Laïcité française et communautarisme breton
Dans ma précédente chronique (voir le site) nous avancions sur les traces d'Hannah Arendt. J'évoquais l'évolution du domaine public, entre la « Polis » athénienne de l'antiquité et la société civile d'aujourd'hui, en passant par le monde du travail.
On pourrait caractériser la dimension démocratique d'un pays par la conception qu'il se fait de son domaine public. En France, l'approche a peu évolué depuis le siècle des Lumières. Elle s'est cristallisée dans le concept de laïcité, qui trace une frontière nette entre sphère publique et sphère privée. A l'image de la démocratie grecque, elle établit le droit pour tout citoyen d'intervenir dans le domaine politique. C'était un progrès par rapport à l'Ancien régime. Il s'agit là, néanmoins, d'une conception pré-moderne du domaine public.
Au XIXe siècle, le développement du capitalisme a conduit à réexaminer ce qu'était la sphère publique. Cette sphère, qui ne contenait que le «politique», s'est élargie au «social». Avec la révolution industrielle, le monde du travail est sorti du domaine privé pour pénétrer le domaine public. Cette extension a été théorisée et accompagnée par des penseurs allemands comme Hegel ou Marx.
Les Français ont très peu contribué à cette réflexion. Les «progressistes» des XIXe et XXe siècles se sont souvent contentés de considérer le socialisme comme un enfant de la Révolution de 1789. Malgré les analyses sévères de Marx sur la révolution bourgeoise, les clivages sociaux ont été ramenés à des clivages politiques. En France, aujourd'hui encore, on imagine que le chômage ou les inégalités sociales dépendent d'abord des décisions du gouvernement. La croyance religieuse, la fortune matérielle ou les acquis culturels, qui modèlent les échanges sociaux sans faire partie du domaine politique, sont refoulés dans la sphère privée.
Et nous autres, Bretons, où en sommes-nous, dans cette histoire ? Quelques uns de nos bourgeois ont participé à la Révolution française. Mais, du fait de notre langue étrangère, nous étions plutôt en dehors. Au siècle suivant, du fait de notre économie de subsistance, nous avons très peu participé à la révolution industrielle. Nous avons raté deux modernités successives. Nous sommes vraiment des ploucs !…
Notre sphère publique en est, jusqu'à aujourd'hui, restée vague. Nous suivons ce qui se fait ailleurs en Europe, en moins bien. Quand nous imaginons une république bretonne, nous manquons de recul et nos références sont celles des états-nations voisins. Nous ne sommes pas très bons non plus pour exprimer les guerres sociales, les haines ouvrières ou les arrogances patronales. Nous restons à l'aise dans les vieilles solidarités claniques, alors que la révolution de 1789 les avait remplacées par des solidarités administratives et la révolution industrielle par des solidarités de classe.
Heureusement pour nous, l'histoire n'est pas achevée... Depuis quelques années, nous vivons une troisième révolution, qui est à la fois technologique et culturelle. La première révolution était centrée sur Paris. La violence de la seconde était sensible en Grande-Bretagne. La révolution actuelle est mondiale. Cette fois-ci, nous y participons.
Partout, la sphère publique en est ébranlée et cherche à se recomposer. Le domaine politique, sous le coup des empilements administratifs, de l'appauvrissement de l'état-nation et de la corruption, se complexifie et se défait à la fois. Le domaine socio-économique, sous le coup de la globalisation, tourbillonne et devient incontrôlable.
Avec cette troisième révolution, un nouveau domaine public est apparu. C'est la société civile, ou la société réelle, comme on veut. C'est l'auto-organisation de la société, en dehors du cadre étatique et du cadre marchand. L'auto-organisation collective s'appuie sur des technologies qui permettent de court-circuiter les institutions politiques ou économiques traditionnelles. Elle passe par les associations, les communautés virtuelles, les bourses d'échanges, les monnaies complémentaires, les circuits courts. La nouvelle révolution dépasse les solidarités administratives et les solidarités de classe pour aboutir à des solidarités communautaires. Le futur, qui semblait s'être détourné de la Bretagne, nous adresse maintenant un mystérieux sourire.
Dis donc, Jean Pierre Le Mat, tu veux nous entraîner dans le communautarisme ?
