Ondes bretonnes et celtiques sur la Loire-Atlantique (Bretagne)... et aux quatre coins du monde, par Internet !
L'une des plus anciennes émissions de musique bretonne de toute la Bretagne aux 5 départements !
Ki Du, 17 ans d'existence !
Tout débute en février 1996 lorsque Hugo Aribart, fort de quelques expériences d'animations radiophoniques sur Jet FM, décide de mettre un coup de projecteur sur la musique bretonne en créant l'émission « Ki Du ».
Ce nom est évidemment inspiré du célèbre album « Koc'h ki gwenn ha koc'h ki du » de Gilles Servat.
C'est à l'écoute de ce disque que ce Nantais, alors âgé de 10 ans, se prit de passion pour cette musique. « Une madeleine de Proust » qui ne cessa de le poursuivre et le poussa, quelques années plus tard, à surfer sur la vague bretonne des années 90.
Hugo Aribart précise :
« Durant les deux premières années de « Ki Du », je découvrais la musique bretonne en même temps que je la présentais aux auditeurs ».
En 1998 l'animateur occupe en parallèle le poste de permanent dans l'association « Dastum 44 », en Loire-Atlantique. Cet organisme se donne pour but de collecter le patrimoine musical de Bretagne, apportant à cette émission des connaissances de fond, substantielles.
« Je ne sous-estime pas les auditeurs. Je veux transmettre, convaincre, mettre en valeur des artistes afin que le grand public soit conscient qu'ils existent ».
Outre la rigueur et la qualité du choix des artistes présentés, « Ki Du », c'est aussi un ton détaché :
« Je fais part de mes coups de coeur ainsi que de mes critiques. Il me semble important de donner son avis. L'émission repose sur la découverte de disques qui peuvent être d'actualité, mais pas uniquement. J'aborde aussi des émissions en fonction de thématiques qui me permettent de faire des liens, des confrontations entre les différentes facettes de la musique bretonne. J'aime cultiver les différences ».
Des artistes dans le creux de la vague :
Pour Hugo, la mouvance bretonne actuelle n'est pas au mieux de sa forme :
« L'engouement pour la musique bretonne est cyclique. Aujourd'hui, nous sommes dans le creux de la vague mais cela n'empêche pas que de nombreux artistes continuent à créer. Je considère que certains sont même en avance sur leur temps. Je pense à François Robin, Roland Becker… Malheureusement, le public n'est pas toujours au rendez-vous. En attendant, il faut continuer à être présent sur les antennes pour défendre cette musique.
Les musiciens bretons actuels ont la particularité d'avoir une culture musicale assez large. De ce fait, la musique bretonne ne s'arrête pas aux frontières du traditionnel. Certains artistes pourraient clairement se retrouver dans des rayons très différents chez les disquaires. Le groupe nantais E.V en était un bon exemple que l'on peut autant classer en rayon rock qu'en musique bretonne ».
Comment découvre- t-on de nouveaux talents ? :
« Je n'ai pas toujours le temps de me tenir au courant des actualités musicales. La plupart des nouveaux talents, je les rencontre lors d'événements. D'autres m'adressent directement leurs albums. Je regrette parfois que les maisons de disques ne nous envoient pas toujours les enregistrements qui nous intéressent vraiment ».
Le secret de la longévité :
« Ki Du » fête cette année ses 17 ans d'existence. Y aurait-il une recette pour durer ?
« J'aime parler dans le poste ! J'aime les ambiances d'enregistrement en me retrouvant dans un studio capitonné. Je les réalise en ambiance de direct, c'est-à-dire sans aucun montage. Cela me prend une demi-journée de préparation. Les recherches en amont peuvent prendre beaucoup plus de temps, notamment pour certaines émissions thématiques.
J'ai aussi le sentiment que les nouvelles générations ne sont plus vraiment attirées par le média radio. Il va falloir, sans doute, adapter la matière aux nouvelles technologies qu'ils utilisent davantage. Nombreux sont les jeunes qui préfèrent leurs ordinateurs, aux médias traditionnels ».
Entre musique bretonne et musique celtique
Il ne faut pas confondre musique bretonne et musique celtique. La musique bretonne est définie selon les critères bien spécifiques comme le sont la musique irlandaise, écossaise… D'ailleurs la géographie celtique est beaucoup plus vaste que les pays représentés au Festival Interceltique de Lorient. De nombreux festivals celtiques ont lieu sur d'autres territoires (France, Suisse, Belgique, Allemagne).
« La musique dite celtique est une musique moderne métissée ayant vu le jour dans les années 60, 70. Peu d'artistes en font réellement, à part bien sûr Alan Stivell qui en reste la figure de proue. Il y a, dans un tout autre style, la harpiste Cécile Corbel ».
Retrouvez Hugo en vous branchant sur Jet FM 91,2, tous les dimanches, de 11 à 13 h.
