Dans son discours de politique générale, la présidente du groupe «Droite et Centre de Bretagne», Bernadette Malgorn, a pu pointer que le projet de budget 2013 du Conseil régional n'apportait pas les réponses à la crise qui frappe la Bretagne.
«La Bretagne traverse une crise historique. Bien sûr, il y a la crise mondiale, mais en plus notre Région est vraiment secouée dans ses fondations. Le chômage y progresse maintenant plus vite qu'ailleurs. Nous assistons à un triple décrochage».
Décrochage économique
«Tous les piliers fondamentaux de notre économie bretonne sont touchés : l'agriculture et les industries agroalimentaires, l'automobile, le bâtiment, le tourisme... Hormis les pôles de compétitivité et les investissements d'avenir, lancés par les gouvernements précédents, votre budget ne porte aucune marque d'un projet économique pour la Bretagne et pour l'emploi».
Décrochage territorial
«Le fossé entre l'ouest et l'est breton se creuse. Entre le littoral et le centre Bretagne ; entre le monde rural et les agglomérations urbaines. Cet équilibre territorial qui a fait la force de la Bretagne est en passe d'éclater. Où est votre politique d'aménagement du territoire ?»
Décrochage démographique
«Derrière les chiffres qui montrent une croissance démographique s'annonce un vieillissement de la Bretagne et le risque de son ancrage limité à une économie résidentielle. Votre réponse : une Charte jeunesse transversale, dont je vous disais déjà en 2011 qu'elle prenait le problème à l'envers».
Bernadette Malgorn a également rappelé la nécessité de défendre auprès de la commission «Mobilité 21», le non-report du débat public sur le projet de LGV jusqu'à la pointe finistérienne et l'urgence pour l'Assemblée régionale de l'inscrire dans ses perspectives budgétaires.
«J'ai entendu comme vous, les déclarations du président de la mission « Mobilité 21 » sur le report en perspective du débat public. Je crois que, là aussi, nous ne devons pas baisser les bras et nous devons tout faire pour que ce débat ait lieu, que nous soyons classés dans les groupes 1 ou 2, mais je ne veux même pas imaginer que nous puissions être classés dans le groupe 3».
«J'ai apporté un soutien déterminé au projet de développement du port de Brest. Mais à quoi sert-il d'y investir quelques 150M¤ si cette métropole n'est pas desservie par le TGV et si notre agroalimentaire se casse la figure ? C'est quand même un des points forts du port de Brest ! Nous soutenons le projet de Notre-Dame des Landes. Mais à quoi sert-il de construire cet aéroport si ce n'est dans une perspective de développement de toute la Bretagne desservie par un TGV jusqu'à sa pointe occidentale?».
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