Livret de famille bilingue : Emglev Bro Karaez appelle à persévérer...

Communiqué de presse publié le 9/03/13 9:19 dans Politique par Marie-Josée Christien pour Marie-Josée Christien
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Emglev Bro Karaez : communiqué de presse

Interpellé par Chantal Guittet, députée du Finistère, au sujet du fameux livret de famille bilingue français-breton dont un exemplaire avait été refusé par le ministère des Affaires étrangères et suscité un courrier de rappel à la l'ordre de la part du vice-procureur de Brest, le ministère de la Justice vient à son tour de donner sa lecture des lois et considère qu'en l'état actuel du droit, « dans l'attente de la ratification de la Charte des langues minoritaires » promise par François Hollande, ce livret ne peut être « reconnu officiel ».

Puisant dans les poubelles de l'histoire, remontant eux aussi à l'époque de Terreur et du consul Napoléon après son coup d'Etat, les services de Mme Taubira exhument même des textes à l'usage des pays colonisés par La France (Belgique, nord de L'Italie). Aucun de ces deux décrets bien entendu n'ayant été validé par une assemblée élue démocratiquement ! On peut s'étonner au passage que le ministère de la Justice, faisant preuve d'un total manque d'imagination, doive en référer pour argumenter à des textes aussi obsolètes, totalement déconnecté de la réalité du terrain et des aspirations de la population ! Est-ce là la véritable base légale de la politique de l'Etat pour ce qui concerne les langues régionales que par ailleurs le législateur a tenu à inscrire dans la Constitution en soulignant qu'elles « appartiennent au patrimoine de la France » ?

Emglev Bro Karaez invite les mairies à persévérer et à continuer à offrir des livrets de famille bilingues. Cette action, comme d'autres, même symboliques, participent à la nécessaire « réparation historique » dont parlait François Mitterrand.

A travers ces péripéties politico-administratives, l'urgence d'une loi donnant une véritable légalité aux langues régionales se fait cruellement sentir au même titre que la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires promise par le président de la République, François Hollande.


Vos commentaires :
an awen
Jeudi 26 décembre 2024
Evidemment, la lecture de cet article montre une fois de plus comment l'Etat français recule, de n'importe quelle façon et méthode, pour ne pas prendre en compte les langues minoritaires... Cela dure, et dure depuis si longtemps que c'est le contraire qui étonnera, si futur il y a. Par contre, il faut savoir aussi chercher des responsabilités chez l'individu, le Breton particulièrement. Lorsqu'on l'interroge pour un sondage, il est souvent majoritairement favorable à la langue, à une certaine autonomie, etc. Mais son quotidien exclue toute implication pour ne serait-ce qu'un geste en faveur de sa culture.... Car hélas, je crois, le Breton, comme les autres, se perd dans un quotidien rythmé façon «mc do, foot, ikéa, leclerc..» d'une banalité absolue qui ne le différencie plus ou presque d'un banlieusard lambda (qui lui vient «envahir» la Bretagne pour sa retraite et rendre encore plus diffue notre identité.

Anne Lemaire
Jeudi 26 décembre 2024
Madame Lena Louarn a peut-être son mot à dire, en tant que chargée de la langue Bretonne au conseil régional de Bretagne administrative, non?
Il suffirait qu'elle envoie une circulaire aux maires de Bretagne pour leur demander de fournir les livrets de famille systématiquement bilingues.
Seule la partie en Français doit être du ressort du ministère des affaires étrangères Français et susceptible de vérifications. C'est simple, non?

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