Les autorités ont décidé d'alléger le stationnement de forces de gendarmerie à proximité du campement illégal installé sur l'emprise du futur nouvel aéroport de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes.
Celui-ci regrouperait 200 à 300 personnes de manière permanente.
Une grande opération de chaîne humaine est prévue le 11 mai.
Selon les explications du directeur du cabinet du préfet de Loire-Atlantique, il y aurait eu une sorte de dialogue qui permettrait d'autoriser une intervention «plus fluide» des forces de l'ordre pour «remplir les objectifs de sécurité» des autorités.
Autrement dit une intervention au coup par coup pour maintenir la circulation sur les voies publiques.
Il paraît évident que depuis la grande manifestation du 23 novembre, le gouvernement a adopté une sorte de tactique de retraite apparente, appelée communément «tactique de l'édredon».
Cependant, on peut discerner un autre motif : une garde statique par des dizaines de gendarmes coûte très cher en hébergement, restauration, logistique, etc., et l'arrivée de la saison traditionnelles des manifestations obligera à répartir les effectifs.
Le faible nombre de manifestants (150) dans le centre de Nantes en riposte à la reprise du carrefour sur la départementale le 15 avril dernier a pu montrer qu'une surveillance permanente avait moins de pertinence qu'à l'automne dernier.
Christian Rogel
■Reporters sans frontières exprime sa profonde émotion à l’annonce de la mort de Mikhaïl Beketov (Михаил Бекетов), ce 8 avril 2013. Le journaliste avait conservé de lourdes séquelles de l’agression extrêmement violente dont il avait fait l’objet, en novembre 2008. L’organisation adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses collègues.
Rédacteur en chef du journal local Khimkinskaïa Pravda et militant écologiste, Mikhaïl Beketov était une figure de proue du mouvement de protection de la forêt de Khimki (banlieue de Moscou), menacée par la construction d’une autoroute. Laissé pour mort par ses agresseurs le 13 novembre 2008, il avait passé plusieurs mois dans le coma et avait du être amputé d’une jambe et de plusieurs doigts. Les dommages crâniens qu’il avait subis étaient tels que Mikhaïl Beketov avait perdu l’usage de la parole.
Mais sa capacité de résistance était telle qu’en juin 2011, en s’aidant d’une prothèse et de béquilles, il avait réappris à marcher.
« Jusqu’au bout, Mikhaïl Beketov aura combattu. Le journaliste était un symbole de la Russie qui lutte, de cette société civile qui s’est levée l’an dernier pour réclamer qu’on la respecte et qu’on la traite avec dignité. L’onde de choc de son agression avait contraint les autorités russes à prendre des engagements fermes en matière de lutte contre l’impunité. Pourtant, les agresseurs de Mikhaïl Beketov sont toujours en liberté. Aujourd’hui plus que jamais, tout doit être mis en ½uvre pour qu’ils soient identifiés et déférés en justice. Nous exigeons la vérité », a déclaré Reporters sans frontières.