A vrai dire, je ne fais que constater l'émergence de communautés non administratives et non marchandes. L'identité publique n'est plus obligatoirement celle qui est octroyée par un État ou par une classe sociale. C'est celle qui a été choisie par l'individu lui-même sur des critères qui jusque-là étaient considérées comme faisant partie de la sphère privée : la culture de référence, la religion, la langue, les affinités électives, la vision du futur.
Jusqu'à présent, seules les identités administratives étaient admises dans l'espace public. Les identités choisies y sont de plus en plus présentes à travers les ONG, les think-tanks, les réseaux culturels, les associations, les religions, les groupes d'amis sur internet, les suiveurs de tweets, les signataires de pétitions. Les nouvelles Constitutions, comme celle de la Bolivie, consacrent ce nouveau droit humain à l'identité (voir le site)
Nous avons encore du chemin à faire. La France monolingue accuse la Bretagne multilingue de repli identitaire. Elle inscrit ce paradoxe dans ses livres scolaires (voir l'illustration), et demande aux salariés de son Education Nationale de l'imprimer dans le cerveau de nos enfants.
Ce que je constate aussi, c'est que la Bretagne, qui avait conservé les solidarités communautaires de type clanique, est devenue naturellement une communauté reconnue du nouveau monde. Elle fait partie, à la fois réellement et virtuellement, du village global. Cette communauté se reconnaît par des insignes, comme la petite bigoudène «A l'aise Breizh». Celle-ci n'est pas le fruit du politique. Elle est née dans l'espace économique, un espace public ouvert par la seconde révolution. Dans le nouveau monde, la France est à la peine. Elle n'arrive pas à être autre chose qu'une entité administrative. Imagine-t'on d'apposer sur sa voiture un autocollant «En transe, France !», délivré par le Ministère de l'Intérieur, et représentant un ancien combattant ou un retraité en charentaises ? Trop la honte !
Le terme de communautariste est pour l'instant une insulte et un épouvantail, comme le fut celui de sans-culotte lors de la première révolution et celui de communiste lors de la seconde. Elle nous met dans le même sac que les islamistes, les juifs orthodoxes, les éleveurs de chèvres du Larzac, les gays, les hackers et tous les groupes de frappadingues en quête de nouveaux rapports sociaux.
Ce n'est pas sympa. Ce n'est pas agréable. Mais la partie ne fait que commencer… et le jeu est devenu mondial. Les nouveaux domaines publics se dessinent. Laissons la France nous accuser d'être une communauté. Elle renonce, par là même, à en être une.
Nous avons raté les deux premières révolutions. A elle de rater la troisième.
Jean Pierre LE MAT
■Donc n'ayons pas peur de parler et de construire une communauté bretonne ayant en commun des valeurs qui nous sont communes, qui nous lient, qui sont vécu ici plus intensément qu'ailleurs...et laissons nos voisins se prendre les pieds dans leur tapis et leurs contradictions. Yannig Baron
Oui, la vision d'un état laïque est donc une illusion, sauf quand l'Etat devient lui même une église : c'est le cas l'Etat français!
Du fait, l'Etat français n'étant pas une représentation de la volonté du peuple, il se trouve au-dessus du peuple et entend que le peuple se conforme à sa volonté! Il faut l'admirer, il faut le vénérer!
Ce modèle d'Etat «supérieur» au peuple n'est pas, et de loin, plébiscité en Europe!
Il faut sortir de la prison intellectuelle «France» et arrêter de croire que son modèle est «le» modèle!
Là où le Breton séparatiste pourrait dire comme le disait mon Grand-Père «le jour où tu ne verras plus de talus au bord des champs, tu ne seras plus en Bretagne», le média ou le politique inféodé à Paris dit «rasez moi tout, les Bretons vous ne comprenez pas le progrès». Une idée a donc toujours germé en Bretagne, du fait d'une culture non expansionniste : l'idée de l'archéo-progressisme breton. Un progressisme qui repose sur des bases, celles-ci ancestrales, héritées, de filiation, sans coupures. Un «trans-classes sociales» breton émerge : ouvriers et patrons ensembles pour dire «La Bretagne indépendante est notre futur, travaillons-y ensemble»... pendant que les jacobins nous baratinent encore d'un affrontement entre patrons et ouvriers, riches et pauvres, privilégiés et démunis. En réalité, cette vision de classe est une erreur pour les Bretons, il me semble tant culturellement que de façon conforme et spécifique inhérents aux traits particuliers du territoire qui est le nôtre.
