Pour Hervé Bihan, la création de Diwan est quelque chose d'essentiel

Conference debat publié le 24/12/12 1:58 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Festival Iaol Kurun
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Lors de la conférence de novembre, le professeur avait fait un point sur la demande sociale et la normalisation linguistique.

Petite salle pour de grands débats, le Tambour (salle de conférences de l'Université Rennes2 à Villejean) peine à remplir.

Pourtant, il se dit des choses d'importance dans l'arène. Hervé Bihan fait le point sur l'histoire de Bretagne et comment la langue bretonne, bon an mal an, réussit à marquer des points, à être plus lisible socialement par les panneaux bilingues, les classes sociales multiples qui inscrivent leurs enfants en classes en breton.

Mais pour lui une date est à réunir : 1977. L'année de la création des écoles Diwan, "le premier acte moderne qui répondait d'une part à la demande sociale et d'autre part qui allait créer un mouvement associatif devenu quelque chose de très important aujourd'hui".


Vos commentaires :
Samedi 18 mai 2024
Il est clair que la création de Diwan a été un acte fondateur. Mais il faut rappeler que c'est le résultat d'une longue maturation et préparation. Créé en 1969, le mouvement de jeunes, Skol An Emsav, fonctionnant entièrement en breton avec pour objectif la récupération du breton comme langue sociale, déclarait lors de la manifestation de Pontivy le 26 novembre 1972 avec Emgleo Breiz et Kuzul Ar Brezhoneg : «nous devons conduire notre combat dans la vie de tous les jours et construire nos structures indépendamment de l'État français» (*). En décembre 1975, au stage de formation de Landerneau, organisé en commun avec Brezhoneg Yezh Vew, nous affirmions qu'il fallait en venir «comme au Pays-Basque Sud, à la création d'écoles parallèles» (Ouest-France). Suite à quoi, Anna-Vari Chapalain et Anna Ar Beg ont été missionnées une semaine en immersion dans les ikastola, nord et sud, en janvier 1976. Et en assemblée générale Skol an Emsav, au printemps 1976 a décidé par 2/3 des voix, de créer des écoles sur le modèle des ikastola partout où existaient des centres de Skol An Emsav en Basse Bretagne ainsi que dans les grandes villes de Haute Bretagne (Rennes et Nantes). 1/3 des membres aurait préféré une démarche plus progressive, en développant des écoles le mercredi par exemple. Beaucoup d'autres combats furent menés avec certains succès, toujours grâce à la réflexion et au travail collectifs.
Mais il faut dépasser le constat. Face aux blocages actuels, voire aux reculs idéologiques et sur certains aspects fondamentaux,notamment l'usage social et/ou militant de la langue, une refondation est nécessaire. Il faut mettre en place une nouvelle stratégie pour franchir de nouvelles étapes en solidarité et avec l'aide toujours d'autres expériences.

C'est pourquoi Kevre Breizh, collectivement, a décidé en AG de poursuivre les débats commencés lors de la manifestation de 12 000 personnes à Quimper par un grand forum sur notre stratégie et nos actions à venir, dont la première étape se tiendra à Carhaix les 19 et 20 janvier 2013.

L'appel est lancé à tous les acteurs dans l'objectif de la récupération sociale de la langue (breton comme gallo) pour cette nouvelle étape : Voir le site

Tangi Louarn, evit Kevre Breizh

(*)Déclarations citées » par Peter Berresford Ellis dans « The Celtic Revolution, a study in anit-imperialism » , Y Llolfa 1984.

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