Ouest-France en déficit
Ouest-France a accusé en 2012 la première perte de son histoire, avec un résultat d'exploitation négatif de cinq millions d'euros.
Le quotidien du Grand-Ouest qui a presque réussi à créer une région à l'image de son aire de diffusion, blame le recul des recettes publicitaires pour son déficit. Avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 330 millions d'euros, le journal basé à Rennes, aurait enregistré l'an dernier une baisse de 3,5% de ses recettes publicitaires.
Ouest-France affirme que la diffusion reste stable. On sait toutefois que le tirage n'est plus 800 000 exemplaires comme en 1995 au top du tirage, mais 766 970 en 2011 et 767.436 en 2012. A noter que des exemplaires sont distribués gratuitement sur les campus et dans les prisons. Faire entrer des numéros distribués gratuitement dans les chiffres fausse la donne. Le nombre d'abonnés et de ventes en kiosque serait un chiffre plus significatif. On ne le connaît pas. L'opacité sur le nombre d'abonnés est aussi épaisse que sur le montant des subventions.
Le journal reste fortement sous perfusion de l'Etat comme de nombreux titres. De 2003 à 2010, il aurait perçu 8,759 millions d'euros d'aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse (voir le site)
A noter que Ouest-France comme Le Télégramme peuvent bénéficier du nouveau fond GOOGLE d'aide à la reconversion au numérique que Google a mis en place suite à un accord signé par Google et le chef de l'État le 7 février dernier. (voir le site)
Selon nos sources, Ouest-France qui d'un côté affirme vouloir se reconvertir dans le numérique, va d'un autre côté investir dans deux nouvelles rotatives fabriquées en Allemagne alors qu'il y aurait une offre de rotatives fabriquées en France (à Nantes). L'industrie allemande va pouvoir profiter des subventions françaises même si ces subventions ne vont pas directement à la modernisation de la presse.
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