L'opposition de ces discours, breton d'un côté et français de l'autre, révèlent maintenant qui se bat pour la Bretagne et se tiendra prêt dès demain, et qui se bat d'abord pour des courants politiques communs avec les courants jacobins, dans le plus pur actualitalisme. Vision d'Avenir et vision du présent s'affrontent.
Pour illustrer très simplement ce que j'avance, je fais part des réponses que l'on m'oppose parfois, en Bretagne, lorsque je parle de socle ethnoculturel et linguistique, de rectification de tir pour asseoir une base saine et étendue d'esprit, et donc en bout de course d'indépendance :
«la Bretagne ne peut pas survivre seule», on voit que la réponse n'a aucun argument souvent, et lorsque des contre-arguments économiques, politiques, géopolitiques, géographiques se font précis pour la défense d'une Bretagne souveraine, on assiste très rapidement à un refuge du pseudo contradicteur (cultivé ou non, politisé ou non) vers «je suis D'ABORD de gauche, de droite ou centre etc» et systématiquement dans la condamnation idiote «tu es extrémiste», «tu n'es pas républicain», «tu n'es pas de gauche», «tu es fermé d'esprit», «tu es déconnecté des réalités» etc. Quelles réalités ? Celles des médias dominants bien sur, et ceux-ci sont jacobins.
«la Bretagne bretonnante c'est le passé, le présent c'est la Bretagne française»... jamais, je dis bien JAMAIS, on ne me rétorque «la Bretagne de demain, c'est...» (peu importe la fin de la phrase)... JAMAIS. Les Bretons se satisfont toujours du passé comme étant révolu et indiscutable dans les interprétations politiques même fondamentalement culturelles (=la Bretagne ETAIT une région pauvre, ni plus ni moins, sans aucune ajustation sur les faits : Bretagne indépendante, prospère, centre politico-économique de l'Europe de l'Ouest ? JAMAIS, «je ne l'ai jamais appris» - «appris» = «vu à la télé», après une telle discussion, amusez-vous à faire chanter les slogans publicitaires des années 90 !), ou se satisferaient du présent somme toute relativement acceptable : allocations diverses, subventions, construction des routes, services publics encore actifs etc.
L'Avenir breton est relégué au stade des peurs, craintes et autres interrogations stressants (qui découlent du jacobinisme...) auquel on colle très vite au dossier le tampon «on verra bien».
Les Bretons ne se posent pas la question du demain matin, mais celle-ci : «qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui je sois suffisamment rassurable et rassuré pour ne pas y penser et laisser cela à des personnes dont je ne connais pas les intérêts ?»
L'indépendantiste étant un challenger, il est décrit cérébralement par le breton comme étant une représentation abstraite identique à celle attribuée aux jacobins : «je doutes de toi car je ne connais pas tes intérêts». Ainsi, la seule réponse valable, bien que nous n'ayons pas plus grâce aux yeux des Bretons que les jacobins extrémistes, est de continuer à maintenir le système en votant pour eux, comme si «puisque le système ne s'écroule pas, ne tentons pas le diable»... la peur du lendemain. Si l'Emsav prenait le pouvoir de la place forte Bretagne, peu importe par quelle structure ou quelconque couleur politique ; d'avance, il est aujourd'hui déjà suspect de tout faire foirer demain, de tout détruire, avantages comme inconvénients rentables pour le portefeuille ou l'esprit, de tout casser, de ne pas satisfaire, de n'être qu'une épuration d'apparences pour éviter de montrer la poursuite d'un système gangrené : la gangrène jacobine est donc DE FAIT directement plébiscitée, au risque que leurs opposants - les Bretons séparatistes - en soient aussi de friands instigateurs... comme lorsqu'on vous demande de changer de boulanger : «c'est le même pas, mais le nouveau, LUI, JE NE LE CONNAIS PAS» donc «j'ai peur de bouffer de la merde, par extension».
L'Emsav politique, proche des partis jacobins, est donc déjà une erreur, autant que son absence totale d'inféodalité !
