Une Malienne parle de l'excision

Koudedia Keita est ingénieure informaticienne à Paris. Elle a suivi la marche les trois premiers jours et les derniers jours.

Elle a répondu aux questions de l'ABP

ABP- L'excision : un combat quotidien pour vous ?

Koudedia Keita : Contribuer à l'abolition de l'excision est un devoir. Je suis habitée par cela.

ABP- quel peut être l'impact d'une telle marche ?

Koudedia Keita : cette marche

• lève le tabou sur cette pratique

• réconforte dans leur décision d'avoir arrêté l'excision, celles et ceux qui ont abandonné cette pratique

• encourage celles et ceux qui hésitent encore, à suivre l'exemple: abolir l'excision

• sensibilise sur les sources des blessures, des douleurs immédiates et futures de cette pratique

• montre que l'excision n'est pas une affaire africaine encore moins une affaire malienne. Elle est pratiquée par différentes cultures dans d'autres contrées.

ABP- comment évoluent les mentalités ? Vite ? Doucement ?

Koudedia Keita - Depuis que j'ai commencé à parler ouvertement de l'excision, je me rends compte que les mentalités évoluent sur le sujet au Mali ; mais pas assez par rapport au nombre d'excisées.

Finalement le sujet n'est pas aussi tabou comme je le pensais et beaucoup (tout sexe et tout âge confondus) ont arrêté mais ne l'affichent pas pour autant.

ABP- Votre petit mot à toutes les femmes du monde ...

• Vous êtes le socle de la famille! Vous êtes belles et douces! Vous êtes donneuses de vie!

• Préservons l'intégrité physique de nos filles !

• Dites NON à l'excision!

• Vous êtes pures!