La Bretagne attend que l'Alsace en votant oui le 7 avril montre l'exemple pour un véritable changement

Communiqué de presse publié le 30/03/13 13:16 dans Politique par Yves Pelle pour Parti Breton - Strollad Breizh
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Bretons et Alsaciens constituent depuis bien longtemps deux peuples frères aux destins souvent mêlés malgré des positions géographiques qui semblent ouvrir sur des horizons bien différents, mais le Rhin n'est-il pas la plus belle ouverture sur la mer ? Aussi la Bretagne s'est-elle toujours souciée des évènements en Alsace et suit actuellement avec attention la campagne en vue de la consultation sur une Assemblée unique du 7 avril. Cela d'autant plus que monte un très fort sentiment d'incompréhension face aux différents renoncements du gouvernement Ayrault et à la médiocrité du projet de la phase 3 de décentralisation.

Nos deux territoires sont confrontés à des problématiques identiques : une identité forte basée sur des langues pourtant affaiblies et même en danger, une situation périphérique par rapport au centre de décision unique de l'hexagone, des évolutions économiques inquiétantes. Le Parti Breton et Unser Land partagent une même analyse face à nos difficultés communes : la concentration des pouvoirs à Paris, des structures administratives rigides et dépensières, un Etat omniprésent mais souvent impuissant qui en arrive à affaiblir l'économie. Cela nécessite de véritables réformes de structures, aussi c'est avec grand plaisir que nombre de Bretons ont vu le courage de la majorité des femmes et des hommes politiques d'Alsace qui ont décidé de faire évoluer les choses en prenant l'initiative d'une véritable réforme structurelle.

Bien sûr ce pas en avant vers une Alsace unie et mieux armée pour répondre aux défis de notre temps rencontre des oppositions, cette même coalition des extrêmes, rejointe par quelques opportunistes, qui s'est toujours retrouvée pour défendre une vision fermée, autoritaire de la vie publique.

L'Alsace et la Bretagne partagent bien des valeurs : terres de tradition, elles ont aussi en commun la modération politique et le sens du travail et de l'effort. Confiantes en elles et en leur destin elles ont toujours fait preuve d'ouverture, comme le montre leurs votes communs lors des différents référendums européens, et savent que c'est d'abord en elles qu'elles devront trouver les forces pour traverser les difficultés actuelles. La Bretagne regarde l'Alsace et pense que par son vote du 7 avril elle peut ouvrir de nouveaux horizons et montrer que oui quelque chose peut changer.

Gérard Guillemot

Secrétaire général Parti Breton


Vos commentaires :
Samedi 4 mai 2024
D'un point de vue situation géostratégique, les Alsaciens ont plusieurs avantages, et/ou spécificités reconnues, par rapport aux Bretons. Il y a aussi des rapprochements parfois surprenants.

.d’un côté, ils sont adossés à l'Allemagne et peuvent traverser le pont de Kehl, ou un autre, sans même ralentir. De l’autre côté, ils se sentent abrités par le massif des Vosges (die Vogesen). D’ailleurs , ne disent-ils pas, lorsqu’ils franchissent le col de la Schlucht, qu’ils vont « en France » ? Il manque à la Bretagne un marquage géographique de transition, facilement lisible, sur sa frange orientale. Les anciennes zones de « désert » n’y suffisent pas. Il nous faut donc convaincre. Expliquer ce qu’est une péninsule, en permanence.

. l’onde du Rhin n’arrête pas les ondes technologiques. Veinards ! En Bretagne, tout est volontairement cloisonné par le Pouvoir central et son factotum (le CSA). Notre « mur de Berlin », invisible, passe entre Loire-Atlantique et Morbihan.

. le Parlement Européen est installé à Strasbourg, cela fournit à l’Alsace un alibi contre toute accusation de particularisme frileux. Pratique et imparable.

. le découpage de la région Alsace n’est pas débile. Pour comprendre leur bonheur, qu’ils imaginent une région Lorraine/Bas-Rhin jouxtant une région Franche-Comté/Haut-Rhin. Le tout serait présenté en paquet cadeau empoisonné sous l’appellation burlesque de « Grand-Est » ! Plus difficile à avaler qu’un Kugelhoff entier, n’est-ce pas ?

. l’Alsace garde certaines spécificités juridiques héritées d’un passé tumultueux et pas si éloigné (culte, régime social, jours fériés,..). sans que personne ne trouve rien à redire en lisant la devise commune « L., Egalité, F », au fronton des mairies. Or que demande la Bretagne sinon, très raisonnablement, que l’on desserre le licol en permettant un bilinguisme social , médiatique, institutionnel ? Cheval d’orgueil, cheval couché ? Faudra-t-il ruer puisque hennir ne suffit pas ?

Bien sûr, je suis très intéressé par ce qui va se passer en Alsace. Bien sûr je balance pour le « Ja ». Magnifique rapprochement des langues. Juste l’orthographe qui change : « Ya » !

Il y a d’autres rapprochements : le vin blanc (Muscadet ici, Gewurtz là), ou encore les cigognes. A la belle saison et avec un peu de chance - prenez cela comme un témoignage- vous pourriez voir une cigogne au-dessus de certain quartier de la ville ou dans sa périphérie du sud-Loire.

Pegen disheñvelik-heñvelik hon rannvroioù ! [désolé, intraduisible!]

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