Qu'il achève de mourir ce pays qui crache au visage de ceux qui le chantent...
Pour ceux qui aiment le pays basque et sa musique, l'exposé brillant des deux compères Asisko et Mixel Etxekopar était déroutant : car c'est une leçon de musique certes qu'ils ont donnée : l'albocka, clarinette double, la flûte à trois trous et la grande cithare frappée, les cloches et grelots, la bombarde, ....
Mais c'est surtout une leçon de vie, une volonté de réveiller les consciences endormies ici et là, par des textes en basque et en français, par des musiques et des chants qui parlent au coeur plus qu'à la raison, et l'émotion est souvent plus puissante qu'un discours militant.
Avec leur film Garxtot (Asisko en est le réalisateur et Mixel incarne le héros, tout en ayant assuré toute la partie musicale, et la composition des chants nombreux qui ont une très grande importance dans le film), ils ont atteint le coeur de beaucoup de spectateurs, musique, chants, voix d'enfants, ambiances montagnardes, et fierté d'être un «Exalgon», un homme ou une femme qui parle basque au quotidien, tout simplement.
A Quimperlé, ce mardi soir, les Bretons présents passaient du rire aux larmes, de la complicité à la confidence. Qu'ils reviennent souvent, ces Basques à l'assurance tranquille.
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