Le breton a toujours été présent, de manière minoritaire, dans la capitale de la Bretagne, dont le nom en breton est «(An) Naoned», et la Ville en tient compte, puisqu'elle vient de signer la Charte «Ya d'ar brezhoneg» (Oui à la langue bretonne) pour l'obtention du label 1. (voir notre article)
On y compte maintenant 5 écoles primaires où on peut faire une scolarité en breton (2 écoles Diwan, 2 écoles publiques et une école catholique) et elles comptent 478 élèves en tout.
L'école Diwan de Nantes a déjà une très longue histoire derrière elle, puisqu'elle a été créée en 1978, dès le début de Diwan, et l'école principale, avec 180 élèves, est, comme le dit son directeur, «la plus grande école Diwan du monde».
Caque ville ou entreprise ou association qui signe la charte choisit un certain nombre d'actions de promotion dans un «catalogue» proposé par l'Office public de la Langue bretonne à réaliser dans un délai donné pour décroccher un label 1, 2 ou 3.
Les cinq actions retenues par Nantes sont :
- le développement de l'enseignement bilingue
- l'acquisition d'ouvrages en breton dans les médiathèques
- l'implantation de panneaux bilingues aux entrées de la ville, en plus de ceux qui existent déjà
- une programmation culturelle bilingue
- l'autorisation de cérémonies de mariage en français ou en breton ou les deux.
Dans l'allocution qu'il a prononcée le 6 avril 2013, lors de la signature officielle (le conseil municipal en avait voté le principe en janvier 2012), le maire de Nantes, Patrick Rimbert, après avoir affirmé que sa ville est la capitale historique de la Bretagne, a d'abord rappelé la présence de l'enseignement en breton à Nantes.
Il a pointé que Nantes Métropole est l'ensemble intercommunal où se trouvent le plus grand nombre d'adultes qui se mettent à apprendre le breton (plus de 160 en 2011). Il n'a pas mentionné le collège Diwan de Loire-Atlantique, mais, celui-ci est aux portes de Nantes, à Saint-Herblain, où un projet d'école (la 8ème du département) vient d'être annoncé.
Il a insisté sur la culture bretonne vivante à Nantes qui est «elle aussi très prégnante dans notre Ville. Les manifestations sont extrêmement nombreuses et couvrent des domaines très variés. Pour rester dans la langue, citons «Ar Skrivadeg», la dictée en breton ou... le spectacle de théâtre en Breton pour le jeune public «Al Liozhour», qui a été présenté en février. Bien sûr, danse et musique sont régulièrement à l'honneur... La Ville de Nantes s'engage à soutenir les structures culturelles qui programment des spectacles valorisant la culture bretonne.»
Il a remercié pour leur action au sein du conseil municipal, Patrick Pellen (décédé), Pierre Éven et Jean-Louis Jossic.
Pour conclure, il a relaté la dernière visite, à Nantes, du secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, qui avait expliqué que le français devait, en tant que langue de la diversité, faire toute leur place aux langues minoritaires.
Dans sa réponse, Lena Louarn, présidente de l'Office public de la Langue bretonne indiquait que 160 communes ont signé la Charte «Ya d'ar brezhoneg», communes qui totalisent 1 million et demi d'habitants. Elle souhaitait que l'Assemblée nationale se prononce sur la ratification de la Charte européennes des langues, mais, on sait que cette promesse présidentielle ne sera pas tenue, tant le courant jacobin reste fort au Parti socialiste.
Il est heureux que des conseils municipaux délibèrent sur le breton et son avenir, mais, beaucoup des communes qui ont signé au début sont restées au label 1, mais, les nouvelles s'engagent souvent pour atteindre le niveau 2 ou même 3 au plus vite.
