An Daol Vras, la «cantine numérique» de Brest ouverte en 2013

Dépêche publié le 17/11/12 21:29 dans Economie par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Une «cantine numérique» (c'est un nom déposé) est un lieu où les entrepreneurs indépendants peuvent trouver, un lieu de travail, des services et se créer un réseau pour progresser et innover.

Moyennant une participation, ils y trouvent un espace individuel muni de connexions informatiques de pointe.

Cette façon de réunir des personnes qui, autrement, resteraient chez elles dans l'isolement est appelée le co-working. Des travailleurs nomades viennent aussi y faire du télé-travail.

S'il existe de vastes espaces de co-working sans animation spécifique. ce qu'on appelle «cantine numérique» fournit un plus, car il y a un encadrement pour la création de rencontres, conférences, événements privés, etc., qui dynamise le lieu et y attire les forces vives du territoire.

L'ensemble ne peut être financé, pour la plus grande partie, que par les contributions volontaires des entreprises locales avec un coup de pouce au démarrage venant des pouvoirs publics.

Vendredi 16 novembre, dans le cadre de la «Semaine de Numérique - B-ware», à Brest, a été présentée la «cantine numérique brestoise» qui aura pour nom An Daol Vras-La Grande Tablée, en souvenir des grandes tables qui réunissaient tous les travailleurs d'une même ferme, patrons, chefs de culture et ouvriers agricoles.

Après 4 ans de gestation, avec l'aide du Technopôle-Iroise et de la Communauté urbaine Brest Métropole Océane, le projet va se concrétiser grâce à l'implication directe de l'Université de Brest qui offrir une première implantation dans l'ancienne bibliothèque de la Faculté de Lettres et Sciences humaines, en centre ville.

L'ouverture est prévue à la mi-février 2013 et le budget de départ sera de 150 000 €.

De grandes entreprises locales, dont Le Télégramme et le Crédit Mutuel de Bretagne-Arkéa se sont déjà penchées sur le berceau de ce qui sera un lieu d'innovation pour les jeunes entreprises.

La prestigieuse École supérieure des télécommunications de Bretagne, située à Plouzané, est également impliquée, mais, d'autres écoles supérieures sont attendues, ainsi que des entreprises brestoises.

Originalité : le bar et les places de bureau formeront un seul meuble complexe, selon une recherche en design confiée à l'École supérieure des Arts de Brest.

Dans quelques années, An Daol Vras sera intégrée à la future médiathéque de l'agglomération qui sera construite sur le plateau des Capucins, un nouveau quartier appelé à être un haut lieu économique brestois et qui sera relié au bas de la rue de Siam par un téléphérique.

Lors de la présentation, Aymeric Poulain-Maubant, l'un des promoteurs du projet, a indiqué que le rayonnement d'un tel lieu ne pouvait guère dépasser 30 kilomètres et que la «cantine numérique brestoise» n'empêcherait nullement l'éclosion des projets à l'étude, à Quimper, Morlaix et Lannion.

Avec les Cantines numériques nantaise et rennaise, la Bretagne s'est trouvée dans le peloton de tête du mouvement et va continuer dans cette voie.

Cantine numérique à Nantes, «Atlantic 2.0». (voir le site)

Cantine numérique rennaise. (voir le site)

Silicon Kerne, association porteuse du projet de Quimper. (voir le site)

Note :

Le terme de cantine numérique viendrait du fait que la Cantine numérique de Paris (Passage des Panoramas) a succédé à une véritable cantine (restaurant).

Il existe un réseau des cantines numériques adhérant à une charte.


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