Incendies à Larmor-Baden : et si tout ça était politique ?
Des volets fermés onze mois sur douze, la Bretagne à vendre au plus offrant, des milliers de Bretons contraints à l'exil, des pans entiers de l'économie s'effondrant au profit d'une économie morte tournée vers le tourisme… et si ces actions étaient politiques ?
En tout cas, la réaction de l'Etat français d'intervenir avec force comme si des crimes de sang avaient été perpétrés est bel et bien politique. La France voudrait-elle protéger les retraités franciliens plus que toute autre personne ? La question mérite d'être posée lorsque 400 braves Bretons vont devoir s'abaisser à donner leur patrimoine génétique à des fins soi-disant limitées à l'enquête.
Gwened / Vannes 2014 rappelle que si tragédie il y a, elle repose plutôt sur l'exode massif de nos forces vives par le centralisme d'Etat et sur le hold-up pratiqué sur de vastes territoires au profit de la bourgeoisie coloniale française. Celle-ci s'approprie terres et pouvoirs au détriment de l'emploi, des liens sociaux, de notre culture et de nos perspectives de vie.
S'il s'avérait que l'auteur des incendies volontaires d'édifices en Larmor-Baden motivait ses actes par ces raisons politiques, le soutien moral devra être à la hauteur de son sacrifice. Dans le cas contraire ou si ces démarches visaient des monuments patrimoniaux, nous condamnerions l'absurdité.
Pour Gwened / Vannes 2014
Bertrand Deléon.
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