Pratique : apprendre le breton à Nantes :
Pour se renseigner sur les cours de breton, un seul numéro : 0 820 20 23 20
Cours de breton dans 12 communes de Loire-Atlantique, (voir le site)
A Nantes :
Kentelioù an Noz Tél. : 02 40 20 39 74 Courriel : kenteliouannoz@gmail.com Web : www.breton-nantes.org
Université de Nantes (formation continue) : 02 40 99 83 97 ou 02 51 25 07 83
Christian Rogel
■En plus, ça serait sympa que la Bretagne de demain ait deux dialectes : le KLT parlé de Quimper à Rennes en passant par Saint-Brieuc et le vannetais parlé de Lorient à Nantes. Un dialecte nord et un dialecte sud comme il y a le français de Paris et le français de Marseille. La teinte méridionale du breton, c'est le vannetais !
Votre proposition est surréaliste et pourtant assez répandue à Nantes. Je le déplore. Le vannetais en tant que dialecte n'a aucun avenir tout comme les parlers «gallos». Seul le breton moderne unifié (c'est à dire le KLT enrichi de l'apport du vannetais, notamment dans la syntaxe que je trouve plus souple) a un sens et une (très petite) chance de survivre dans un environnement mondialisé.
Parce que si on applique vraiment ce que vous proposez il faudrait revenir sur l'entente orthographique : le breton vannetais est trop éloigné de la graphie actuelle. Mâme les tenants du Vannetais aujoud'hui ne sont pas d'accord avec vous (JC Le ruyet par exemple) et prônent pour des raisons pédagogique une modification à la marge de la graphie pour adopter une prononciation correcte et commune à l'ensemble des bretonnants. Actuellement meêm dans la zone vannetaise, l'apprentissage d'une bonne prononciation est désastreux.
En plus il faut voir le taux de perte énorme en fin de scolarité : si le breton n'acquiert pas peu à peu comme ils est en train de la faire dpuis Gwalarn et Roparz Hemon une image moderne, vous allez enfermer ces enfants dans une impasse, un dialecte sans ouverture au monde : combien de livres sont sortis en vannetais cette année : AUCUN. Bien au contraire j'attend une adaptation de JP Kalloc'h en breton unifié : plus personne ne parle le breton spécial de Groix. Les anglais l'ont bien fait pour Shakespeare...
ou alors il faudrait former des professeurs en vannetais.
ce n'est absolument pas la façon de faire des organismes d'apprentissage du breton à ma connaissance.
et puis il faudrait une volonté en ce sens et je ne pense pas qu'elle existe dans le petit monde des gens intéressés par le breton en Loire-atlantique.
il n'y a pas non plus de terroir encore vivant pour conforter ce choix.
Il est vrai que lorsqu'on entend certains enfants de Diwan, c'est vraiment du français avec des mots bretons. l'accent inexistant, la syntaxe tres artificielle , tres loin des parlers populaires.
apprendre l'accent vannetais est peut-être plus facile que de prendre un pseudo accent léonard.?
Ti-tac, le temps passe : pour 3 cours de breton subventionnés en + tous les 10 ans, une floppée de néo-ligériens s'installent dans la nouvelle Métropole rayonnant de long en large et de large et en travers dans tous les conseils locaux (municipaux, intercommunaux, bientot départementaux et régionaux) tant bien financièrement que politiquement.
La métropole et ses colonies (du Far West dans notre cas), le grand retour...le vrai fil rouge depuis 2 siècles.
Personne ne veut revenir sur l'orthographe et surtout pas moi, où avez-vous lu ça ?
L'Expansion n° 641, page 88, « Le grand match des prix dans l'Euroland »
Je me permets de vous écrire car je suis choqué par la présence de l'anglicisme « Euroland » dans votre titre pour qualifier la zone euro. En effet, comment se fait-il que cet anglicisme soit encore employé alors que la zone euro est l'expression archidominante pour désigner l'espace monétaire européen ?
De même, « shopping » est un terme anglais à éviter. On parle en français de lèche-vitrine ou d'achats. Enfin, « Web » est à bannir aussi. En français, on parle de la Toile, terme paru au Journal officiel du 16 mars 1999. De manière générale, je pense qu'à partir du moment où l'on a à sa disposition des mots français l'utilisation des anglicismes devient superflue. Ces anglicismes n'ont pas leur place, à mon sens, dans les articles de L'Expansion.
