Décentralisation, Éducation,
Toujours aucun statut pour les langues régionales
Rien pour la réunification de la Bretagne
Mobilisons-nous à Morlaix samedi 15
Pour Kevre Breizh, coordination culturelle associative de Bretagne, les premiers projets du gouvernement ne montrent aucun changement positif dans la politique de l'État. Le même centralisme et la même négation de la diversité des territoires, des langues et des cultures est à l'œuvre.
Pire, avec « l'avant projet de loi sur la décentralisation » qui réduit le rôle des Régions à financer des prestataires pour un enseignement facultatif de langue et culture régionale hors temps scolaire, c'est de grave recul qu'il faut parler. Aucune mesure permettant la réunification démocratique de la Bretagne n'y figure non plus.
Le « projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République » n'évoque même pas les langues et cultures régionales, mais seulement l'expansion du français à l'étranger. Fixant comme valeur «l'égale dignité de tous les êtres humains» cette loi ne devrait-elle pas inclure l'égale dignité de toutes les langues et cultures, expression des identités de ces mêmes êtres humains ?
On ne peut mieux montrer la volonté de marginaliser et d'exclure les langues et cultures régionales expression de l'existence propre de nos régions, particulièrement en Bretagne.
Alors que le président de la République s'est engagé à ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires « qui est à l'étude », nous exigeons des mesures immédiates pour donner aux langues régionales une place essentielle dans l'éducation et les médias, permettre leur expression et assurer leur existence dans la vie publique et sociale conformément aux standards démocratiques en Europe et dans le monde.
Pour adresser un message fort à Marilyse Lebranchu et au Gouvernement pour la reconnaissance des droits des Bretons, Kevre Breizh appelle à se joindre à la manifestation organisée par Bretagne Réunie et 44=Breizh,
samedi 15 décembre à 14 heures 30 devant la mairie de Morlaix.
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