Le Trésor de la langue bretonne mis en ligne cette année

Dépêche publié le 15/02/13 15:06 dans Langues de Bretagne par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Véhicule de l'Office public de la langue bretonne avec l'ancien nom et l'ancien logo (Photo de Man viy Wikipedia)

Depuis 1971, la langue française dispose d'un remarquable outil, «Le Trésor de la langue française informatisé», en abrégé le TLFi.

C'est une base informatique CNRS-Université de Nancy qui contient 100 000 mots avec des définitions et des exemples, en 350 millions de caractères, et il est, maintenant, accessible en ligne. (voir le site)

Un équivalent, mais qui sera plus historique, va être créé et mis en ligne par l'Office public de la langue bretonne (OPLB). (voir le site)

Celui-ci a pour tutelle principale la Région Bretagne, mais l'Etat et les départements bretons en sont membres fondateurs.

Le 8 février dernier, l'État (Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne) et l'OPLB ont conclu un accord pour que le premier apporte 100 000 ¤ sur trois ans pour l'élaboration de l'outil.

Meurgorf (Grand corpus) ou le «Dictionnaire historique numérique du breton» sera mis en ligne, dès cette année, et augmenté peu à peu.

Il rassemblera l'ensemble du corpus écrit connu du breton depuis la fin du Moyen-Âge jusqu'à l'époque contemporaine.

En effet, s'il existe de nombreuses traces du breton écrit depuis le 9ème siècle, les premiers textes d'une certaine longueur n'apparaissent qu'au 15ème siècle sous la forme de pièces de théâtre.

Chaque mot, dans son orthographe d'origine sera accompagné de sa version selon l'orthographe standard actuelle et illustré par des phrases choisies dans des œuvres sélectionnées.

Le dictionnaire historique numérique du breton sera certainement consulté par un très grand nombre de gens et pas seulement en Bretagne.

Il permettra d'aller au-delà de l'½uvre fondatrice de Roparz Hemon («Geriadur istorel») et des brillantes recherches menées par Léon Fleuriot, Goulven Pennaod, Gwenael Le Duc et Gwennolé Le Menn, pour ne citer que les disparus.

Après la parution du dictionnaire français-breton de Martial Ménard (voir notre article), c'est encore un pas pour la valorisation et l'extension de la langue.


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