Antoine Carretta
Ker e paein ar c'hlod marse. Na petra vern ?
Anvioù ar re gouezhet douar Arvor o miro :
me zo ur sterenn splann war dal Frañs a lugern,
me zo ar Gedour bras 'ar sav evit e vro.
a wir galon,
Par exemple, on reproche à l'enseignement du breton de ne pas respecter tous les parlers locaux. A quelle autre langue on reproche ça!? Quand j'ai appris le français à l'école j'ai appris un français standard et non pas les multiples façons de dire «pain». Il n'y a là aucun problème.
Si je parle français avec un accent breton c'est parce que je pratique le français en Bretagne. Ce n'est pas par l'enseignement qu'on prend un accent ou qu'on développe un dialecte, c'est par la pratique.
Il est donc normal d'apprendre un breton standard à l'école, c'est le sens de l'histoire pour toutes les langues qui survivent. Quant à ceux qui se plaignent que les parlers populaires se perdent, ils n'ont qu'à parler breton dans la vie de tous les jours, et ils ne se perderont plus.
Pour revenir sur le «néo breton», je l'illustre d'un autre exemple. Comment faire de la philo en breton alors que nous n'avons pas de chaires de philo en breton à l'université : il nous manque forcément le vocabulaire, les ouvrages d'auteurs etc. Et que dire de l'influence francaise sur son enseignement (un remise en cause des Lumières est nécessaire car tout en découle). Même chose pour l'Histoire qui est très orientée. Et au niveau des concepts du droit : comme nous sommes enfermés dans l'hexagone, ce droit est français avec des concepts français, donc il ne faut pas s'étonner que parler de droit, de justice en breton fera souvent penser aux tournures françaises puisque c'est notre seul repère concret. le breton dans bien des domaines ne peut donc que singer le français puisque nous sommes dans une société sous l'emprise de l'Etat français. Il faut le supporter tout en en étant conscient et en sachant que le jour où l'indépendance sera acquise nous créerons notre propre droit avec nos propres concepts et avec nos propres mots. C'est assez évident par exemple pour le mot «Gwir». En breton il veut dire à la fois «droit» mais aussi «vérité» et «vrai». Mais on est obligé de tordre le vértable esprit du breton et des concepts ou points de vues qu'il suscite parce qu'il faut décrire une société qui n'est pas la nôtre : elle est largement étrangère à nous et doublement française et totalitaire.
Celui qui parle breton aujourd'hui et qui veut croire en l'avenir de notre langue nationale doit se rapprocher des autres et militer notamment au plan de la vie concrète des familles. C'est ce que fait Emglev An Tiegezhioù depuis 1947. Des enfants de ces familles sont aujourd'hui au premier plan du combat pour la langue : il n'y a pas de générations spontanées. Voir le site
Il faut mourir à la France et renaître breton et non pas vouloir être les deux à la fois, car on sait où cela nous mène...
L'idée, c'est que le breton unifié (peurunvan) est mutilant lorsqu'il transcrit le vannetais, alors que c'était là son objectif! Et s'il ne transcrit que le KLT, alors il n'a pas besoin d'être unifié... D'où le bien fondé du maintien des deux normes écrites KLT et Guenedeg... C'est d'ailleurs ce que fait l'orthographe universitaire (falc'huneg) en écrivant différemment les deux dialectes, mais en suivant les mêmes principes phonologiques... Par ex. si l'on considère le mot «bloavez» (blawez) en KLT et «blead» en vannetais, il est inutil d'avoir la forme soi-disant unifiante «bloavezh», qui n'existe nulle-part...
Donc M.Blain, véndéen vous étiez mais Nantes bretonne vous a bien assimilé à votre insu !!!
Vous êtes un Breton inconscient de l'être ;-)