La base du combat breton est ailleurs, dans les airs de l'esprit, sur les terres des romantiques. De façon pratique et pragmatique, le combat devrait se diriger sur la différenciation apparente comme profonde (déjà plus ou moins acquis sur l'analyse). Un système breton qui n'a nul part d'exacte reproduction ou modèle ? Pourquoi pas. Les Bretons aiment leur caractère toujours unique en son genre, proche de l'initiatique restreint, ce qui n'empêche jamais d'aimer d'autres parts du Monde, il est entendu. Un business à la bretonne, unique en son genre ? Deux fois oui ! Une vision spécifiquement bretonne de l'Avenir, du présent et des concepts passés ? Clairement OUI !
C'est si simple, et chacun ici me dira «pourquoi écrire une tartine sur ce que nous savons/pensons déjà ?»... je réponds par une autre question : si nous le savons, pourquoi peinons nous à simplement l'expliquer au Peuple ?
L'amateurisme breton n'est pas une conspiration jacobine !
A galon d'an holl.
L'état doit être un guide et non un fléau.
L'état ne peut pas se diriger par un binôme issu d'une démocratie mal appliquée.
( voir les majorités issues des votes),jusqu'à quel niveau faudra-t-il accepter cette démesure?
Que la Bretagne future n'arrive pas à ses extrémités!
Dernier point
L'état n'est pas qu'une simple technocratie, donc l'état n'est pas un outil!aux mains de certains spécialistes!
Là où le Breton séparatiste pourrait dire, comme le disait mon Grand-Père, «le jour où tu ne verras plus de talus au bord des champs, tu ne seras plus en Bretagne», le média ou le politique inféodé à Paris dit «rasez moi tout, les Bretons vous ne comprenez pas le progrès». Une idée a donc toujours germé en Bretagne, du fait d'une culture non expansionniste : l'idée de l'archéo-progressisme breton. Un progressisme qui repose sur des bases, celles-ci ancestrales, héritées, de filiation, sans coupures. Un «trans-classes sociales» breton émerge : ouvriers et patrons ensemble pour dire «La Bretagne indépendante est notre futur, travaillons-y ensemble»... pendant que les jacobins nous baratinent encore d'un affrontement entre patrons et ouvriers, riches et pauvres, privilégiés et démunis. En réalité, cette vision de classe est une erreur pour les Bretons, il me semble tant culturellement que de façon conforme et spécifique, inhérente aux traits particuliers du territoire qui est le nôtre.
L'opposition de ces discours, breton d'un côté et français de l'autre, révèle maintenant QUI se bat pour la Bretagne et se tiendra prêt dès demain, et QUI se bat d'abord pour des courants politiques communs avec les courants jacobins, dans le plus pur actualitalisme. Vision d'Avenir et vision du présent s'affrontent.
Pour illustrer très simplement ce que j'avance, je fais part des réponses que l'on m'oppose parfois, en Bretagne, lorsque je parle de socle ethnoculturel et linguistique, de rectification de tir pour asseoir une base saine et étendue d'esprit, et donc en bout de course d'indépendance :
«La Bretagne ne peut pas survivre seule». On voit que la réponse n'a aucun argument souvent, et lorsque des contre-arguments économiques, politiques, géopolitiques, géographiques se font précis pour la défense d'une Bretagne souveraine, on assiste très rapidement à un refuge du pseudo contradicteur (cultivé ou non, politisé ou non) vers «je suis D'ABORD de gauche, de droite ou centre etc» et systématiquement dans la condamnation idiote «tu es extrémiste», «tu n'es pas républicain», «tu n'es pas de gauche», «tu es fermé d'esprit», «tu es déconnecté des réalités» etc. Quelles réalités ? Celles des médias dominants bien sur, et ceux-ci sont jacobins.
«La Bretagne bretonnante c'est le passé, le présent c'est la Bretagne française»... jamais, je dis bien JAMAIS, on ne me rétorque «la Bretagne de demain, c'est...» (peu importe la fin de la phrase)... JAMAIS. Les Bretons se satisfont toujours du passé comme étant révolu et indiscutable dans les interprétations politiques même fondamentalement culturelles (=la Bretagne ETAIT une région pauvre, ni plus ni moins, sans aucun ajustement sur les faits : Bretagne indépendante, prospère, centre politico-économique de l'Europe de l'Ouest ? JAMAIS, «je ne l'ai jamais appris» - «appris» = «vu à la télé», après une telle discussion, amusez-vous à faire chanter les slogans publicitaires des années 90 !), ou se satisferaient du présent, somme toute, relativement acceptable : allocations diverses, subventions, construction des routes, services publics encore actifs etc.
