100 personnes dans la salle, un conférencier qui connaît bien son sujet.
La lutte non violente des Palestiniens est peu connue. Ou peut-être qu'on croit la connaître, sans vraiment avoir approfondi. Ainsi, depuis plusieurs années, chaque vendredi, dans de nombreux villages de Cisjordanie et des territoires occupés de Palestine manifestent des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées. Ils se rendent sur le lieu des travaux qui édifient un mur qui passera bientôt de 480 kilomètres à 700 kilomètres, soit trois à quatre fois plus long que le mur de Berlin. Il a pourtant été déclaré «contraire au droit international».
Deux millions et demi de personnes vivent sur les trois-quarts du Finistère. C'est pourtant le peuple qui a le niveau d'instruction le plus élevé dans les pays arabes. Il est impossible de sortir de ces territoires. Par exemple, aller voir la mer peut entraîner six mois de prison (à Béthléem, à quinze kilomètres de la mer, nombreux sont les habitants qui ne l'ont jamais vue).
Avec une colonisation permanente, des oliviers brûlés et arrachés, 4 000 hommes et 200 enfants dans les prisons israéliennes, les faits sont têtus, les caméras filment, Internet est un outil d'information, mais ... Qui en parle ?
Le silence assourdissant des médias fait de ce film un témoignage unique et poignant. Il multiplie les prix dans le monde entier, est le fait d'un homme seul qui essaie de témoigner, au péril de sa vie, caméra au poing. Cinq caméras brisées en quelques années, une caméra cible des tireurs d'élite entre autres, et aussi un bouclier qui lui a sauvé la vie, plus d'une fois.
Cinq caméras brisées, sortie au cinéma mi-février.
co-réalisation palestinienne et israelienne.
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