps, Diwan Breizh se demandait comment était-il possible que les écoles en basque, les ikastolas, aient la possibilité de passer sous le statut d'écoles en contrat avec l'État, au titre de la loi Debré, dès la première année de leur existence, au lieu des 5 ans maximum.
Cela pèse beaucoup sur le budget de la fédération des écoles Diwan, alors qu'elle doit accompagner l'ouverture de 2 écoles par an.
Lena Louarn, Vice-Présidente de la Région Bretagne, est venue s'exprimer devant le Congrès Diwan et a annoncé que, suite à une démarche conjointe du président de la Région, Pierrick Massiot, et de parlementaires bretons, le Ministère de l'Éducation nationale va mettre à l'étude cette inégalité dans l'application de la loi et intégrer dans la future loi sur «la refondation de l'école» le raccourcissement du délai.
Christian Rogel
■Après tout, enseigner l'Histoire des Rois de France - étrangers aux Bretons jusqu'en 1532 - en breton, délivrerai la Bretagne de sa colonisation de l'esprit par les français ? Non. La Bretagne doit avoir de l'ambition et arrêter de bricoler avec des bouts de ficelle, s'assumer un peu et brandir le drapeau. A Diwan, on apprend toujours comment être un bon français, mais un bon français qui parle breton. Un autonomiste diront certains... vu que l'UDB fagocite complètement ce réseau d'écoles bilingues, ce n'est pas étonnant.
Je préconise deux sorties de crise identitaire régionalisante, pour enfin assumer une Nation digne de ce nom :
- enseigner brito-breton d'un interdialectal + complet, complété, retravaillé...
- un réseau d'école indépendant, privé, et non assujettis aux programmes scolaires français.
Debout les fainéants !
Le pb de Diwan, c'est d'équilibrer son budget. A ses débuts et encore maintenant il y a un autofinancement par virements automatique de dons mensuels qui permet de financer les postes non pris en charge par l'EN.
Mais il n'a jamais été question de faire des écoles hors contrat comme le fait le milieu tradi Catholique (ex en bretagne : ND de Rumengol à Brest, cours Charlier à Nantes, Kernabet à Guingamp, Pontcallec à Berné, Ste Marie à Lanvallay etc...
Ce milieu tradi est très instructif car ils ont comme les bretons bretonnants une miriades d'assocs qui forment un sorte de «contre-culture».
Mais on peut se demander quelle «contre culture» distille encore le milieu des écoles en breton-français, ses radios locales, son théâtre etc.
Souvent c'est comme vous dites des français parlant breton (je passe sur votre opinion qu'il faille changer jusqu'au breton qu'ils parlent, estimant pour ma part qu'on ne refait pas l'histoire : s'il faut des changement cela ne pourra que se faire à la marge et certainement pas à partir d'une forme interdialectale, etant donné qu'il n'y a plus de dialectes en réalité : le breton populaire étant au stade terminal partout).
Il me vient ce que me disait Youenn Olier (+2004) : pour lui il fallait créer des écoles hors contrat, en effet, et en breton, comme vous le dites, mais il ajoutait, tant qu'à faire : «et véritablement catholiques»
Personnellement je pense qu'une telle école aurait dû voir le jour en réaction à une mauvaise interprétation de Vatican II en Bretagne c'est à dire il y a 50 ans. Aujourd'hui tout est à refaire et à partir de rien.
Premièrement il faudrait faire un argumentaire sérieux sur l'utilité de maintenir le breton alors que sa base (et justification idéologique du retour dans le ventre de la mère de 1968) était l'existence d'un peuple bretonnant qui n'existe absolument plus du tout nulle part. Je vous invite à entrer en relation avec Emglev An Tiegezhioù pour echanger ensemble sur cet argumentaire qui est urgent à faire ;
Deuxièmement : il est évident que la posture disons gauchiste de Diwan et autres ne tient plus du tout et a eu pour conséquence l'abandon complet de l'esprit nationalitaire, diamétralement opposé à l'esprit marxisant. Une langue est le bien commun de toutes les classes, c'est le vecteur de la communauté qui existe justement parce qu'elle évite la lutte des classes.
Le breton a une vocation et une seule : être le vecteur d'une communauté sur cette presqu'île qui proposerait un modèle de société différent, meilleur que le modèle dominant qui fonctionne en français.
Il y a là déjà matière à réfléchir. Une fois clarifié tout ceci, il suffira de le diffuser et enfin d'entrer dans le concret. Mais il y a un pb de taille : arriverons nous à nous entendre sur le modèle que nous voudrions faire advenir par le vecteur, le moyen de la langue bretonne dans un mouvement Breton de nouveau «en mouvement» justement ? J'en doute parce que tout est exacerbé et le lavage de cerveaux a passé depuis longtemps le seuil critique. Puis-je dire mon avis ? Youenn Olier avait raison. On peut aussi laisser en l'état les écoles comme elles sont et parrallèelement organiser entre nos familles les antipoisons que nous estimons nécessaires : enseignements cathéchétique, sur l'histoire, sur un breton meilleur et une réforme à la marge, sur la vocation de la langue bretonne aujourd'hui etc...
Evit se e ranker kaout tud da gregiñ e-barzh. Evit poent n'eus ket siwazh !
Pas d'argumentaire, pas de revendications, pas d'excuses, pas de droits... mais le devoir d'imposer notre volonté.