L'Avenir breton est relégué au stade des peurs, craintes et autres interrogations stressantes (stress qui découle pourtant du jacobinisme...) auquel on colle très vite au dossier le tampon «on verra bien».
Les Bretons ne se posent pas la question du demain matin, mais celle-ci : «qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui je sois suffisamment rassurable et rassuré pour ne pas y penser et laisser cela à des personnes dont je ne connais pas les intérêts ?»
L'indépendantiste étant un challenger, il est décrit cérébralement par le breton comme étant une représentation abstraite identique à celle attribuée aux jacobins : «je doute de toi car je ne connais pas tes intérêts». Ainsi, la seule réponse valable, bien que nous n'ayons pas plus grâce aux yeux des Bretons que les jacobins extrémistes, est de continuer à maintenir le système en votant pour eux, comme si «puisque le système ne s'écroule pas, ne tentons pas le diable»... la peur du lendemain. Si l'Emsav prenait le pouvoir de la place forte Bretagne, peu importe par quelle structure ou quelconque couleur politique ; d'avance, il est aujourd'hui déjà suspect de tout faire foirer demain, de tout détruire, avantages comme inconvénients rentables pour le portefeuille ou l'esprit, de tout casser, de ne pas satisfaire, de n'être qu'une épuration d'apparences pour éviter de montrer la poursuite d'un système gangrené : la gangrène jacobine est donc DE FAIT directement plébiscitée, au risque que leurs opposants - les Bretons séparatistes - en soient aussi de friands instigateurs... comme lorsqu'on vous demande de changer de boulanger : «c'est le même pain, mais le nouveau boulanger, LUI, JE NE LE CONNAIS PAS» donc « j'ai peur de bouffer de la merde », par extension et extrapolation irréfléchie. Irréflexion basée sur une peur face à laquelle on n'oppose aucune réponse.
L'Emsav politique proche des partis jacobins est donc déjà une erreur, autant que l'absence totale d'inféodalité ! Comme des poissons hors de l'eau qui s'agitent pour survivre... l'issue est fatale quoi qu'il arrive.
La base du combat breton est ailleurs, peut-être d'abord dans les airs de l'esprit, sur les terres des romantiques. De façon pratique et pragmatique, le combat breton devrait se diriger sur la différenciation apparente comme profonde (déjà plus ou moins acquise, sur l'analyse objective).
Que faut-il faire alors ? Un système breton qui n'a nulle part d'exacte reproduction ou de dominant modèle ? Pourquoi pas. Les Bretons aiment leur caractère toujours unique en son genre, proche de l'initiatique restreint, ce qui n'empêche jamais d'aimer d'autres parts du Monde, il est entendu. Un business à la bretonne, unique en son genre ? Deux fois oui ! Une vision spécifiquement bretonne de l'Avenir, du présent et des concepts passés ? Clairement OUI !
C'est si simple, et chacun ici me dira «pourquoi écrire une tartine sur ce que nous savons/pensons déjà ?»... je réponds par une autre question : si nous le savons, pourquoi peinons nous à simplement l'expliquer au Peuple ? Peut-être ne savons-nous encore pas comment « labelliser » l'Avenir breton. Le jacobin labellise constamment sa République, même si pour pire objectif 99 % ne comprennent pas de quoi il parle ; dans la musique Hiphop (Rap) on parle de « punchlines », de « phases » : « la morale républicaine », « les valeurs de la République », « un et indivisible » etc etc. A cela nous n'opposons que bien souvent des « propositions », « demandes », « réclamations »... « doléances »... au lieu de bâtir devant notre Peuple et pour lui, un Parlement digne de ce que réclament les Bretons en son sein.
L'amateurisme breton n'est pas une conspiration jacobine !
Bien dit ..
L'esprit français est décidément bien marqué!
Si les bretons veulent avancer et renconstruire leur état, ils doivent d'abord s'avoir se qu'ils veulent!
Une fois cette volonté affirmée, la création d'un état sera un simple jeu car, au risque de répéter les textes internationnaux... l'état provient de la volonté du peuple!!!
Arrêtons de penser par fainiantise comme les français, pensons en Européens, pensons en Bretons : «Le peuple est »supérieur«, l'état se construit de sa volonté!»
La suite... Elle viendra plus vite que certains l'imagine!
Il n'y a rien a expliquer, reprenez la déclaration universelle des droits de l'homme (ONU), article 21.