Ce fort sympathique Nantais, qui se clame aussi breton qu'un Finistérien, vous ouvrira l'appétit au son de la musique bretonne.
Jet FM 91,2
11 rue de Dijon 44800 Saint-Herblain
Standard : 02 28 25 23 90
Studio : 02 28 25 23 88
Site internet : (voir le site)
Bretagne Magazine, sur Radio Fidélité : une émission bretonne qui occupe le terrain...
Depuis septembre 2012, Jean-Claude Assollant et Damien Radigois sont à la tête de Bretagne Magazine.
Cette nouvelle émission de Radio Fidélité est née d'une rencontre fortuite entre ces deux compères passionnés par la Bretagne.
Le mot d'ordre : « Faire rayonner la culture bretonne en Loire-Atlantique ». Damien, attaché à Radio Fidélité et Jean-Claude, ancien journaliste professionnel, conjuguent leurs expériences et leurs univers afin de valoriser une conception novatrice et rythmée de la culture bretonne et celtique.
La ligne éditoriale de Bretagne Magazine vise à donner, avant tout, la parole aux invités qui font l'actualité bretonne.
Au programme, un triptyque : une interview, un agenda culturel, une « virgule » musicale. (Entendez, coup de coeur). Pour l'Agenda culturel, vous pourrez entendre la charmante voix d'Anne-Claire Quiviger, chargée de communication de l'Agence Culturelle Bretonne.
« Nous souhaitons ouvrir notre antenne à toutes les personnes qui ont des choses intéressantes à dire », explique Jean-Claude.
« Nous aimerions bien recevoir des personnalités comme Erik Marchand qui représentent l'esprit musical que nous souhaitons promouvoir. Nous soutenons en priorité les groupes qui exercent un métissage entre la musique bretonne et d'autres musiques issues du traditionnel. J'aime particulièrement des formations comme Noktam, la Kreiz Breizh Akademi, Sylvain Barou ou le duo Blain - Leyzour », renchérit Damien.
Jean-Claude se souvient d'avoir découvert l'artiste tunisienne Safoua :
« J'ai trouvé une similitude entre Yann-Fañch Kemener et cette chanteuse. D'ailleurs, à l'heure de la mondialisation, les musiciens devraient s'inspirer de cette approche pour faire de la musique bretonne quelque chose d'universel.
Malgré les tentatives impérialistes, les cultures minoritaires n'ont pas disparu et revendiquent aujourd'hui un droit d'existence.
Nous sommes dans l'optique d'une Bretagne ouverte sur le monde. Nous adhérons, surtout, à ces musiques métissées qui reprennent le meilleur de leurs essences dans ce qu'elles ont de plus attrayantes. Nous avons, notamment, pris pour générique un morceau de Yann Tiersen. Il symbolise, comme tant d'autres, une image de la Bretagne contemporaine, loin d'une forme de traditionnel qui parait souvent pompeux pour les non-initiés. Du reste, en leurs temps, de grands musiciens comme Chopin ou Beethoven se sont souvent inspirés de thèmes musicaux traditionnels qu'ils ont actualisés, puis immortalisés ».
Damien est en charge de la virgule musicale : « Nous accentuons nos recherches à travers des sites comme www.albumtrad.com qui proposent des albums auto-produits. Nous travaillons aussi avec des maisons de disques plus traditionnelles, comme Coop Breizh et Keltia Musique ».
Jean-Claude se qualifie de « sorte de Punk » dans le sens subversif et vulgarisateur du terme.
Pour lui, le fest-noz, - paille dans les sabots -, ce n'est pas de sa génération. Bretagne Magazine a pour objectif de faire la jonction entre le traditionnel et la musique actuelle.
« Grâce au collectage qu'effectue Dastum, nous pouvons palier la disparition de la transmission orale qui n'a plus lieu dans les structures sociales actuelles. Nous souhaitons surtout sensibiliser les plus jeunes à se réapproprier pleinement l'héritage de la musique bretonne pour l'adapter au monde d'aujourd'hui ».
Retrouvez Jean-Claude, Damien, ainsi que José à la technique, tous les vendredis à 16 h dans Bretagne Magazine, une émission immanquablement non-conformiste de Radio Fidélité.
Vous verrez qu'ici aussi les « voix de la Bretagne » sont impénétrables !...
Nantes 103,8 - Pornic 92,5 - Châteaubriant 97,2
Radio Fidélité
26 rue Appert
BP 28512
44185 Nantes cedex 4
Tél : 02 40 69 27 27
Répondeur des auditeurs : 09 50 78 82 28
Site Internet : (voir le site)
« La littérature bretonne se porte mieux qu'ailleurs ».
Depuis plus de 10 ans, Daniel Raphalen et Étienne Gasche présentent Bouquins en Bretagne sur les ondes d'AlterNantes FM. Cette émission est l'une des rares à traiter de l'actualité de la littérature bretonne en Loire-Atlantique. « La Bretagne est un vivier important d'auteurs et d'éditeurs. On peut dire que la littérature se porte ici mieux qu'ailleurs », souligne Daniel Raphalen.