Un Etat qui est un «guide» se voit «supérieur» au peuple, il est donc d'obédience totalitaire. La France est en cela un bon exemple (totalitaire ne voulant pas dire nécessairement «dictateur à casquette», cela veut dire que l'appareil étatique prend le contrôle sur le peuple en s'imposant à lui).
L'état doit être un élément issu du peuple et au service du peuple. L'état ne doit avoir aucune existance possible hors de la volonté du peuple.
Les bretons ont une culture démocratique très ancienne, comme l'histoire des «Etats de Bretagne», du vote par «pions» ou de la séparation des pouvoir législatif/exécutif (Rennes / Nantes) sont là pour nous le rappeller!
Imaginer un état breton sans prendre en compte le peuple breton est une erreur... Les bretons ne sont pas des français!
Les bretons détestent culturellement le totalitarisme, ils sont favorables au droit et à la démocratie!
Leur proposer un modèle français bretonisé est une erreur!
Leur rappeller la réalité du droit international, et LEUR droit d'exercer leurs droits...est une bien meilleur solution!
Ce que je veux dire pour la mise en place d'un Etat breton... il faut faire un état breton «guide» et non issu de l'exemple français ( la révolution française a permis un etat dont certaines résultantes sont néfastes(voir le bipolarime ultra néfaste)
La Bretagne doit donc se doter d'un outil étatique hors du schéma français ,mais il faut que ce schéma soit directeur(autrefois le peuple breton parlait de son curé de paroisse ,en disant Monsieur le Recteur).
Connaissant le peuple breton qui se connait parfaitement ,il doit mettre en entité coiffante ...une pensée directrice, un système «Recteur».C'est pourquoi je parle de «guide»
Le reste,n'est qu'une évidence livresque ou d'appéciation
(«Imaginer un état breton sans prendre en compte le peuple breton est une erreur... Les bretons ne sont pas des français!»)
Où avez vous lu qu'un breton propose aux bretons, ce que vous écrivez
«Leur proposer un modèle français bretonisé est une erreur!»
l'interprétation est souvent mauvaise conseilière.
Dernier point
Un peuple sans état n'existe pas ou si peu
wikipédia
L’État[1] a une double signification[2] : l'organisation politique et juridique d'un territoire délimité, ce que la première édition du dictionnaire de l’Académie française de 1696[2] appelle l'État en tant que « gouvernement d’un peuple vivant sous la domination d’un prince ou en république », ou bien le pays lui-même, c'est-à-dire l'État entendu « pour le pays même qui est sous une telle domination ».
En droit international, un État souverain est vu comme délimité par des frontières territoriales établies, à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent à une population permanente, et comme constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectif. La légitimité de cette autorité devant en principe reposer – au moins pour les États se disant démocratiques – sur la souveraineté du peuple ou de la nation.
La nation quant à elle ne se confond pas non plus avec l’État sauf dans le modèle de l’État-nation. Si l'État se distingue du gouvernement car la notion inclut toute une dimension administrative et juridique, il arrive que sur le continent européen, l'influence de la pensée de Hegel fasse que l'on parle d'État là où le mot gouvernement serait plus exact[3].
Lorsque je parle de la pensée supérieure bretonne ,toutes ces approches en constituent les thèmes.
Arrêtez de me prêter des propos imaginaires!
Je reprendre votre texte de wikipédia :
«La légitimité de cette autorité devant en principe reposer – au moins pour les États se disant démocratiques – sur la souveraineté du peuple ou de la nation. »
Ce texte est évidemment un texte français, car il utilise le terme «en principe» pour le fait de «reposer sur la souveraineté du peuple»...
En principe, oui, car la France se considére «démocratique» malgrè une souveraineté officielle de l'Etat, une contradiction avec le principe même de démocratie!
La légitimité d'un Etat repose UNIQUEMENT sur la souveraineté du peuple... Il n'y a pas de «en principe»!
C'est ce que dit l'«article 21» (texte de l'ONU)!
Je pense sincèrement que les bretons concoivent (consciemment ou inconciemment) leur état sous cet angle de vision! (de Nominoé, François II, à La Rouerie)
Donc, une vision de l'Etat, bien différente de la vision traditionnelle française(de Clovis, Richelieu à F.Holland)!
Cette différence sur la vision l'Etat, est à mon sens, un point de divergence majeur entre nos 2 peuples!