« Nos invités ont tous un lien avec la Bretagne ; toutefois nous ne nous limitons pas aux frontières bretonnes. Si nous avons un coup de coeur pour un auteur voisin de la Bretagne, nous ne nous interdisons pas de le présenter ».
En cette période de crise, à l'instar de la production de disques, les auteurs se tournent de plus en plus vers l'autoproduction. Pour déceler les nouveaux talents littéraires bretons, les deux compères ont une recette infaillible : médias, propositions d'éditeurs, d'auteurs et bouche à oreille.
« La majorité des invités est de Loire-Atlantique ou des départements limitrophes. Il est un peu compliqué d'interviewer en plateau des auteurs qui viennent de l'autre côté de la Bretagne. Mais pour pallier cette difficulté, nous réalisons de plus en plus d'interviews téléphoniques », précise Daniel.
La priorité ? Donner avant tout la parole aux individus.
Bouquins en Bretagne présente deux auteurs par émission. La moitié de sa durée est consacrée au temps de parole. « Nous souhaitons que les invités puissent s'exprimer pleinement. Nous sommes là pour valoriser leurs écrits. D'ailleurs on peut se rendre compte que c'est monnaie courante sur AlterNantes FM. Il y a plus d'émissions parlées que d'émissions musicales ».
A l'initiative d'Étienne Gasche, auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire bretonne, les deux compères collaborent depuis la rentrée dernière à un nouveau projet : « Nantes, cité des Ducs de Bretagne 936-1514 ». Ces deux passionnés de littérature et d'histoire ont mis en place une émission de 20 épisodes concluant sa première saison en juin prochain. Elle dresse un portrait de Nantes au temps du Duché de Bretagne.
En parallèle, Daniel Raphalen est aussi l'animateur d'autres émissions. Il présente, en plus de ces deux émissions culturelles bretonnes :
- « Zig'hospi » un échange entre des enfants hospitalisés au CHU de Nantes et des invités.
- « Il était une fois un écrivain » avec la complicité de Valérie Mazeau, une émission littéraire généraliste.
- « Horizons Lointains », des récits de voyages, de rencontres.
- Ainsi que des émissions spéciales « Coups de coeur » pour un auteur ou des associations locales.
Tout comme l'histoire, la littérature bretonne reste mal connue du grand public. Nous pouvons saluer le travail qu'entreprennent Daniel Raphalen et Étienne Gasche pour valoriser les auteurs qui demeurent immanquablement ceux par qui l'histoire et la littérature bretonnes perdureront.
AlterNantes FM : Une pépinière d'émissions bretonnes.
Hormis sa casquette d'animateur dans 6 émissions différentes, Daniel Raphalen est aussi le président de cette radio associative depuis 1998.
Manipulateur radio au CHU de Nantes, d'une radio à l'autre, il a intégré AlterNantes FM, suite à la rencontre avec son fondateur Ronan Dantec en 1990.
Daniel souligne les fondamentaux de la radio :
« Nous avons été dès l'origine une radio qui s'est affichée dans l'écologie bretonne d'où le nom évocateur d'AlterNantes FM. Nous sommes pour la réunification bretonne. AlterNantes est plutôt inclassable, militante, voire dérangeante. Le but pour nous est d'apporter un angle différent des média traditionnels avec une grande liberté de parole, de diversité et d'ouverture ».
Dans la pléiade des émissions de culture bretonne et celtique que compte AlterNantes FM nous retrouvons « Bretagne Zone Heureuse », une émission d'actualité musicale et de culture de l'« Agence Culturelle Bretonne », « Nantes Cité des Ducs de Bretagne, 936-1514 », « Trouz ar vugale » une émission des enfants pratiquant la langue bretonne ». Nous pouvons aussi y inclure « Pure Drop » qui a la particularité de présenter des artistes de musique irlandaise en plus d'artistes locaux.
Au menu des projets, la volonté d'accentuer davantage la culture bretonne.
« Nous aimerions beaucoup que d'autres émissions voient le jour autour de la Bretagne. Une, concernant la langue bretonne ainsi qu'une autre grande émission qui aborderait des sujets politiques et économiques de la Bretagne. Cela nécessite que les animateurs disposent de bases solides et une bonne maîtrise des dossiers ».
Ces dernières années, AlterNantes FM s'emploie à améliorer sa présentation tant au point de vue technique que sur la qualité des contenus. Elle tient toutefois à conserver son rôle de mission associative en gardant une base bénévole et en favorisant les partenariats avec les artistes et les organismes locaux tels les associations.
AlterNantes FM
56, boulevard des Poilus
BP 31605
44316 Nantes cedex 3
Tél : 02 40 93 26 62
Site Internet : (voir le site)
Enquêtes, interviews, photos (Jet FM et Fidélité) et textes : Xavier Daniel
© Culture et Celtie
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